CDU, SPD, un parti unique | Pour Sarkozy les chances sont minces
lundi 12 mars 2012 à 20:46 - permalien #1123
Le parti de l'unité allemande, c'est la CDU et le SPD ensemble, titre le Handelsblatt aujourd'hui (édition papier).
22 ans après la chute de la RDA l'Allemagne a de nouveau son parti unique, la CDU et le SPD sortent ensemble de l'atome, instituent un salaire minimum, préparent une politique de quota des femmes et prêtent des milliards à la Grèce. Leur dernière idée commune est le relèvement de la tranche supérieure de l'impôt, comme le propose Norbert Lammert, le président démocrate chrétien du Bundestag.
*Pas de tournée Merkozy pour les élections souligne par ailleurs le quotidien financier. Un projet qui a fait long feu et dont personne à l'UMP ou au siège de la CDU ne tient à parler. « Les Français aiment bien l'Allemagne et Merkel, mais les deux tiers d'entre eux ne veulent pas qu'elle mène la campagne chez eux. »
*« Rendez vous mit der Nation », titre le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Mais Sarkozy est loin dans les sondages et ses chances de victoires sont minces. Depuis de Gaulle, jamais un candidat n'a emporté la présidentielle sans son parti, sans un puissant appareil qui organisa la campagne et rassemble son camp.
Le temps qui reste d'ici le vote n'est donc pas consacré à rassembler au delà des partis comme on le promet toujours, mais il sert à polariser. « A côté de son bilan de président pendant cinq ans, Sarkozy fait appel avant tout à des thèmes qui permettent de récupérer des voix à l'extrême droite dans l'électorat de Marine le Pen.
Hollande va pécher chez les électeurs de Jean Luc Mélenchon et du parti communiste en ce qui concerne la réforme de la retraite ou l'imposition des plus riches. Les candidats cherchent à attirer les voix des électeurs tentés par les extrêmes pour le premier tour alors que le second se jouera en gagnant les voix décisives au centre. »
Mais c'est la première fois dans ce scénario qu'un président de la république est si bas dans les sondages, et affiche un taux de sympathie aussi réduit. « C'est le principal capital dont bénéficie son adversaire, loin devant son programme ou une vague vision d'une France plus juste.
Il pourrait même rassembler au second tour les voix de ceux qui ne sont pas convaincus, mais veulent repousser Sarkozy ».
Et il n'y aura pas cette fois une surprise de premier tour, lorsque Chirac se retrouva face à le Pen, alors que le candidat Lionel Jospin avait été éliminé dés le premiers tour.
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