Impôts, bras de fer Merkel-Schäuble | Nouvel archevêque à Berlin | Le droit à l'existence d'Israël et de die Linke
lundi 4 juillet 2011 à 15:36 - permalien #928
A l'inverse de certains instituts de conjoncture Schäuble n'annonce pas de budget équilibré à l'horizon, mais une réduction de l'endettement annuel de 44 milliards en 2010, à 14,7 en 2015. Ce qui permettrait tout juste de respecter les engagements des « freins à la dette », qui figurent dorénavant dans la constitution.
Schäuble souligne également les conséquences financières de l'abandon du nucléaire. Les recettes de la taxe sur les combustibles nucléaires rapporteront 1 milliard d'euros par an de moins que prévu. La perspective d'un impôt sur les transactions financières est abandonnée, la hausse des taux coûterait 2 milliards d'euros dés l'an prochain. L'approvisionnement du fond de stabilisation de l'euro nécessitera le versement de 4,3 milliards d'euros chaque année par Berlin, jusqu'en 2015. Autant de nouvelles charges qui ne permettront pas l'application intégrale du plan d'épargne adopté à l'origine par le gouvernement.
*Le futur archevêque de Berlin, Rainer Woelki, qui vient d'être nommé par le pape, est le poulain du cardinal de Cologne, Joachim Meisner, chef de l'aile conservatrice de l'église catholique, selon le Berliner Zeitung. Il est lui aussi un conservateur sur le plan de la théologie, tout en n'étant pas une « tête de béton », selon un expert. Woelki est « prudent avec les réformes, mais ne les rejette pas ».
Au sein des familiers de l'église catholique de Cologne on estime que Meisner place volontairement ses proches à la tête des évêchés. « Woelki a fait sa promotion auprès d'une université ultra-conservatrice dirigée par l'Opus Dei, relève-t-on avec scepticisme à Berlin. » La capitale allemande, multi-culturelle, dans laquelle les catholiques constituent une minorité sera une épreuve pour lui. « S'il est vrai qu'il veut rassembler les catholiques orthodoxes sous son aile, ce n'est pas ce dont a besoin une ville comme Berlin », souligne Bettina Jarasch, catholique pratiquante et présidente des Verts berlinois.
*« Quand un parti politique allemand comme die Linke, doit justifier dans son programme le droit à l'existence de l'état d'Israël 63 ans après sa fondation, c'est qu'il a un problème, note le Tageszeitung. Être obligé d'insister sur une évidence, indique en fait qu'on ne la tient pas pour si évidente que cela. »
Israël était déjà devenu un pays impérialiste agressant la nation arabe pour les staliniens, peu de temps après sa fondation. L'anti-sionisme devint une doctrine d'état dans l'ex RDA. Les juifs qui n'étaient pas convaincus avaient intérêt à se réfugier en Allemagne de l'ouest. Mais l'hostilité vis à vis de l'état juif s'y développa bientôt à son tour, en solidarité avec les Palestiniens, jusqu'à la haine.
« Ce qui n'a rien à voir avec l'anti-sémitisme, insistent ses promoteurs qui se proclament au contraire les meilleurs défenseurs des juifs. Même si nombre de juifs estiment eux exactement l'inverse. » Die Linke a hérité de cette sauce aux relents idéologiques et le débat qui a partagé le parti ces dernières semaines indique que le conflit n'est pas résolu. La dernière résolution de la direction de die Linke est une tentative d'éviter qu'il ne s'enflamme à nouveau. L'avenir démontrera son succès, ou son échec, qui serait contre-productif et ridicule.
« Car la solidarité de principe avec Israël est non sans fondement raison d'état en Allemagne-en dehors de toutes les critiques qui peuvent être adressées à la politique du gouvernement israélien. Oui le droit à l'existence d'Israël est indiscutable. Un droit à l'existence du parti die Linke n'existe pas, par contre. «Â
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