Les démocrates chrétiens en panne d'électeurs au dessous de soixante ans
mardi 24 mai 2011 à 12:42 - permalien #890
Les grandes villes votent vert c'est le dur constat auquel le parti démocrate chrétien d'Angela Merkel doit trouver une réponse. La CDU a enregistré de lourdes pertes lors des élections de ce dimanche dans la ville-état de Brème (-5,5%) comme il y a deux mois en Bad Würtemberg (-5,2%) pour ne pas parler de Hambourg en Février (-20,7%). « Un nombre croissant de ses électeurs potentiels ne se déplace plus lors des scrutins ou bien fait une croix sur le bulletin des candidats du parti écologiste, résume le Tageszeitung.
Les verts ont fait un bond de 6% à Brème, de 12,5% en Bad Würtemberg. La CDU se retrouve pour la première fois troisième parti derrière le SPD et les Verts à l'ouest de l'Allemagne -c'est déjà le cas à l'est dans le Land de Brandenbourg- et pourrait même être classée quatrième derrière le SPD les Verts et die Linke aux élections dans la capitale allemande en septembre prochain.
A Brème seuls les électeurs de plus de 60 ans sont restés fidèles à la CDU. 28% d'entre eux ont voté pour le parti démocrate chrétien, contre 14 à 17% seulement des électeurs dans les autres tranches d'age. Chez les Verts au contraire la tendance est la même dans toutes les générations au dessous de la soixantaine, ils rassemblent de 28 à 30% des électeurs. Chez les soixante ans et plus ils ne recueillent que 12% des suffrages, soit beaucoup moins que leur résultat global, 22,5%.
Certains groupes sociaux étaient réputés voter traditionnellement pour la CDU. Le vote de Brème souligne que cette époque est révolue dans les grandes villes au moins. 17% des cols-blancs seulement ont voté pour la CDU qui ne recueille un pourcentage supérieur à sa moyenne que chez les professions libérales (30%) ou les retraités (28%).
Mais la concurrence des Verts est forte, même dans ces milieux. 33% des « travailleurs indépendants » on voté pour les Verts, soit plus que pour la CDU -ce qui peut être dû également à la situation catastrophique du parti libéral, allié des démocrates chrétiens.
Le vote de Brème va relancer les polémiques entre les « modernisateurs » dont fait partie Angela Merkel et les adversaires de l'ouverture au centre du parti. Philipp Mißfelder estime que la libéralisation du parti est une stratégie dont le vote dans les grandes villes démontre l'échec.
Les meilleurs fans des verts se trouvent chez les tout jeunes électeurs de 16 à 17 ans, qui avaient pour la première fois le droit de vote dimanche, remarque le Süddeutsche Zeitung (édition papier). 34% d'entre eux ont voté pour le parti écologiste qui devance le SPD (28%) dans cette tranche d'âge, tandis que la CDU ne recueille qu'un maigre 12% et le FDP 5%. Chez les moins de trente ans et même chez les moins de 45 ans, les Verts font presque jeu égal avec le SPD, à un ou deux points près. Mais la moitié des électeurs de plus de soixante ans environ ont voté en faveur des sociaux-démocrates -contre un électeur sur sept seulement pour le Verts-, renversant ainsi l'équilibre.
Ces succès font-ils des verts un « parti populaire », censé représenter l'ensemble de la population, comme le SPD et la CDU. « Suffit-il d'obtenir des scores à deux chiffres pour devenir un « parti populaire » ou bien faut-il obtenir un résultat identique dans toutes les tranches d'âges et les catégories sociales »? Dans ce cas, les Verts n'en sont pas là comme le montre le scrutin de Brème ou ils ne rassemblent que 11% des électeurs des catégories sociales les moins éduquées et 15% des travailleurs qui ont voté en priorité pour le SPD. Profitant des nouvelles modalités du scrutin qui donne cinq voix à chaque électeur, ces derniers les ont réparties entre différents partis pour 32% d'entre eux, ou bien ont choisi de favoriser certains candidats au sein des listes présentées par les partis.
A Brème seuls les électeurs de plus de 60 ans sont restés fidèles à la CDU. 28% d'entre eux ont voté pour le parti démocrate chrétien, contre 14 à 17% seulement des électeurs dans les autres tranches d'age. Chez les Verts au contraire la tendance est la même dans toutes les générations au dessous de la soixantaine, ils rassemblent de 28 à 30% des électeurs. Chez les soixante ans et plus ils ne recueillent que 12% des suffrages, soit beaucoup moins que leur résultat global, 22,5%.
Certains groupes sociaux étaient réputés voter traditionnellement pour la CDU. Le vote de Brème souligne que cette époque est révolue dans les grandes villes au moins. 17% des cols-blancs seulement ont voté pour la CDU qui ne recueille un pourcentage supérieur à sa moyenne que chez les professions libérales (30%) ou les retraités (28%).
Mais la concurrence des Verts est forte, même dans ces milieux. 33% des « travailleurs indépendants » on voté pour les Verts, soit plus que pour la CDU -ce qui peut être dû également à la situation catastrophique du parti libéral, allié des démocrates chrétiens.
Le vote de Brème va relancer les polémiques entre les « modernisateurs » dont fait partie Angela Merkel et les adversaires de l'ouverture au centre du parti. Philipp Mißfelder estime que la libéralisation du parti est une stratégie dont le vote dans les grandes villes démontre l'échec.
Les meilleurs fans des verts se trouvent chez les tout jeunes électeurs de 16 à 17 ans, qui avaient pour la première fois le droit de vote dimanche, remarque le Süddeutsche Zeitung (édition papier). 34% d'entre eux ont voté pour le parti écologiste qui devance le SPD (28%) dans cette tranche d'âge, tandis que la CDU ne recueille qu'un maigre 12% et le FDP 5%. Chez les moins de trente ans et même chez les moins de 45 ans, les Verts font presque jeu égal avec le SPD, à un ou deux points près. Mais la moitié des électeurs de plus de soixante ans environ ont voté en faveur des sociaux-démocrates -contre un électeur sur sept seulement pour le Verts-, renversant ainsi l'équilibre.
Ces succès font-ils des verts un « parti populaire », censé représenter l'ensemble de la population, comme le SPD et la CDU. « Suffit-il d'obtenir des scores à deux chiffres pour devenir un « parti populaire » ou bien faut-il obtenir un résultat identique dans toutes les tranches d'âges et les catégories sociales »? Dans ce cas, les Verts n'en sont pas là comme le montre le scrutin de Brème ou ils ne rassemblent que 11% des électeurs des catégories sociales les moins éduquées et 15% des travailleurs qui ont voté en priorité pour le SPD. Profitant des nouvelles modalités du scrutin qui donne cinq voix à chaque électeur, ces derniers les ont réparties entre différents partis pour 32% d'entre eux, ou bien ont choisi de favoriser certains candidats au sein des listes présentées par les partis.
04.02.2013
20.01.2013
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