Aéroport de Francfort, grève au sol | Alliances, les Verts en plein dilemme | Retraite à 67 ans, statistiques en question
mercredi 29 février 2012 à 18:28 - permalien #1117
Le GDF revendique des négociations concernant sans condition tous les personnels de préparation et de contrôle des vols sur le « tarmac ». Mais FRAPORT s'en tient pour l'instant à ses propositions limitant les hausses de salaires significatives à certaines catégories spécifiques -les planificateurs de vols notamment à l'exclusion des guides des avions sur les pistes auxquels la convention collective de l'entreprise doit s'appliquer sans grand changement.
La ministre du travail Ursula von der Leyen (CDU) s'inquiète de la mise en cause croissante du principe qui faisait loi en Allemagne jusqu'ici, « une entreprise, un accord salarial », au profit de l'éclatement des revendications par catégories. Hubertus Heil, député et responsable du groupe parlementaire social-démocrate au Bundestag s'inquiète également d'une réglementation qui fait éclater « la solidarité entre les salariés et endommage le site allemand avec ses grèves catégorielles ».
Les personnels au sol des aéroports de Berlin Tegel et Schönefeld s'apprêtent également à participer à des grèves d'avertissement à l'appel du syndicat des services Ver.di en fin de semaine. Elles concernent notamment les salaires de l'entreprise Globeground, responsable de l'embarquement des bagages et des passagers.
*« Les Verts font face à un dilemme. Alors que certains stratèges songeaient déjà à la présentation d'un candidat à la chancellerie il y a quelques temps, les derniers sondages ne leur garantissent même plus la possibilité d'une coalition avec les sociaux démocrates en 2013 souligne le Tageszeitung. » Le SPD est toujours fragile, le parti pirate se stabilise au dépend des écologistes, Merkel « social-démocratise » toujours plus la CDU, et par ces temps de crise les électeurs sont plutôt favorables à une grande coalition, CDU/SPD.
« La direction des Verts poursuit cependant jusqu'ici une stratégie claire, elle compte sur une victoire électorale et une coalition avec le SPD, exclusivement. Renate Künast, vice présidente du groupe parlementaire vert au Bundestag et candidate à la mairie de Berlin a fait l'amère expérience des réactions négatives de ses électeurs à tout rapprochement avec les démocrates-chrétiens. Même Cem Özdemir, président du parti et partisan de l'alliance avec la CDU plaide aujourd'hui pour un gouvernement rouge-vert, SPD, écolos. »
Une telle stratégie est dangereuse car elle peut finir par prêter à sourire. On affiche une certitude de la victoire très éloignée de la réalité. Sans avoir le courage de dire qu'en cas d'échec on restera sur les bancs de l'opposition.
C'est tout ou rien. " De leur point de vue les Verts on raison, le parti devrait se plier beaucoup plus aux exigences des démocrates chrétiens au sein d'une coalition avec Angela Merkel que dans le cadre d'une coalition avec le SPD. Leurs lecteurs ne leur pardonneraient pas de s'allier avec la CDU qui juge la promotion de l'énergie solaire superflue, tout en tenant le salaire maternel pour une revendication émancipatrice. "Â
Les Verts doivent donc affronter les débats, le parti des pirate offre nombre d'angles d'attaques. L'alliance, rouge-verte reste possible et l'opposition permet aussi de faire changer nombre de choses.
*« Un rapport du ministère fédéral du Travail et des Affaires sociales montre que les seniors sont de plus en plus nombreux à travailler. Depuis 2000, le taux d’activité des personnes de 60 à 64 ans est passé, en Allemagne, de 19,9 % à 40,8 %. Aucun pays européen n’a enregistré une augmentation aussi rapide.
, note le Cidal (centre d'information et de documentation sur l'Allemagne). » Chez les personnes âgées de 60 à 64 ans, il y a désormais presque autant de personnes en activité que de retraités (43,8 %). Selon Ursula von der Leyen, ministre du Travail et des Affaires sociales, ces chiffres constituent « un succès appréciable ». L’ère des préretraites est bel et bien révolue. « Il reste cependant beaucoup à faire pour accompagner le report de l’âge de la retraite jusqu’à 67 ans. Par exemple, « le nombre de chômeurs de plus de 55 ans qui parviennent à retrouver un emploi est encore beaucoup trop faible. »
Mais la DGB (confédération allemande des syndicats) avance d'autres statistiques moins roses. On recense 860 000 titulaire d'un mini-job (400 euros/mois) parmi les salariés de plus de 55 ans, ,rapporte le Berliner Zeitung. 40% des salariés de cette catégorie d'âge seulement disposent d'un emploi soumis aux régimes de cotisations sociales habituelles.
Une proportion qui chute à 27,5% seulement au delà de 60 ans. De 63 à 64 ans 9% des salariés seulement sont encore assujettis aux contributions sociales dans le cadre de leur emploi. Il faut noter également que plus de 100 000 chômeurs seniors ne figurent plus dans les statistiques officielles parce qu'aucune offre d'emploi ne leur a été transmise par l'office du travail depuis plus d'une an.
La formation a également un rôle sélectif dans l'emploi des seniors. 54% des actifs salariés de plus de 60 ans étaient titulaires d'une formation universitaire, et 24,9% « non qualifiés ». « Les syndicats redoutent que la retraite à 67 ans ne conduisent à une « situation sociale critique ». Nombre de personnes très qualifiées continueront à travailler avec un bon salaire, les autres glisseront par contre dans la misère. »
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