Le "rêve japonais de l'indépendance énergétique" | Le dilemme lybien | Bonnes affaires pour les "ghostwriter | Revers pour le SPD et les Verts en Rhénanie |
mercredi 16 mars 2011 à 13:42 - permalien #833
« Il n'y a guère de raison de douter que l'écrasante majorité des japonais pense de même au quatrième jour de la catastrophe ». Le gouvernement de Naoto Kan -qui a piqué une colère en visitant le siège de l'exploitant de Fukushima- donne parfois l'impression de voir plus loin que ses électeurs. Nombre d'anciens activistes de gauche travaillent en son sein. « Kan lui même est une vieille connaissance du CNIC ». La sortie du nucléaire est possible d'ici 2020 rapporte le Frankfurter Rundschau qui cite Stephan Kohler, chef de l'agence énergétique allemande. Les sept centrales nucléaires les plus âgées qui vont être débranchées du réseau devraient être stoppées définitivement.
Les dix qui restent devraient cesser leurs activités d'ici 2020. D'ici là un tiers des besoins devraient être satisfaits par les énergies renouvelables, contre 17% en 2010.
La fédération des énergies renouvelables (BEE) estime même qu'il est possible d'atteindre un quota de 47% des besoins, avec un courant aux prix raisonnables. A partir de la combinaison des ressources solaires, hydrauliques, et de la chaleur terrestre. Le rôle dominant des éoliennes reste contestée chez les experts. Les installations en mer sont importantes parce qu'elles livrent du courant en continu -environ 4000 heures par an. Les éoliennes terrestres dans les Länder les plus appropriés tels que le Schleswig Holstein, s'y ajoutent.
Le gros problème reste la construction du réseau haute tension qui doit amener le courant là ou il sera consommé, au sud notamment. 3600 kilomètres devraient être construits pour un coût évalué à 10 milliards d'euros. Mais on ne peut y échapper de toute façon. Le réseau est le talon d'Achille de la production d'énergie.
*Kadhafi a repris l'avantage en dépit des sanctions internationales adoptées contre lui et sa famille. Il n'est pas impossible que son clan écrase les insurgés, souligne le Frankfurter Allgemeine Zeitung (édition papier). La communauté internationale se retrouve, moralement au moins, face à un dilemme. Autant qu'on le sache elle n'a pas fait grand chose pour aider les rebelles ne serait-ce qu'en leur fournissant des armes. On évoque depuis longtemps, une zone d'exclusion aérienne -au moins dessus des zones que Kadhafi ne contrôle pas. L'UE et l'Otan ne l'ont pas fondamentalement exclu, mais les opinions des états membres divergent énormément.
Le ministre des affaires étrangères français, Alain Juppé, a reconnu n'avoir pas réussi à convaincre ses collègues du G8 d'adopter un telle mesure. Et si le ministre allemand Guido Westerwelle veut adresser un « avertissement explicite » à Kadhafi afin qu'il cesse de faire la guerre à son peuple. « Il n'en affirme pas moins aussi explicitement que l'Allemagne considère avec énormément de scepticisme, toute intervention militaire et ne veut pas se laisser entraîner dans une guerre en Afrique du nord. »
Une zone d'exclusion mise en place rapidement aurait pu effrayer Kadhafi, évitant ainsi une intervention militaire ensuite. Mais seules des frappes aériennes pourraient encore stopper ses troupes aujourd'hui. Après l'Afghanistan et l'Irak, le gouvernement d'Obama n'a aucune envie d'intervenir dans un troisième pays musulman et sans l'initiative de Washington, il ne se passe pas grand chose, comme le montre encore cet exemple. Les insurgés à Bengazi souhaiteraient au moins que l'Allemagne prenne contact avec eux, rapporte le Süddeutsche Zeitung. Seul un contact direct permettrait d'expliquer au gouvernement d'Angela Merkel quels sont les buts de l'opposition.
Kadhafi se félicite lui au contraire dans un interview diffusé par RTL de la position de l'Allemagne, « bien différente de celle des autres principaux pays occidentaux ». La Russie, la Chine et l'Inde, mais aussi l'Allemagne peuvent espérer de nouveaux contrats pétroliers souligne le dictateur. »
Le gouvernement Merkel devrait s'inquiéter de ce que Kadhafi loue ainsi sa politique. Il profite des hésitations de la communauté internationale pour écraser la révolte. « L'Allemagne, une nation européenne dirigeante, joue un rôle particulièrement lamentable dans ce contexte en détournant consciemment le débat sur une zone d'exclusion aérienne poursuit le commentaire du quotidien münichois (édition papier).
Alors qu'une intervention limitée serait le dernier moyen d'éviter d'énormes dégâts qui n'épargneront pas l'Europe. Personne ne demande à Berlin de reconnaître les rebelles comme l'a fait Paris. Mais il faudrait au moins les écouter.
La morale ne plaide pas seulement pour une zone d'exclusion aérienne. Le maintien au pouvoir du clan Kadhafi n'est pas dans l'intérêt de l'Europe. Avec lui la paix et la stabilité sont impossibles, même s'il écrase la rébellion. La Lybie deviendra un de ces « failed state » que les responsables politiques comme Merkel redoutent ». Il en va également de l'avenir du mouvement de libération arabe. Si Kadhafi écrase la rebellion, les autres rois et et présidents suivront son exemple brutal. L'Arabie saoudite a déjà profité des hésitations de la communauté internationale en envoyant ses troupes.
*La démission contrainte de Karl Theodor zu Guttenberg, accusé de plagiat pour la rédaction de sa thèse de doctorat de droit a fait de la pub' au « ghoswriter », aux « nègres », qui proposent de rédiger intégralement ce genre d'ouvrage le tarif serait aujourd'hui de 60 000 euros, rapporte le Berliner Zeitung. Selon Karl Heinz Smuda, « ghostwriter » berlinois, la demande a été multipliée par dix. Les clients sont pour l'essentiel des étudiants de milieux aisés qui préfèrent passer de bonnes vacances plutôt que de se casser la tête avec leurs examens de fin d'étude.
*Sérieux revers pour le gouvernement SPD/Verts minoritaire en Rhénanie du nord Westphalie, le tribunal constitutionnel du Land a jugé que son budget 2010 n'était pas conforme à la constitution, note die Zeit. Le nouveau déficit de 8,4 milliards d'euros ne saurait être justifié par les « circonstances économiques exceptionnelles actuelles », comme le prétend le gouvernement d'Hannelore Kraft (SPD). L'opposition CDU/Libéraux, défaite en mai 2010, marque un point. On évoque déjà de nouvelles élections anticipées. Le SPD et les Verts pourraient en tirer avantage.
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