Frictions dans la coalition d'Angela Merkel | Crèche à l'est, maison à l'ouest | L'acier berlinois ne résiste pas à Bruxelles |
mardi 18 janvier 2011 à 14:17 - permalien #792
Le FDP s’oppose à toute expansion du «parachute de sauvetage» de l’euro -le fond européen de stabilité financière-, que prône Bruxelles aujourd’hui et que certains envisagent au ministère des finances.
Il s’oppose également à la mise en mémoire des communications téléphoniques, sauf dans des cas concrets. «Nous ne voulons pas d’un immense cimetière de données» tel que l’envisage la CDU, affirme le secrétaire général du parti libéral.
Le retrait des troupes de la Bundeswehr d’Afghanistan enfin est devenu un sujet d'affrontement entre le ministre des affaires étrangères, Guido Westerwelle (FDP), et Karl-Theodor zu Guttenberg le ministre de la défense (CSU). Celui-ci met en cause le début de l’évacuation des troupes prévue pour la fin de l’année. Une attitude qui fragilise la large majorité, au delà des partis de la coalition d’Angela Merkel, indispensable au Bundestag pour le prolongement du mandat, s'insurge le FDP.
«Le réveil du FDP», tient évidemment à l’ouverture de la campagne électorale pour les élections régionales en février et en mars, à Hambourg ou dans le Bad Würtemberg souligne le quotidien berlinois.
Les Libéraux ont besoin de se refaire un profil, alors que leurs scores annoncés par les sondages sont catastrophiques. Mais le parti libéral et son secrétaire général, Christian Lindner, doit aussi faire oublier l’image catastrophique de son président, Guido Westerwelle, qui lutte pour sa survie.
« Les menaces de rupture de la coalition doivent donner l’impression que le parti libéral vit encore alors qu’il est devenu presque invisible dans les sondages, souligne le Süddeutsche Zeitung » Or s’il ne passe pas la rampe des 5% dans les prochaines élections régionales, dans le Bad Würtemberg notamment, l’avenir de son président Guido Westerwelle à la tête du parti est compromis. Pour ne pas parler de l’avenir du FDP lui même.
« Le paradoxe est évidemment que le FDP critique l’Union chrétienne pour regagner des voix et pouvoir continuer à gouverner avec l’Union chrétienne ensuite. Ce qui nécessiterait quelques explications. »
*Pour les tous petits, c'est la crèche à l’est et la maison à l’ouest, note le Tageszeitung. Un enfant sur deux de moins de trois ans est accueilli dans une crèche dans les « nouveaux Bundeslander » -le nom officiel de l'ex RDA- contre un sur cinq dans les «anciens », l'ex allemagne de l'ouest, selon les statitiques officielles.
Environ 92% des 3 à 6 ans, fréquentent le jardin d'enfants, 2,4 millions d'enfants en 2010, contre 2,2 en 2006. Il n’y a pas de différence entre l’est et l’ouest.
« Angela Merkel et Wolfgang Schäuble vont encore une fois afficher leur intransigeance à Berlin en ce qui concerne les principes de stabilité de l'euro, avant de laisser le moulin à négociation de Bruxelles pulvériser ces proclamations, pronostique le Frankfurter Allgemeine Zeitung ».
La résistance affichée à Berlin à l'augmentation du fond européen de stabilité va s'affacer aussi vite à Bruxelles que la promesse de fixer l'existence de celui-ci à 3 ans, avant qu'il ne devienne permanent.
Les Euro-Bonds rejetés par Berlin vont eux même faire leur entrée par l'arrière court du fond européen, qui va racheter des titres des états européens sur-endettés. L'union monétaire aura alors achevé sa transformation en société de transfert entre les pays les plus stables et les plus endettés.
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