Quota de femmes à la tête des entreprises | Suicides, le mystère de la Bavières |
mardi 1 février 2011 à 20:15 - permalien #798
Ursula von der Leyen milite pour un quota de 30% de femmes, fixé par la loi, qui devrait avoir été mis en oeuvre d'ici 2018.
Schröder défend une proposition plus flexible : les entreprises devraient elle même déterminer leur quota et l'appliquer ensuite dans les deux ans qui suivent. Une proposition qui aurait l'agrément de la CSU bavaroise et de son chef Horst Seehofer, qui a récemment imposé de lui même un quota de femmes à la direction de son parti. Il veut discuter également avec les entreprises de quotas volontaires.
Le parti libéral est opposé quant à lui « par principe aux quotas qui sont une « entrave à la liberté de contrat ». Et puis il n'y a pas urgence, selon le secrétaire général du parti Christian Lindner.
Ce qui ne semble pas être le point de vue de la chancelière. Le contrat de gouvernement signé par les libéraux et l'Union chrétienne précise en effet que : « la participation des femmes aux postes de direction dans l'économie et les services publiques devra être significativement accrue» .
" Les revendications féministes sont une mode et une bonne affaire", estime le Frankfurter Allgemeine Zeitung, nombre de chercheurs, d'auteurs, ou de conseillers d'entreprises profitent de ce que les chefs d'entreprises allemandes sont pour la plupart des hommes avec le même profil. »
Et ceux qui recherchent des dirigeantes femmes tombent toujours sur les mêmes qui sont déjà surchargées. « Il est regrettable que l'économie allemande n'ait pas formé de femmes dirigeantes en nombre suffisant. Mais on ne résoudra pas cela en un tour de main. Les ministres de la famille et du travail, toutes deux membres de la CDU, veulent imposer un quota de femme par la loi.
La qualification ne serait plus décisive ? Les femmes devront-elles engagées sur des critères de sexe ? Le choix du personnel d'une entreprise n'est pas l'affaire de l'état, conclu le quotidien libéral de Francfort.
*La Bavières affiche le taux de suicide le plus élevé des seize Länder. Un mystère inexplicable pour les spécialistes, note le quotidien münichois Süddeutsche Zeitung. En général un nombre des suicides élevé est lié notamment au développement du chômage et des conditions de vie précaires. Or la Bavières est le Land dans lequel le taux de chômage est au plus bas et la vie y est plus aisée que dans la plupart des autres Länder. Et l'influence de la religion y est forte, ce qui freine en général les tendances suicidaires.
On y recense pourtant 12,9 suicide pour 100.000 habitants contre une moyenne de 10,6 dans l'ensemble de l'Allemagne. Le nombre des décès par suicide s'est élevé à 9616 en 2009, soit plus de deux fois le nombre de victimes d'accidents de la route.
Il y a quinze ans encore la Bavières faisait partie au contraire des Länder aux taux de suicide les plus faibles. Depuis elle a même dépassé les Länder de l'est, dans lesquels le suicide connaît un taux élevé depuis le 19 ème siècle, et battait tous les records sous le régime de l'ex RDA -aujourd'hui par contre le Brandenburg par exemple connaît un taux de suicide de 8,9 seulement. L'équipement psychiatrique et la prévention en Bavières sont de premier ordre. Et les psychiatres sont en vaine de revendications à l'égard du gouvernement bavarois. Les experts souhaiteraient au moins que les ponts, les tours ou les voies ferrées ou se produisent le plus de suicide soit mieux surveillées, afin de réduire le nombre de victimes.
Qui peut comprendre que la Bavières soit en tête des taux de suicide s'interroge également le Berliner Zeitung.
« Le nombre des suicides s'accroît particulièrement chez les gens âgés en particulier chez les femmes qui ont plus de soixante ans remarque le quotidien berlinois. Il connaît un pic en Bavières dans des régions frontalières avec la République tchéque, là ou nombre de jeunes gens partent alors que les seniors restent sur place.
A Berlin le taux de suicide tendrait à se réduire ces dernières années. Alors que le chômage et la précarité sont bien là , à l'inverse de la Bavières. Le monde à l'envers.
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