Crise de Dieu ou crise de l'église ? | Manque de médecins |
mercredi 13 avril 2011 à 23:03 - permalien #855
180000 fidèles sont «sortis de l’église» catholique en 2010 -démarche officielle consistant à ne plus acquitter l’impôt religieux auprès des autorités fiscales. 40% de plus qu’en 2009. Il «reste» encore 25 millions de membres de l’église, un tiers des Allemands environ, souligne le Berliner Zeitung. Mais 13% d’entre eux seulement vont encore à la messe, contre 50% environ dans les années cinquante.
Il y eu déjà bien des motifs de sortir de l’église au cours des soixante dernières années. Mais si on ne participait plus à la vie de la communauté, on en restait membre. Aujourd’hui beaucoup n’en ont même plus envie. Cela tient au scandale des abus d’enfants dans les collèges religieux. L’église a mis beaucoup trop longtemps à reconnaître les faits, à s’excuser, à convenir qu’il ne s’agissait pas seulement de quelques dérapages. Le pape a demandé pardon, certes, mais ce sont là des mots. On juge l‘église sur les faits. S’agit-il de problèmes structurels de l’institution, l’église a-t-elle perdu sa crédibilité, ou bien la foi n’a-t-elle plus force de conviction, de rassemblement?
Pour le cardinal Reinhard Marx: «il s‘agit à la fois d’une crise de l’église et de la foi en Dieu. Les deux vont de pair. Notre façon de parler de Dieu et notre profession de foi en lui sont trop Kitsch, trop banales, sans envergure, étroites d’esprit».
C’est ainsi et cela signifie avant tout que l’église a perdu le contact avec la vie, le monde des croyants, ses communautés. Il lui est très difficile de le reconnaître.
La conférence des évêques allemands a décidé de consacrer les quatre prochaines années à la méditation commune, et à un processus de dialogue pour retrouver un profil théologique et une cohésion de l’église. Cela ne réussira que si chacun des membres de l’église se demande s’il participera à cette démarche en croyant, ou en contribuable. Si les évêques prennent leur appel au sérieux, ils doivent prévoir que les rangs des fidèles vont encore se réduire. L’église catholique ne doit pas le craindre.
*La loi que prépare Philip Rösler, ministre de la santé et bientôt président du parti libéral, pour répondre au manque de médecins dans les campagnes notamment, est déjà contestée par plusieurs Länder, dont le Schleswig-Holstein et la Sarre, souligne le Tageszeitung (édition papier). Dans ces deux régions les ministres de la santé sont eux aussi membres du parti libéral. Les plans de Rösler négligent, selon eux, les compétences des Länder dans la planification de leurs besoins en médecins. Plusieurs promesses qui leur avaient été faites sur cette question auraient disparu du texte de la loi depuis. Les Länder pourraient s’opposer au projet, mais celui-ci ne dépendrait pas de l’approbation du Bundesrat, selon le ministère de la santé fédéral, la future loi de santé.
Lire également sur mon BerlinBlog: "Les médecins de campagne se font trop rares".
Pour le cardinal Reinhard Marx: «il s‘agit à la fois d’une crise de l’église et de la foi en Dieu. Les deux vont de pair. Notre façon de parler de Dieu et notre profession de foi en lui sont trop Kitsch, trop banales, sans envergure, étroites d’esprit».
C’est ainsi et cela signifie avant tout que l’église a perdu le contact avec la vie, le monde des croyants, ses communautés. Il lui est très difficile de le reconnaître.
La conférence des évêques allemands a décidé de consacrer les quatre prochaines années à la méditation commune, et à un processus de dialogue pour retrouver un profil théologique et une cohésion de l’église. Cela ne réussira que si chacun des membres de l’église se demande s’il participera à cette démarche en croyant, ou en contribuable. Si les évêques prennent leur appel au sérieux, ils doivent prévoir que les rangs des fidèles vont encore se réduire. L’église catholique ne doit pas le craindre.
*La loi que prépare Philip Rösler, ministre de la santé et bientôt président du parti libéral, pour répondre au manque de médecins dans les campagnes notamment, est déjà contestée par plusieurs Länder, dont le Schleswig-Holstein et la Sarre, souligne le Tageszeitung (édition papier). Dans ces deux régions les ministres de la santé sont eux aussi membres du parti libéral. Les plans de Rösler négligent, selon eux, les compétences des Länder dans la planification de leurs besoins en médecins. Plusieurs promesses qui leur avaient été faites sur cette question auraient disparu du texte de la loi depuis. Les Länder pourraient s’opposer au projet, mais celui-ci ne dépendrait pas de l’approbation du Bundesrat, selon le ministère de la santé fédéral, la future loi de santé.
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