Schäuble dérape comme ça ne se fait plus | Croissance sans optimisme démesuré |
mercredi 10 novembre 2010 à 16:41 - permalien #744
Or la loyauté d'un agent de l'état qu'évoque la constitution va de pair avec le respect des autorités à leur égard. Schauble y a fait défaut. Le politicien libéral Wolfgang Kubicki assure qu'il était sous l'emprise de la drogue, poursuit le quotidien de Francfort. S'il s'agit d'une blague elle est mauvaise. S'ils s'agit de souligner que Schauble ne peut plus vivre sans ses médicaments, rendant ainsi son comportement imprévisible, il faudrait le reconnaître. Sinon le ministre Schauble en demande trop à son parti et à la politique allemande.
L'attitude de Schäuble à l'égard de son collaborateur n'est pas compatible avec ses fonctions à la tête de notre société, renchérit le Berliner Zeitung. Il y a trente elle aurait été admise. L'Allemagne était un pays autoritaire. Le sourire satisfait de Schäuble, moquant son subordonné aurait été pris la manifestation du pouvoir, satisfait de lui même . On appréciait cette façon de commander, la dureté des dirigeants -tant qu'on était épargné. Le salarié s'y pliait et laissait ses états d'âme à la maison.
On a appris depuis que l'on ne fait pas de bon travail sans motivation, participation. La productivité en dépend. L'Allemagne est devenue plus civile, accueillante, familière, démocratique. Ce n'est pas plus simple. Surmenage et dépression sont le revers de la médaille, mais le scandale provoqué par le dérapage de Schäuble est une preuve que nous ne voulons pas revenir en arrière.
3,7% de croissance pour l'économie allemande cette année, 2, 2 l'an prochain si l'on en croit les prévisions du conseil économique du gouvernement, les « cinq sages », comme on les surnomme habituellement, note le Frankfurter Allgemeine Zeitung. La croissance qui s'appuie à la fois sur l'export et la consommation intérieure ne va pas conserver son tempo actuel, l'an prochain. Le conseil met en garde également contre tout optimisme démesuré et rappelle que le BIP cet été se trouvait au niveau des années 2006-2007. La chute de la crise devrait être rattrapée en 2011 seulement. L'avenir également dépend de la santé des autres économies de la planète, et les inquiétudes en ce qui concerne la croissance des pays émergents ne sont pas dissipées aujourd'hui.
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