Une grande coalition SPD/CDU Ã Berlin
jeudi 17 novembre 2011 à 23:56 - permalien #1033
Berlin gouvernée par une grande coalition CDU/SPD après dix ans de municipalité rouge, rouge, SPD-die Linke, c'est une césure pour la capitale allemande selon les propres mots de Klaus Wowereit, qui va entamer sont troisième mandat de maire de la ville-état (Berlin a le statut d'un Land). Il avait trouvé la formule « Berlin pauvre mais sexy », lorsqu'il était à la tête de la coalition rouge-rouge, Berlin restera sexy mais deviendra « riche » maintenant selon les vœux de la nouvelle alliance SPD/CDU.
La CDU sera le partenaire junior de la nouvelle coalition, « elle n'en demandait pas plus et n'a rien obtenu de plus », souligne le Tageszeitung -proche des Verts. Le SPD lui a fait accepter toutes ses exigences. La réforme scolaire et la création des collèges unique rassemblant les élèves de tous niveaux aux côtés des Gymnasium réservés aux meilleurs ; la scolarité gratuite de la crèche à l'université ; le cours d'éthique obligatoire et les cours de religion facultatifs ; le salaire mini de 8,50 euros pour les entreprises travaillant pour le Land ; la city-tax, un impôt pour les touristes qui fait contre-feu à la réduction de la TVA accordée par le gouvernement fédéral aux hôtels.
Un catalogue qui en dit long sur la « Merkelisation » de la démocratie chrétienne. Elle défend les positions qui sont devenues celles de la majorité de la population. « Ceux qui restent profondément conservateurs ne se sentent plus représentés par aucun parti. La CDU ne fait rien d'autre que vouloir gouverner.
Pour les électeurs de gauche qui voyaient le retour de la CDU au pouvoir après dix ans d'opposition comme la fin du monde en quelque sorte tout cela semble rassurant au premier abord. » Face à un gouvernement consensuel, le trio Verts, die Linke, parti pirate va rencontrer quelques problèmes pour jouer son rôle d'opposition. La politique risque d'en souffrir dans les cinq années qui viennent.
Les partis d'opposition ne semblent pas de cet avis cependant et attentent « un désastre d'une coalition qui n'est ni sociale, ni écologique. Le parti pirate souligne en particulier qu'il aurait souhaité la mise en œuvre du droit de vote pour les étrangers non membres de l'Union européenne dans les élections communales ».
La CDU et le SPD ont énuméré avec un sérieux de notaires ou se trouvent les problèmes de Berlin, et se sont entendus pour qu'ils ne s'aggravent pas, c'est tout estime le Tagesspiegel (édition papier). La politique sera conduite au jour le jour avec la plus grande prudence sur le plan financier. « Ce n'est pas énorme, mais c'est sans doute mieux et plus raisonnable pour Berlin que les grands espoirs portés par une coalition rouge-verte des Verts et du SPD, qui aurait provoqué les bisbilles hystériques et/ou les tentatives suicidaires des Verts » comme ce fut la cas autrefois lorsque le SPD était allié avec les écologistes, à l'époque de la chute du mur et du maire Walter Momper.
La stabilité est la première priorité sur l'agenda du nouveau sénat -le gouvernement de la ville-état, ndr- et on aurait tord de le sous-estimer. Les postes ont été répartis selon les sphères d'influence des partis : l'intérieur et la justice à la CDU, ce qui est logique après la campagne électorale menée par le parti démocrate-chrétien sur les incendies de véhicules personnels à Berlin ; la culture, l'école, au SPD, ce qui n'est pas une moindre charge.
Un catalogue qui en dit long sur la « Merkelisation » de la démocratie chrétienne. Elle défend les positions qui sont devenues celles de la majorité de la population. « Ceux qui restent profondément conservateurs ne se sentent plus représentés par aucun parti. La CDU ne fait rien d'autre que vouloir gouverner.
Pour les électeurs de gauche qui voyaient le retour de la CDU au pouvoir après dix ans d'opposition comme la fin du monde en quelque sorte tout cela semble rassurant au premier abord. » Face à un gouvernement consensuel, le trio Verts, die Linke, parti pirate va rencontrer quelques problèmes pour jouer son rôle d'opposition. La politique risque d'en souffrir dans les cinq années qui viennent.
Les partis d'opposition ne semblent pas de cet avis cependant et attentent « un désastre d'une coalition qui n'est ni sociale, ni écologique. Le parti pirate souligne en particulier qu'il aurait souhaité la mise en œuvre du droit de vote pour les étrangers non membres de l'Union européenne dans les élections communales ».
La CDU et le SPD ont énuméré avec un sérieux de notaires ou se trouvent les problèmes de Berlin, et se sont entendus pour qu'ils ne s'aggravent pas, c'est tout estime le Tagesspiegel (édition papier). La politique sera conduite au jour le jour avec la plus grande prudence sur le plan financier. « Ce n'est pas énorme, mais c'est sans doute mieux et plus raisonnable pour Berlin que les grands espoirs portés par une coalition rouge-verte des Verts et du SPD, qui aurait provoqué les bisbilles hystériques et/ou les tentatives suicidaires des Verts » comme ce fut la cas autrefois lorsque le SPD était allié avec les écologistes, à l'époque de la chute du mur et du maire Walter Momper.
La stabilité est la première priorité sur l'agenda du nouveau sénat -le gouvernement de la ville-état, ndr- et on aurait tord de le sous-estimer. Les postes ont été répartis selon les sphères d'influence des partis : l'intérieur et la justice à la CDU, ce qui est logique après la campagne électorale menée par le parti démocrate-chrétien sur les incendies de véhicules personnels à Berlin ; la culture, l'école, au SPD, ce qui n'est pas une moindre charge.
04.02.2013
20.01.2013
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