Atome, "le double langage" noir-jaune | Euro, accord historique |
vendredi 25 mars 2011 à 15:51 - permalien #841
Mais en même temps le gouvernement tient à sa loi permettant la prolongation du fonctionnement des centrales. « Merkel and Co » auraient du reconnaître au minimum que celle-ci était une erreur. On ne peut être à la fois pour plus et pour moins de nucléaire. » Sept centrales ont été débranchées. « C'était impossible cet automne selon le gouvernement, parce que cela ne pouvait que provoquer des ruptures d'alimentation en énergie.
C'est possible pour le gouvernement d'avant les élections du 27 mars ? Qu'en sera-t-il pour la coalition après 27 mars. » La BDI assure maintenant qu'il s'agit en fait d'une erreur de compréhension du secrétaire chargé de rédiger le protocole de la réunion avec Westerwelle. Les électeurs n'en tireront pas moins les conséquences.
L'adoption du pacte sur l'euro est historique, c'est la plus grande réforme adoptée depuis l'introduction de la monnaie commune en 1999, souligne le Berliner Zeitung. Mais l'ambiance au sein de l'Union s'est encore dégradée, si c'est possible. « Et l'Allemagne s'est affichée dans le groupe des râleurs qui paralysent les sommets européens au moindre prétexte et remettent en cause les compromis difficilement conclus.Â
La coalition gouvernementale a déclenché une insurrection stupide contre Wolfgang Schäuble, » le ministre des finances démocrate chrétien à propos des 22 milliards que l'Allemagne devra verser au fond de stabilité de l'euro.
Les ministres des finances de l'Union avaient convenu que le premier versement égal à la moitié de la contribution serait versé par chaque pays membre en 2013, le reste étant versé au cours des trois années suivante. « La date ne convient ni au FDP ni à l'Union chrétienne. Ce sera probablement l'année des prochaines élections fédérales et la coalition ne veut pas donner d'armes aux partis de l'opposition [en inscrivant au budget de l'état la somme de 11 milliards pour le fonds] ».
Personne n'a cependant remis en cause le montant de 22 milliards qui sera financé par l'argent des contribuables -ces crédits ne sont pas des dépenses qui pourraient mettre en cause le respect des critères de Maastricht ou de réduction de la dette publique. « La présidente du groupe parlementaire libéral au Bundestag, Brigit Homburger, n'en a pas moins interpellé avec virulence la chancelière, en mettant en cause, comme le président du groupe parlementaire démocrate-chrétien, Volker Kauder, les échéances du versement des 22 milliards adoptées à Bruxelles ». Wolfgang Schäuble s'est incliné. Angela Merkel s'était pourtant engagé elle même en début de semaine à négocier un étalement des versements à Bruxelles. Cela n'a pas calmé les rangs des députés de son camps.
Il ne faut pas considérer la crise portugaise comme un problème annexe, souligne le Tagesspiegel, les incertitudes politiques de Lisbonne sont explosives pour l'euro. « José Socrates, le premier ministre portugais a tout fait pour éviter d'avoir recours au fonds de sauvegarde de l'euro. Son programme d'austérité draconien imposé sans faiblesse exigeait beaucoup de ses concitoyens.
Il n'est pas étonnant qu'il n'ait pas trouvé de majorité pour le soutenir au parlement. » « Mais Angela Merkel et ses collègues doivent convaincre maintenant le Portugal de recourir rapidement au fonds de sauvegarde. Les hésitations des responsables politiques portugais sont compréhensibles car l'aide européenne n'ira pas sans de nouvelles coupes sévères dans le budget.
Mais plus le Portugal tergiverse et plus les autres états du sud tels que l'Espagne et l'italie sont menacés. Si la crise les touchait à leur tour, la zone euro menacerait d'éclater. » C'est pour éviter ce danger qu'Angela Merkel a donné son accord à l'élargissement du fond de sauvegarde qui s'élevera à partir de 2013 jusqu'à un volume gigantesque de 700 milliards. L'Allemagne devra elle même verser 22 milliards de contribution, une somme énorme. Merkel s'est employé à Bruxelles pour que son versement soit étalé.
« C'est un détail, par rapport à l'ensemble des mesures qui seront adoptées d'ici l'été pour soutenir l'euro. Et c'est un autre enseignement des derniers débats au Bundestag qui est décisif : la coalition gouvernementale et l'opposition sont unies pour que la zone euro ne puisse pas être menacée d'éclatement. »
L'Allemagne aidera les états en difficulté s'ils sont contraints à l'épargne, en retour.
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