Ben Laden, les USA voulaient la "tête de l'hydre", mort ou vif | Sortie de l'atome, résistances dans la CDU
mardi 3 mai 2011 à 14:33 - permalien #871
«Nombre d’Américains seront tentés de voir dans la mort de Ben Laden un point final qui leur permettra de se concentrer sur leurs problèmes intérieurs à nouveau. Mais le saoudiens n’était plus depuis longtemps le commandant en chef de ses troupes à travers la planète. Depuis le 9/11 il était devenu le leader spirituel de jeunes musulmans grandis dans la haine de l’ouest, métastases du terrorisme islamisme dans les sociétés occidentales. L’influence de Ben Laden auprès des masses arabes était par contre sans cesse en recul, les révolutions en Tunisie en Egypte vont à l’encontre des perspectives d’al Quaïda.»
Les services de sécurité de la planète doivent cependant rester sur leurs gardes comme avant. Aucun terroriste avant Ben Laden n’avait eu une telle influence sur la politique des grandes puiisances et l’avenir de millions de gens. Son «succès» extraordinaire ne cessera de stimuler ses épigones même si Obama fait tout pour faire la paix avec un monde avec lequel il n’a, selon ses propos, jamais voulu faire la guerre.
L’idéologie de Ben Laden, l’islamisme radical, la revendication de «guerre contre les croisés», vont continuer à exister dans le monde musulman, le chef d’al Quaïda restera une figure dirigeante, symbolique, estime le Tageszeitung. Mais ce symbole va perdre rapidement de son rayonnement, en raison de la force du mouvement démocratique qui menace aujourd’hui les dictateurs dans les pays arabes. Et ce n’est pas parce qu’ils se plient à l’influence occidentale ou parce qu’ils se comportent comme des traîtres à l’Islam que la colère populaire se tourne contre eux. Mais avant tout parce qu’ils étaient les bénéficiaires corrompus des pires des oppressions. La capacité des insurgés à s’organiser eux même dans le cadre de la société civile est la riposte la plus forte qui soit au message de la violence et de l’autoritarisme islamiste.
Le combat pour les droits démocratiques, la liberté d’organisation et d’opinion est incompatible avec les visées absolutistes d’al Quaïda. La participation des femmes dans les révolutions tunisienne et égyptienne doit être une atrocité pour ses idéologues.
En ce qui concerne Obama, toute la question est de savoir ce qu’il fera de sa victoire poursuit le quotidien berlinois. Human Rights Watch revendique maintenant la levée de toutes les mesures de la guerre contre le terrorisme qui portent atteintes aux règles du droit. C’est cela le défi, il faut en finir avec l’ère post-9/11. Mais une vrai trempe de dirigeant est nécessaire pour cela. La force que donne la mort de Ben Laden y suffira-t-elle ?
*L’Union se donne du mal pour faire passer son nouveau cour anti-atome. Une première réunion de la base du parti lundi, rassemblait 300 représentants des sections et fédérations, rapporte le Berliner Zeitung. Le ministre de l’environnement Norbert Röttgen a fait l’éloge de la sortie de l’atome, «un projet démocrate chrétien», sans déchainer pour autant l’enthousiasme de ses auditeurs. «Nous avons fait la campagne pour madame Merkel en 2009 avec la prolongation du fonctionnement des centrales nucléaires», souligne un représentant de Leipzig qui demande à la direction du parti de «repousser sa décision à plus tard» le changement de position est trop rapide pour que tout le monde suive.
Un débat relativement calme au cours duquel nombre d’ingénieurs prennent la parole renvoyant à des études sur la question. «En entendant parler aujourd’hui Host Seehofer président de la CSU, j’ai eu l’impression d’être chez les verts» remarque l’un d’entre eux.
D’autres participants soutiennent la direction du parti. Un représentant du Schleswig-Holstein souligne qu’il faut prendre en compte le véritable coût de l’énergie nucléaire dans les débats sur le prix du courant. Un contradicteur met en cause les affirmations de Fiedbert Pflügger selon qui il existe déjà un consensus selon lequel il faut sortir de l’énergie nucléaire. Les secrétaires généraux des Länder de Hesse, Saxe et Thuringe affirment dans une déclaration écrite qu’ils «s’interdisent de décider de la politique énergétique des trente prochaines années, sous la pression de l’atmosphère du début de l’année 2011.»
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment.
:: Fil rss des commentaires de ce billet ::
Ajouter un commentaire