Khadafi fini, tout devient possible | Euro, Merkel ne peut rien décider ce week-end
vendredi 21 octobre 2011 à 15:07 - permalien #1009
On serrait la main du marchand de pétrole tout en hochant la tête à propos de ses gardes du corps féminins, de ses uniformes d'opérette et de ses marottes de milliardaires dont sa tente de bédouin. « Une manière de conforter les illusions d'un psychopathe qui faisait de nouvelles victimes. Kadhafi usa d'armes de destructions massives contre son peuple selon l'historien lybien Faraj Najem. Une réalité qui laissait notre gouvernement indifférent encore, lorsque le ministre des affaires étrangères allemande s'opposait à l'aide de l'Otan aux insurgés. »
La fin de la dictature, physique, est un signe d'espoir pour ceux qui se battent en Syrie ou au Yemen contre la dictature. « Quand un peuple peut en finir avec un Kadhafi, tout devient possible ».
« Il n'y a pas de retour possible » titre la une du Financial Times Deutschland (édition papier) aujourd'hui, illustrée d'une (très grosse) pièce d'1 DM. « Le sauvetage de l'euro tourne à la farce, La France et l'Allemagne se paralysent réciproquement, le sommet convoqué ce week-end est dégradé en bavardages. Les responsables politiques européens doivent reconnaître que toujours plus d'hésitations mène à la catastrophe. Pour sauver la monnaie commune les états doivent peser de toute leur autorité. »
Merkel ne peut rien décider ce week-end titre le Frankfurter Allgemeine Zeitung. La convocation d'un second sommet mercredi prochain tient avant tout à ce que la chancelière se rendra à Bruxelles dimanche sans mandat de la commission du budget du Bundestag. Or selon règles adoptées après la jugement de la cour constitutionnelle de Karlsruhe elle ne peut rien décider en ce qui concerne le fond de stabilité de l'euro sans le feu vert du Bundestag -de la commission ad-hoc du parlement au moins.
Elle n'a pas les mains libres, les détails de l'effet levier qui doit permettre de démultiplier les crédits dont disposera le fond -emprunts auprès de la BCE, assurance partielle des obligations émises par les états en difficulté- n'ayant pas encore été définis. Les partis et leurs députés qui siègent au sein de la commission ne peuvent donc pas encore décider de leur position. Ils doivent attendre les textes définitifs.
Après la courte rencontre entre Merkel et Sarkozy à Francfort mercredi l'attribution d'une licence bancaire au fond avancée par Paris est exclue -elle permettrait au fond de se refinancer directement auprès de la BCE. L'achat d'obligations des états en difficulté par la BCE va se poursuivre -il avait été décidé en juin qu'il prendrait fin, le fond de stabilité prenant le relais de la banque centrale en ce domaine. Les modalités de la multiplication des crédits dont disposera le fond de stabilité restent ouvertes. La solution d'une assurance par le fond d'une part des titres émis par les états en difficulté (20 ou 30%), permettant la participation d'autres investisseurs pour le complément aurait les faveurs de Bruxelles.
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