L'Allemagne a besoin d'une immigration soutenue | Bundeswehr, réforme, de la défense à l'intervention | Arrestation précipitée
jeudi 27 octobre 2011 à 18:53 - permalien #1013
*La réforme de la Bundeswehr présentée par le ministre de la défense Thomas de Maizières devrait se traduire par une réduction de 30% de son personnel, 90000 postes au cours des six prochaines années, rapporte le Frankfurter Rundschau. 64 casernements seront fermés ou verront leur effectif réduit à moins de 15 personnes. Leur nombre se limitera à 264 en 2017. La Bavières est la plus touchée et perdra 40% des effectifs, soit 20000 postes. Les huit casernements qui vont être fermés dans le Schleswig Holstein ne se justifiaient que dans le contexte de la guerre froide.
Les réductions d'effectifs ont été longuement négociées avec les Länder afin que leurs conséquences ne soient pas trop lourdes. La plupart des ministres-président approuvent les décisions du ministère de la défense, la réduction radicale des forces armées. Les conséquences de la fermeture des casernements et des réductions d'effectifs ne seraient pas si lourdes qu'elles peuvent paraître. L'essentiel a déjà été accompli avec la suppression du service militaire obligatoire et les suppressions de postes à l'heure actuelle devrait être de 30000 environ sur les 90000 recensées.
Le ministère a tenu compte du rôle des troupes dans l'économie régionale et a réparti équitablement le fardeau. « Le ministre a également tenu compte de la situation des Länder de l'est qui ont été presque préservés dans les coupes d'effectifs parce que de nombreuses régions sont encore structurellement sous-développées, tandis que la Bundeswehr y recrute une part importante de son personnel. »
« De Maizières met en œuvre la réforme préparée par son prédécesseur Karl-Theodor von Guttenberg, rappelle le Tageszeitung». Elle visait à restructurer au mieux la Bundeswehr pour accroître son efficacité dans les interventions extérieures. Les suppressions de postes par milliers sont mises en avant, mais la flexibilité des troupes s'accroît en même temps. Un nombre croissant de soldats et soldates sera à l'avenir prêt à intervenir. Des blindés légers remplacent les chars lourds. L'objectif de la défense du pays est remplacé par celui de l'expédition. La Bundeswehr devient une armée d'intervention.
C'est une césure historique, étonnante au moment ou l'on prépare le retrait des troupes d'Afghanistan, une intervention dans laquelle il n'aurait pas fallu s'engager, compte tenu de nos connaissance aujourd'hui. On ne trouve aucune mention de ces leçons dans la réforme présentée par le ministre de Maizières.
*Relâchés faute de preuve, deux suspects arrêtés le 8 septembre dernier, soupçonnés de préparer un attentat ont été libérés par le tribunal de Berlin, souligne le Berliner Morgenpost (édition papier). Les juges estiment que les enquêteurs ont décidé trop tôt d'arrêter les deux hommes. Il aurait fallu plutôt continuer l'observation et le rassemblement d'indices, selon certains experts en sécurité. « Les enquêteurs connaissent le dilemme. S'ils interviennent tôt ils peuvent éviter un attentat mais risquent d'accumuler peu de preuves. Mais plus ils attendent et plus le risque d'attentat augmente. »
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