Doutes sur langue étrangère à l'école primaire | Qui sont les anti-papes ? | Retour aux sources à la Bundesbank
mercredi 21 septembre 2011 à 14:46 - permalien #986
Or 31% des enfants, 46% dans les grandes villes sont dans ce cas selon les récentes statistiques. Deux heures d'Anglais -ou de Français- par semaine seraient par ailleurs inefficaces. Le Bad Würtemberg a été le premier Land à introduire la réforme de l'apprentissage de la première langue étrangère à l'ecole primaire et pourrait aussi être le premier à la remettre en cause.
*Les anti papes, il y en aura de tous les types à la manifestation demain pendant que Benoit XVI s'adressera au Bundestag, résume le Tageszeitung. « Ceux de l'intérieur de l'église », les groupes « nous sommes l'église » ou « l'église d'en bas » qui rejettent les pleins pouvoirs de la hiérarchie vaticane et sont pour « moins de célibat, plus de pouvoir pour les laïques et les femmes dans l'église. » La « fraction homo » et lesbienne, sera sans doute le gros des troupes et prépare la manifestation depuis des semaines. Ils se sentent directement visés et considèrent comme une atteinte à leurs propres droits les condamnations du pape à l'égard des couples homos, de l'utilisation du préservatif ou de l'amour libre.
Les Parlementaires opposés au discours du pape au Bundestag, qu'ils jugent incompatible avec la neutralité de l'état. Ils rassemblent la moitié des députés de die Linke, et le tiers peut être du parti Vert et du SPD, ainsi que les responsables politiques berlinois qui partagent leur point de vue. Les radicaux de « what the fuck » pour qui Ratzinger est l'image parfaite du « réactionnaire endurci », « sexiste », « autoritaire ». Ils jetèrent des tomates en 1996 sur le véhicule du pape Jean Paul II et attendront Benoit XVI dés son atterrissage à Berlin demain à l'aéroport de Tegel. Les contribuables qui protestent contre le coût de la visite du pape.
« Les Humanistes » pour qui « Dieu est mort et le pape inutile ». Ils s'élèvent contre l'interdiction des conseils d'entreprise ou des « déviants », homos, divorcés, non catholiques, dans les établissements religieux, comme contre la réintégration de « « négationnistes » (la communauté Pie XII) dans l'église. Ils rassemble la fédération des humanistes, Amnesty international ou la fédération des athées et sans confessions. Les « sans visages » victimes d'abus dans les établissements religieux qui porteront des masques blancs dans la manifestation. Les voisins de l'Olympia stadion condamnés à l'immobilité pendant la cérémonie de la messe du pape. Les féministes, pour lesquelles le tabou de l'avortement et l'interdiction du préservatif, sont déjà dépassés, même si le pape n'a toujours pas compris que le droit de disposer de son corps est aujourd'hui une revendication universelle. Les personnalités, enfin, intellectuelles et culturelles.
Communion pour tous, deux prêtres catholiques homosexuels, suspendus depuis 1998 par l'église célébreront une messe ouverte à tous et donneront la communion sans réserve à l'égard des homos, des divorcés ou des protestants, aujourd'hui à Berlin dans une église protestante qui leur a ouvert ses portes. Le pasteur de l'église, Claudia Mieth, une femme précise qu'il ne s'agit pas d'une cérémonie oecuménique. Les deux prêtres catholiques Christoph Schmidt ou Norbert Reichert, qui animent la communauté Lichtblicke Seele de Cologne sont seuls responsables du choix du conte nu de la messe. Mais précise-t-elle : « personne ne doit choisir ceux qui peuvent communier ou non », à l'inverse de ce qui est la tradition de l'église catholique. Le cardinal Meisner, comme l'archevêque de Berlin, Woelki, ont mis les deux prêtres en demeure de renoncer à leur projet. Sans succès. Ils animeront demain également un forum sur l'oecuménisme auxquels participeront des théologiens, des représentants de l'église protestante et un père jésuite.
*Retour aux sources de la Bundesbank, dans un long interview sur Spiegel on line, Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, met en avant l'effet contraignant des taux d'intérêts sur les marchés pour la discipline budgétaire. Si la politique financière -comme c'est le cas actuellement- intervient pour réduire cette contrainte, elle réduit en même temps la pression exercée sur les états qui doivent entamer les réformes indispensables pour équilibrer leur budget -il ne nomme pas la Grèce.
La politique actuelle de la BCE qui rachète les obligations des pays en dette, ou le fond de sauvegarde de l'euro qui permet aux pays tels que la Grèce d'échapper à la sanction est donc contre-productive, selon lui.
Les spéculations des marchés ne contredisent pas le fait que les déboires des pays endettés tiennent d'abord à la « perte de confiance » qu'entraîne leur politique budgétaire. Le cadre originel de l'euro et le traité de Maastricht ne sont donc pas dépassés au contraire, souligne-t-il. Ils ont été mis hors jeu parce que les règles ne sont pas appliquées. Les sanctions devraient donc être renforcées et automatiques.
La seule alternative à Maastricht serait une intégration politique et budgétaire renforcée de la communauté européenne. Mais il n'y a pas de voie moyenne viable, telle que la politique actuelle de la BCE et de Bruxelles s'y emploie. Il reconnaît par ailleurs l'isolement des Allemands au sein de la banque centrale, mais n'y voit pas une raison de changer de politique. Weidmann précise par ailleurs que lorsqu'il était conseiller à la chancellerie il était en contact permanent avec la Bundesbank. « Ma position n'était donc guère éloignée de celle de l'institution d'où je viens ». Ce qui une fois encore éclaire la politique pour le moins déplorable de Merkel pendant la crise.
Le Financial Times commente par ailleurs, « les Allemands sont le seul pays -de la planète- à s'irriter des achats d'obligations par des banques centrales ».
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