Euro, Europe, une coalition qui n'inspire pas la confiance | Démographie les études se suivent et se contredisent
jeudi 8 septembre 2011 à 18:38 - permalien #973
La coalition actuelle du FDP et de l'Union chrétienne ne peut inspirer une telle confiance. La chancelière peut toujours affirmer régulièrement sa volonté farouche de sortir l'Europe renforcée de la crise comme elle a su le faire pour l'Allemagne. Même s'il faut reconnaître que sa capacité d'analyser froidement les situations est son meilleur conseil dans le labyrinthe de la crise, cela ne suffit pas.
Seule un coalition mature et inspirant confiance permettrait à Merkel et son ministre des finances Wolfgang Schäuble d'y faire face avec succès. En persuadant les gens que l'euro que nous durement mérité n'est pas investi dans des plans de sauvetages avec légèreté, sans que l'on sache aujourd'hui s'ils ont quelque chance de succès. Comment la troupe des Westerwelle, Rösler, Seehofer, qui démontre quasi quotidiennement qu'ils ne savent pas ou se trouve l'essentiel de leur responsabilités dans les temps de crise pourrait-elle inspirer une telle confiance ?
« une chancelière se défend », titre le Frankfurter Rundschau (édition papier). Angela Merkel a évoqué au Bundestag l'avenir de l'Europe et le défi historique de la monnaie commune qu'il s'agit de tenir. Mais elle doit avant tout convaincre les hésitants dans ses propres rangs, c'est la condition indispensable pour sauver son gouvernement.
Les députés de sa coalition l'ont longuement applaudie lors de son discours comme pour se rassurer eux même. La chancelière semblait cette semaine à deux doigts de la débâcle. 12 députés de l'Union chrétienne, deux du FDP, avaient voté au sein de leurs groupes parlementaires contre le texte du gouvernement sur l'aide à la Grèce et le fond de stabilité de l'euro qui doit être ratifié par le Bundestag le 29 septembre. 11 s'étaient abstenus.
Sa propre majorité était en défaut. Mais elle devrait finalement se reconstituer, hormis quelques députés, le jour du vote, même si nombre de parlementaires s'interrogent et ne savent pas si la politique qu'il vont approuver est la bonne. « Nous ferons finalement passer le texte, avoue l'un d'entre eux, mais à l'inverse d'autres projets, nous ne serons pas plus rassurés après le vote, qu'avant ».
*Démographie, les nouvelles se suivent et ne se ressemblent pascommente le Süddeutsche Zeitung (édition papier).
Début août on annonçait que « de moins en moins d'enfants naissaient en Allemagne, avec 8,3 naissances pour 1000 habitants. La lanterne rouge de l'Europe. Deux semaines plus tard le taux de natalité remontait avec 1,39, au niveau le plus élevé depuis 1990. Une nouvelle étude de l'institut démographique Max Planck de Rostock annonce un « tournant », les jeunes femmes ont plus d'enfants que celles des précédentes générations et avance un taux de natalité corrigé de 1,6. Le taux de natalité des statistiques officielles à l'inconvénient d'être une photographie de l'instant, dont on induit le nombre d'enfants qu'auront les femmes en âge d'être mères à l'avenir si elles continuent de se comporter à l'égard de la maternité, comme elles le font actuellement.
Or les femmes ont des enfants de plus en plus tardivement(une tendance qui s'accroit de deux mois chaque année). Les démographes de Rostock ont donc mis en œuvre un correcteur de tempo pour « corriger le taux de natalité » et en arrivent à un résultat de 1,6 supérieur à celui des statistiques officielles.
Ils soulignent également que les femmes qui sont nées après 1961 ont eux en moyenne 1,6 enfants. Plus que ne disent les chiffres officiels. Une tendance qui devrait se poursuivre.
Celles qui ont trente ans aujourd'hui ont également un comportement différent des générations précédentes à l'égard de la maternité et de la compatibilité de la famille et de l'emploi pour les mères.
L'évolution pourrait tenir selon les démographes à la politique familiale, à la création de l'allocation parentale, la multiplication des places de crèches selon le quotidien de Münich. Ce qui réduirait le nombre de « sans enfants » particulièrement élevé à l'ouest -ou les jeunes mères sont censées s'occuper de leurs enfants plutôt que de retourner travailler à l'extérieur du foyer, ndr. Ces pronostics se confirmeront-ils ? « Qui attend une réponse précise doit simplement savoir attendre.
Cela vaut encore plus en ce qui concerne la démographie que dans les autres sciences. »
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