Heidi Kum, fin de couple modèle | Die Linke, députés sous surveillance
mardi 24 janvier 2012 à 15:38 - permalien #1083
La séparation surprise du couple des couples, la top modèle des modèles, Heidi Klum, et le chanteur britannique Seal, met en émoi la presse people, Bild en tête. Et pourtant ils se re-disaient oui tous les ans, était-ce trop?
Les services de renseignements de l'office de « protection de la constitution » - « Verfassungsschutz »- surveillent en permanence 27 des 76 députés du parti die Linke au Bundestag et 11 parlementaires des Länder, note le Frankfurter Rundschau. Il s'agit non seulement de représentants de l'aile radicale, mais également de représentants des courants « réalos », ainsi que de la totalité de l'élite de la direction du parti.
« Ils ont un petit oiseau dans la tête, c'est complètement maboule » s'insurge Gregor Gysi, qui met en doute également les affirmations de la verfassungsschutz selon lesquelles ses agents se contentent d'analyser déclarations et documents publics.
Bodo Ramelow, le chef du groupe parlementaire de die Linke au parlement du Land de Thuringe, a déjà porté plainte contre cette surveillance dont il est également l'objet devant le tribunal administratif fédéral. Il a été débouté en 2010. La surveillance de la « Verfassungsschutz » s'appuie avec raison, selon la justice, sur le premier paragraphe du programme du parti : « nous aspirons à une société socialiste,...le socialisme démocratique vise à une autre répartition des relations dominantes de propriété, de décision et de pouvoir. » Une plainte a également été déposée auprès du tribunal constitutionnel.
Le président du parlement, le démocrate chrétien Norbert Lammert juge la surveillance de die Linke « hors mesure », son vice-président, le social démocrate Wolfgang Thierse ne voit pas en quoi des responsables politiques comme Gregor Gyzi ou Petra Pau, « agissent en ennemis de la constitution ». Il revendique comme les Verts que la surveillance de députés du Bundestag soit soumis à l'approbation de celui-ci, sur la base de pièces convaincantes.
« Nous avons découvert ces derniers mois combien les services de protection de la constitution savaient peu de choses sur le terrorisme d'extrême droite » commente le quotidien de Francfort faisant référence à l'impuissance des autorités face au tri néo-nazi qui a multiplié les crimes en série inpunément pendant plus de dix ans. Le débat sur les activités de la Verfassungsschutz est nécessaire.
« Que veut dire cette surveillance ridicule de Gregor Gyzi ? Pourquoi les enquêteurs n'ont ils trouvé aucun indice qui les mette sur la piste du trio criminel ? Était-il donc impossible de démasquer la « résistance nationale socialiste clandestine » ? Et si c'est le cas, pourquoi ? Ou bien est-il vrai que les services sont aveugles de l' oeil droit, comme on le répète par réflexe ou, dans le pire des cas, pour alimenter la théorie du complot ? »
Avec du recul il semble que 25 ans d'histoire de la planète, 25 années de globalisation ont échappé aux services de renseignements. Les vieux schémas de 1989 sont dépassés. Ils ne permettent plus du tout de comprendre le monde et encore moins l'état de ses dangers. »
Parmi les 27 députés de die Linke qui sont observés par les services de renseignements, pratiquement tous sont de l'est et ont été membres du PDS, autrefois, souligne Spiegel on line. Leur liste ressemble au « who is who » de l'aile réformatrice de die Linke, a commencer par Gregor Gyzi et par les deux vice-présidentes Halina Wawzyniak et Katja Kipping. Plusieurs membres de l'aile « fondamentaliste » tels qu' Ulla Jelpke, Diether Dehm et Sahra Wagenknecht, sont aussi dans le collimateur, mais nombre de membres radicaux ne sont « visiblement pas considérés comme dangereux » par contre.
Il est étonnant enfin que la présidente du parti Gesine Lötzsch soit sous observation mais pas son co-président, Klaus Ernst, originaire de l'ouest.
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