Stuttgart 21, travaux en panne | Düsseldorf n'a pas fait son deuil de la Love Parade | Travail de rigueur pour les parents célibataires | Daimler et Porsche bientôt Verts?
mercredi 27 avril 2011 à 14:34 - permalien #867
« La DB savait pertinemment que les plans de construction de Stuttgart 21 n'étaient pas définitifs et que les élections dans le Land étaient proches, estime Winfried Hermann, expert en transport des Verts. Elle a entreprise les travaux malgré tout, à ses propres risques. Il est par conséquent logique qu'elle soit responsable des frais de l'arrêt des chantiers ».Â
*Un an après la catastrophe de la Love Parade, Duisbourg ne s'en est toujours pas remis, explique le Süddeutsche Zeitung (édition papier). Bien sûr les bus fonctionnent, on ramasse les ordures mais « la ville vit une espèce d'agonie », selon Hebert Mettler, SPD. Le maire de Duisbourg, Adolf Sauerland (CDU), s'accroche à son poste avec acharnement. Il a commandé une expertise sur les responsabilités du drame, qui a coûté 300 000 euros à la municipalité et qui le dédouane entièrement. Il apparaît rarement en public, lors du Carnaval notamment, et encore sans s'être déguisé, ce qui aurait été déplacé selon lui.
Un groupe de manifestants le poursuit lors de ses apparitions, exige qu'il prenne la responsabilité du drame, voir l'arrose de Ketchup.  La ville n'a pas fait son deuil, personne ne sait comment continuer à faire vivre Duisbourg sans oublier les morts de la Love Parade. « Dans les convesations entre quatre yeux tout le monde est d'accord pour dire qu'il faudrait se débarrasser du maire, mais personne n'y est prêt ». Son mandat court jusqu'en 2015, un départ prématuré le priverait du bénéfice de sa retraite.   Le SPD, les Verts et die Linke ont constitué un front pour l'isoler, mais il garde le soutien de son parti. Les industriels de Duisbourg veulent prendre l'initiative prochainement, pour favoriser les projets, recréer une dynamique dans la ville.
*Le tribunal fédéral conforte l'obligation d'exercer un emploi à temps plein pour les parents célibataires ou séparés, dés que l'enfant qu'ils élèvent atteint l'âge de trois ans, rapporte le Süddeutsche Zeitung . C'est une confirmation des changements de moeurs initiés par la nouvelle loi de janvier 2008, réglementant les pensions alimentaires.
Jusqu'alors les femmes divorcées ou séparées -ce sont elles en général qui élèvent les enfants- étaient censées exercer au maximum un emploi à temps partiel lorsque l'enfant dont elles avaient la charge atteignait l'âge de huit ans et un emploi à temps plein à partir de la quinzième année seulement. On appelait cela vulgairement la règle du "zérohuitquinze".
Aujourd'hui explique le tribunal fédéral: « si l'enfant est inscrit ou peut être inscrit dans un établissement  approprié, le parent qui l'élève ne peut arguer du besoin d'une pension alimentaire pour s'en occuper personnellement ». Il reviendra au tribunaux de juger au cas par cas si des circonstances particulières à l'éducation d'un enfant exigent exceptionnellement que le parent qui en a la responsabilité se consacre à son éducation.
*Porsche et Daimler seront ils verts dans vingt ans s'interroge le Tageszeitung. Les deux constructeurs « doivent ils continuer à produire des grosses cylindrées de luxe ou des voitures économes en énergie » comme le propose Winfried Kretschmann (Verts), le nouveau ministre président du Bad Würtemberg.
Les constructeurs allemands vendent pour l'essentiel leurs véhicules à l'étranger, 9 millions sur les 11 millions construits en 2008 par exemple.
Or ce sont les gros véhicules qui sont particulièrement prisés et la demande est forte dans les pays en développement, en Chine ou ailleurs.
« Ce que souhaite monsieur Kretschmann n'intéresse pas les Chinois », assène Uwe Hück, syndicaliste et chef du conseil d'entreprise de Porsche.
« Il faut avant tout optimiser la consommation en énergie des véhicules, et on peut épargner encore 30% environ sur ce plan, estime quant à lui  Thosten Koska, expert en transports. « La nouvelle Mercedes classe A par exemple sera plus économe, assure Dieter Zetsche, président de Daimler ». « Nous devons être à l'avant garde des techniques modernes de propulsion, construire des automobiles plus respectueuses de l'environnement, reconnaît Uwe Hück. »
Des entreprises au gouvernement, tout le monde est conscient cependant, que la principale branche industrielle allemande  ne s'épargnera pas un changement structurel pour passer de la traction essence à l'électricité. Mais la production de véhicules électriques ne serait pas rentable avant 2020, voire 2030. D'ici là les industriels doivent investir des milliards. « Nous aurons une Porsche tout électrique, mais cela ne se fait pas du jour au lendemain », conclut Huck.
Le Tageszeitung consacre par ailleurs un long article dans son édition papier à l'atome en France : « quoique le soutien à l'énergie atomique y soit bien plus fort que chez les voisins jusqu'à aujourd'hui, le scepticisme commence à croître à propos de la sécurité des centrales françaises.
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