Égypte, la révolution en est à ses débuts | Hambourg, renaissance du SPD | Berlin, votation victorieuse pour la transparence sur la distribution de l'eau |
lundi 14 février 2011 à 15:58 - permalien #809
*Le parti social démocrate de Hambourg est en train de renaître, selon le Süddeutsche Zeitung . Après dix ans d'opposition et de paralysie il réussit à regagner les électeurs qu'il avait perdu et devrait infliger une spectaculaire défaite à la démocratie chrétienne qui a conquis en 2001 ce bastion historique du SPD. Emmené par Olaf Scholz -ex-ministre du travail de la grande coalition d’Angela Merkel, le SPD pourrait même, selon les derniers sondages, disposer d’une majorité absolue au lendemain du vote de ce dimanche, si le parti libéral rate la barre des 5%.
Le FDP tente le tout pour le tout avec une candidate photo-modèle dont le charme est l'argument essentiel de campagne. Mais s'il a besoin d'un partenaire le SPD s'est déjà engagé à gouverner avec les Verts, qui sortent sans dommage de leur alliance avec la CDU à la tête de la ville hanséatique pendant trois ans.
« Scholz a exclu toute alliance avec le FDP. Il a consacré depuis des mois ses efforts à regagner les électeurs perdus du SPD, à se rapprocher des « petites gens ». Tout en s'attirant les félicitations de Frank Horch, le président de la chambre de commerce de la ville hanséatique, qui pourrait être le futur ministre de l'économie d'un gouvernement Scholz.
Hambourg montre « au reste de la République », que l'électorat du SPD existe toujours.
*Personne ne s’y attendait, le succès de la votation qui vient de se dérouler dimanche à Berlin, rassemblant 665000 votants -25% des électeurs inscrits-, est une sensation politique et un camouflet pour l’alliance du SPD et du parti la Gauche qui dirige la ville, souligne le Tagesspiegel. 98% des votants ont exigé que le gouvernement de la ville-état publie tous les accords passés avec Veolia et RWE sur la privatisation partielle de la distribution de l'eau en 1999 -la ville était alors gouvernée par la grande coalition d’Eberhard Diepgen (CDU).
Les deux entreprises privées détiennent 49,9% du capital de la société de distribution d'eau, 50,1% restant détenus par la ville. Les tarifs ont augmenté de 35% depuis 1999. Les profits du groupe privé (1,3 milliards) sont le double de celui de la ville-état Dorénavant la publication de tout accord entre les deux partenaires devrait avoir lieu un an au plus tard après leur signature. Faute de quoi les accords seraient invalidés, selon le projet de loi proposé par la votation.
La CDU, ne soutenait pas cette initiative de consultation populaire -contrairement aux deux votations précédentes sur l’enseignement religieux à l’école et le maintien du trafic de l’aéroport de Tempelhof. Les électeurs se sont fait une opinion eux même. Pour le gouvernement berlinois de Klaus Wowereit c’est une double défaite. En dépit de sa campagne «de transparence» et de la publication de 700 pages de documents via Internet, mais les électeurs qui ont participé au référendum, ne sont toujours pas convaincus de ce que tout les accords, annexes et règlements ont été publiés. Le fait que les sociaux-démocrates se soient distanciés de la privatisation des eaux municipales depuis longtemps et qu’ils se prononcent aujourd’hui avec le parti la Gauche pour sa «re-communalisation» n’y a rien changé.
C'est un succès pour la démocratie, souligne le Tageszeitung. Il démontre que les électeurs se mobilisent sur le contenu. Les deux votations précédentes sur les cours de religion à l'école et le maintien du trafic de l'aéroport de Tempelhof avaient été des échecs, en dépit de campagnes hautes en couleur. Cette fois le thème du référendum populaire était aride et la campagne austère. Les électeurs ne s'en sont pas moins déplacés, ils estiment que les élus ne doivent pas signer des accords secrets avec des entreprises privées, à fortiori en ce qui concerne la distribution d'eau municipale.
Commentaires
1. Le lundi 28 février 2011 à 21:04, par buy paper
:: Fil rss des commentaires de ce billet ::
Ajouter un commentaire