La BCE et la "médecine" de Merkel pour l'Europe | L'Allemagne n'est pas un pays de néos-nazis
lundi 21 novembre 2011 à 13:39 - permalien #1035
La Pologne est favorable à un accroissement de l'intégration de la zone euro pour éviter son éclatement, mais le fossé ne doit pas se creuser encore entre l'euro-zone et les autres pays membres de l'Union.
La Pologne est toujours candidate à l'euro, mais il faut attendre que la zone euro remette de l'ordre chez elle.
La crise a franchi une nouvelle étape avec l'Italie souligne le ministre polonais. Et si l'on ne parvient pas à calmer les marchés maintenant elle va toucher tous les autres pays de l'Euroland, Allemagne comprise. Il aurait peut être fallu au début admettre beaucoup moins de monde dans la zone euro. «Mais là ou nous en sommes maintenant il est urgent de réaliser combien son éclatement serait catastrophique, y compris pour les pays comme l'Allemagne». La panique règne sur les marchés depuis longtemps déjà . Le problème est que les électeurs et les responsables politiques ne l'ont pas encore compris.
La chancelière veut réformer le traité de Lisbonne et permettre à la cour de justice européenne de juger un état qui ne respecte pas les critères de la zone euro dans la gestion de son budget, souligne le Süddeutsche Zeitung. Mais pourquoi un état devrait-il se plier au jugement de ce tribunal et que resterait-il de sa souveraineté budgétaire ?
«L'idée de la chancelière est avant tout très allemande. La politique délègue à la justice ce qu'elle n'arrive pas à imposer. Cette responsabilité suprême attribuée à la justice estimée neutre,qui implique en retour la foi en la justice, est une façon de penser très berlinoise». Et quelles seront les peines imposées par le tribunal. Faudra-il emprisonner toute l'Espagne ?
La réponse est très simple et encore une fois très allemande . Si le droit n'est pas respecté, le contrat est mort et le coupable n'a plus rien à faire dans le club. «Il faudrait donc instaurer un automatisme de la sortie de l'union dont Merkel ne parle pas parce que les marchés n'attendent que cet indice selon lequel le club de l'euro travaille à sa propre destruction». Comment la chancelière pourra-t-elle imposer sa volonté ? Cameron n'a pas le choix en dépit de ses critiques, la Grande Bretagne a besoin de l'Union. Sarkozy n'a pas le choix non plus, s'il se dresse contre les plans de Merkel la France perdra son triple A et le président français les élections.
Merkel se trouve donc pour l'instant en situation favorable. Elle risque cependant de sous-estimer un facteur décisif : la résistance à la domination allemande .
*L'Allemagne n'est pas un pays de néo-nazis, souligne le Berliner Morgenpost (édition papier). En Allemagne, c'est une habitude de mettre le système en cause. Dans le cas de la crise financière « le capitalisme a fait faillite », dans le cas du trio néo-nazi ce sont les services de la Verfassungschutz auxquels il faut mettre fin, et parce que le NPD est un parti repoussant et aux idées révoltantes, il faut l'interdire.
Ne faut-il pas mieux poser d'abord les véritables questions avant d'y répondre ? «Notre société est elle totalement aveugle sur l'extrême droite ? A-t-on relativisé le danger pour mieux se consacrer aux dangers de l'extrême gauche et de l'islamisme -avec succès dans ce dernier cas ? Le services de renseignements se sont-ils transformés de protecteurs en complices ? La colère éprouvée vis à vis des meurtres ne doit pas nous faire perdre le sens des réalités. Chaque néo-nazi est un néo-nazi de trop.
Mais il existe une tendance à ce qu'un pourcentage non négligeable de gens soient attiré par les idées de la droite radicale depuis plusieurs décennies dans toutes les démocraties en Europe». Il faut s'en préoccuper et cesser de proclamer sans mesure et avec masochisme que la société est contaminée jusqu'en son milieu !
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