Les Hereros ne "veulent pas enterrer l'histoire"
jeudi 29 septembre 2011 à 00:12 - permalien #993
« Dans les camps de concentration ce sont des hommes qui ont été tués pour l'essentiel. Ils furent décapités et leur têtes données aux femmes, qui devaient retirer la chair et les cheveux avec de l'eau bouillante et des morceaux de verre ». Le Frankfurter Rundschau reproduit les déclarations de Vetaruhe Kandorozu, maire d'Okakarara, petite bourgade de 6000 habitants à 300 kilomètres de Windhuk, la capitale de la Namibi, qui s'appelait il y a un peu plus d'un siècle « Afrique du Sud allemande ».
Les autorités coloniales y écrasèrent alors les Hereros qui leur avaient déclaré la guerre après avoir été privés de leurs terres, de leurs vaches et de leur liberté. Le chef de l'armé du Reich, Lothar von Trotha chassa les rebelles dans le désert ou les enferma dans des camps. 80% des 80 000 Hereros furent exterminés.
10 000 cranes auraient été récupérés par les soldats, les familles, les musées, les universités allemandes. Ils s'y trouvent toujours, alors qu'ils devraient avoir depuis longtemps été remis aux descendants des victimes. « Mais le problème des Hereros est qu'il n'ont pas de cadre judiciaire pour négocier avec le gouvernement allemand souligne le Frankfurter Rundschau. »
Leur propre gouvernement ne les aide guère, il est dominé par le parti Swapo constitué pour l'essentiel par les Ovambo. « Or ceux-ci sont la principale ethnie en Namibie, depuis le génocide des Herero, et ne s'intéressent donc pas au dédommagement des victimes. »
Les descendants des Hereros réclament en effet des indemnisations en dehors du retour des crânes. La gouvernement allemand n'y est pas prêt. « Il a répondu à une question du parti die Linke au Bundestag, qu'ayant signé en 1954 seulement la convention de l'ONU sur les génocides celle-ci ne peut être appliquée rétro-activement. » Le ministère des affaires étrangères souligne par contre que la Namibie est le pays qui reçoit l'aide par tête la plus importante de l'Allemagne.
Ce qui expliquerait, selon le maire d'Okakarara, le peu d'enthousiasme de son gouvernement à réclamer des dédommagements. « Ils ont peur que le gouvernement allemand les déduisent de l'aide qui leur est versé ». « Les Allemands donnent de l'argent au gouvernement pour qu'il se tienne tranquille, estime quant à elle la président du comité du génocide des Hereros. » Après un siècle de négation du génocide, Les cranes devraient être exposés dans les musées lorsqu'ils auront été récupérés en Namibie. « nous ne voulons pas enterrer l'histoire ».
10 000 cranes auraient été récupérés par les soldats, les familles, les musées, les universités allemandes. Ils s'y trouvent toujours, alors qu'ils devraient avoir depuis longtemps été remis aux descendants des victimes. « Mais le problème des Hereros est qu'il n'ont pas de cadre judiciaire pour négocier avec le gouvernement allemand souligne le Frankfurter Rundschau. »
Leur propre gouvernement ne les aide guère, il est dominé par le parti Swapo constitué pour l'essentiel par les Ovambo. « Or ceux-ci sont la principale ethnie en Namibie, depuis le génocide des Herero, et ne s'intéressent donc pas au dédommagement des victimes. »
Les descendants des Hereros réclament en effet des indemnisations en dehors du retour des crânes. La gouvernement allemand n'y est pas prêt. « Il a répondu à une question du parti die Linke au Bundestag, qu'ayant signé en 1954 seulement la convention de l'ONU sur les génocides celle-ci ne peut être appliquée rétro-activement. » Le ministère des affaires étrangères souligne par contre que la Namibie est le pays qui reçoit l'aide par tête la plus importante de l'Allemagne.
Ce qui expliquerait, selon le maire d'Okakarara, le peu d'enthousiasme de son gouvernement à réclamer des dédommagements. « Ils ont peur que le gouvernement allemand les déduisent de l'aide qui leur est versé ». « Les Allemands donnent de l'argent au gouvernement pour qu'il se tienne tranquille, estime quant à elle la président du comité du génocide des Hereros. » Après un siècle de négation du génocide, Les cranes devraient être exposés dans les musées lorsqu'ils auront été récupérés en Namibie. « nous ne voulons pas enterrer l'histoire ».
04.02.2013
20.01.2013
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