Les plans secrets du BND disparus | Coupes sociales à Berlin-Neuköln | Duo à la tête de la Deutsche Bank
lundi 11 juillet 2011 à 12:00 - permalien #934
« C'est un jeu d'enfant d'y accéder sur papier ou en fichier informatique et de les enregistrer sur un stick USB » révèle un ingénieur du bâtiment qui a été employé sur le site de 10 hectares. La centrale du BND doit être inaugurée en 2014, comptera 4000 employés et le coût de ce projet mammouth, 1,6 milliards d'euros, dépasse déjà de moitié la somme prévue.
*Heinz Buschkowsky, le maire social-démocrate de Berlin-Neuköln, coupe les crédits du réseau d'une soixantaine d'organismes de prévention sociale, note également le Tageszeitung. Neuköln est réputée être la banlieue chaude ou les jeunes des communautés issues de l'immigration sont majoritaires dans nombre d'établissements scolaires. Les pédagogues, psychologues qui animent les « stations scolaires d'aide », et les « travailleurs sociaux en milieu ouvert », sont licenciés, les clubs de jeunes également devront être fermés.
Autant de projets pour lesquels on a milité à Berlin depuis des années. Mais le maire ne veut pas voir le budget de Neuköln « coulé » par les surcoûts de plusieurs millions d'euros qui lui auraient été dissimulés, par sa conseillère « verte », responsable des dépenses du secteur.
« Elle doit expliquer d'où ils viennent, le « sénat » de Berlin doit décider ce qu'il co-finance et les animateurs sociaux doivent travailler sous contrats définitifs pour la prévention indispensable et l'aide à l'éducation ».
*Un duo indien/allemand pourrait prendre la relève à la tête de la Deutsche Bank du banquier suisse, Josef Ackermann dont le contrat se termine en 2013, «mettant fin aux tiraillements indignes pour sa succession », souligne le Frankfurter Allgemeine Zeitung. « L'indien s'appelle Anshu Jain et dirige la banque d'investissement de la Deutsche Bank à Londres. Responsable de 80% des contrats.
« Il est charmant, bien éduqué, tourné vers le monde et a déjà fait quelques erreurs dont il a pu tirer les leçons en dehors de tous ses succès . Seulement il ne parle pas allemand. »
Son co-président sera sans doute Jürgen Fitschen, que l'on peut décrire comme un banquier de la vieille école -et pas seulement parce qu'il est de la même génération qu'Ackermann. Fitschen est le banquier que les mères de famille imaginent à la tête de la banque. « Ce qui est un compliment. »
Il sera responsable des affaires de la banque en Allemagne, qu'il incarne depuis ces dernières années auprès des clients du monde de l'entreprise. « Les critiques à son égard sont rares, le débat sur l'avenir de la chaîne de magasins Karstadt, l'an dernier fut l'exception, vite réglée. »
Un duo à la tête d'une entreprise n'est pas toujours la meilleure solution.
« Fitschen et Jain ne sont pas une équipe parfaite mais ils réalisent la balance entre le poids de l'Allemagne et le rôle de l'institut dans le monde de la finance globalisé. Fitschen est déjà assez vieux pour ne pas tuer les espoirs de succession d'autres membres du conseil d'administration. Il sera la voix allemande à la tête de la banque, sans effaroucher la star Jain. Et quand il partira, il sera remplacé, à moins que Jain ne reste seul à la tête de la Deutsche Bank.
D'ici là il parlera même peut être allemand. »
Jusqu'ici, Ackermann, avait incarné avec bravoure l'équilibre entre la banque d'investissement agressive à Londres et les banquiers allemands du pays natal, souligne le Süddeutsche Zeitung (édition papier). Car la Deutsche Bank jour un rôle particulier en Allemagne et doit tenir compte des intérêts de ses clients, de l'opinion publique, et des responsables politiques, à fortiori par ces temps de crise. Personne ne comblera le vide quand Ackermann partira.
Il estimait lui même que l'ex-président de la Bundesbank, Axel Weber, aurait été le mieux à même de le remplacer. Ce dont ne voulait pas entendre parler, Clemens Börsig, président du conseil de surveillance de la banque, qui a fini par imposer la solution du duo à la tête de l'établissement financier -Weber prendrait lui la tête de l'UBS suisse a-t-on appris depuis, ndr. Mais Ackermann juge Fitschen trop vieux -il a 62 ans- et lui préférerait Hugo Bänziger, responsable des investissements à risques, dont Börsig ne veut pas entendre parler non plus. La Deutsche Bank ferait bien de le remplacer lui aussi. Il est responsable avec Ackermann de la crise de direction que traverse la première banque privée allemande.
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