Comment en finir avec Assad? | Merkel Sarkozy, unanimité de façade | "frais comme Müller", vers dans la farine
mardi 7 février 2012 à 12:41 - permalien #1094
Que faire contre Assad, interroge le Tageszeitung en une. « Réclamer son départ cela ne le démangera même pas, instaurer une zone d'exclusion aérienne conduirait à la guerre. Renforcer les sanctions alors ? Celles qui ont déjà été imposées n'ont rien donné.
L'accueil des réfugiés syriens en Turquie sauve de nombreuses vies mais change très peu de choses à la situation en Syrie. « Personne ne pense qu'il existe encore des marges de manœuvres diplomatiques à l'égard du régime, quoiqu'en dire le ministre des affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle. Assad devra finalement partir, la seule question reste de savoir comment et combien de gens devront encore mourir en attendant. » On évoque depuis longtemps la constitution de couloirs humanitaires pour protéger les victimes. Après l'échec de la mission arabe et le veto de la Russie et de la Chine au conseil de sécurité, le renforcement de l'armée libre syrienne est de plus en plus dans l'objectif.
« Une solution âprement disputée dans l'opposition ou la protestation pacifique semble de plus en plus insuffisante pour contraindre Assad au départ. L'objectif serait entre autres la constitution de zones libérées ou les fugitifs pourront se réfugier. La guerre civile est depuis longtemps la réalité en Syrie. Et plus vite Assad sera contraint au départ, plus vite elle se terminera. »
*L'unanimité de façade des deux pilotes de l'euro-zone semble influencer les marchés note le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Pour Berlin et Paris c'est un succès du show « Merkozy ». Mais le candidat socialiste Hollande pourrait venir le troubler. Il est facile d'imaginer les conséquences de ses intentions de renégocier le pacte budgétaire négocié à Bruxelles si elles venaient à se réaliser. « L'agitation gagnerait à nouveau les marchés, la politique européenne serait à nouveau en ruine.
C'est la raison pour laquelle La présidente de la CDU, Merkel, soutient Sarkozy dans le cadre de la campagne présidentielle. La politique européenne est devenue de la politique intérieure, sur ce plan elle a raison. Mais dans les coulisses les divergences demeurent. A Paris on considère que le remède de cheval auquel est contraint la Grèce est contre-productif et condamne le pays à mort à force d'épargne. La Grèce est plus proche de la France et la crainte que son effondrement ne conduise d'autres pays à chanceler et n'atteigne finalement la France n'est plus à écarter depuis la perte de son triple A. »
*« Frais comme Müller », la réclame de la fabrique de pains et Brezels qui produisait 220 tonnes de produits distribués dans 260 filiales au sud de la Bavières semble d'autant plus cynique que les cheminées de l'usine proche de Münich se sont éteintes lorsque les autorités ont menacé de fermer l'entreprise pour « manque d'hygiène grave », rapporte le (édition papier). « Les contrôleurs ont trouvé dans les bâtiments abritant les fours, des crottes de souris, des cafards, des verts dans la farine et de la crasse. Des restes de repas sur les machines ou l'on prépare la pâte fraîche et des saloperies que l'on ne doit pas trouver normalement dans une entreprise de produits alimentaires.
Au lieu de prendre le chemin des filiales, les produits de Müller ont été entreposés dans des containers verts, avec l'écriteau « catégorie III, impropre à la consommation . » Les salariés ont nettoyé les bâtiments. L'usine pourra produire à nouveau ses premiers pains, lorsque les contrôleurs donneront le feu vert. Les autorités étaient au courant des problèmes d'hygiène depuis 2009. Seuls les consommateurs n'en avaient jamais entendu parler.
Arrêter une entreprise de 1050 salariés ainsi, c'est du jamais vu. Les magasins qui distribuent les produits « frais comme Müller » sont menacés de faillite. Le groupe a fait face ces dernières années à la concurrence croissante des boulangeries industrielles, de Rewe, aux chaînes dumping de Lidl et à la bataille pour quelques centimes de moins sur le petit pain. Un industriel du nord de l'Allemagne qui a fait fortune dans la branche dans les années quatre-vingt-dix a repris l'entreprise à son fondateur et l'a soumise depuis à l'épargne.
La « confiance » de la clientèle est ruinée constate le responsable du syndicat de l'alimentation, qui redoute que la direction n'en profite pour faire des coupes sombres dans le personnel de l'entreprise
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