Palabres sans conséquences à Caucun | Terrorisme à Stockholm |
lundi 13 décembre 2010 à 18:04 - permalien #768
Qui fait le choix des techniques énergétiques vertes, de l'efficience technologique et de la nouvelle agriculture connaîtra dans les décennies à venir une croissance inattendue. Mais nous avons besoin pour cela d'adopter de nouvelles conceptions, alors que les diplomates du climat veulent poursuivre comme avant.
« Palabres sans conséquences », titre le Frankfurter Allgemeine Zeitung, la politique pour la sauvegarde du climat n'a pas été sauvée par Caucun, pas plus que le multi-latéralisme n'en est sorti renforcé. Cette conférence ne signifie en rien le début de la fin de la crise climatique.
La concorde qui régnait à la fin du sommet signifie simplement que personne ne prend au sérieux les engagements non contraignants qui ont adoptés. Si l'on prend les experts au sérieux pourtant, comme l'on fait pour la première fois explicitement tous les pays participants, les émissions de gaz toxiques devront avoir atteint leur apogée dans dix ans au plus tard. Les énergies fossiles devront ensuite disparaître le plus rapidement possible.
La diplomatie parallèle qui a consacré un axe USA-Pékin par exemple est le seul motif d'optimisme. Les mois de négociations bi-latérales entre les deux pays, entre autres, ont permis de faire monter tout le monde dans le bateau de Caucun. 90% des pays émetteurs de CO2 sont à bord, contre 27 à Kyoto. Revers de la médaille, le texte est une déclaration de principe seulement, sans engagement précis.
*Si le terroriste avait réussi son coup, Stockholm serait aujourd'hui sur le podium des villes européennes victimes des attentats comme Londres et Madrid, note le Berliner Zeitung. L'attentat n'a coûté la vie qu'à son auteur, mais il montre qu'il n'existe pas d'îlot préservé du terrorisme. Même en Scandinavie vivent des illuminés fantasques aux idéologies Hurluberlues que n'effraient pas l'assassinat de gens innocents.
Que l'auteur soit un père de famille ayant grandi en Suède, confirme l'expérience. Les services de sécurité doivent s'interroger pour comprendre comment un homme qui posait sur Facebook avec le drapeau d'al Quaïda, et tenait des discours radicaux, a pu leur échapper. On peut évidemment rechercher ses motifs : l'intervention de la Suède en Afghanistan, les caricatures de Mohamed, mais cela n'a pas de sens. Il n'y a pas plus d'excuse pour la terreur que pour la mise en accusation d'une communauté entière au nom d'un seul criminel.
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