Bruxelles, "Hollande vole le spectacle à Merkel"
jeudi 24 mai 2012 à 09:39 - permalien #1167
Hollande a fait également un pas de plus vers Madrid en plaidant pour la recapitalisation des banques par le fond de soutien de l'euro, en liaison avec la BCE. Ce qui n'a rien pour réjouir la chancelière qui rejette strictement l'attribution d'un licence bancaire au Fesf, qui lui donnerait accès aux crédits de la BCE, comme le revendique Paris.
Le site de l'hébdomadaire signale également le veto des Verts au vote du pacte budgétaire au Bundestag et au Bundesrat -ou leurs voix pourraient être nécessaires pour obtenir une majorité des 2/3. Dans l'état le traité budgétaire ne sera pas voté par les députés du partis parce qu'il est uniquement basé sur l'austérité, la rigueur. Merkel a isolé l'Allemagne avec cette politique. Son non dogmatique aux Eurobonds bloque la sortie de la crise", selon Jürgen Trittin, président du groupe parlementaire des Verts. Il plaide également pour l'adoption « du fonds d'amortissement de la dette des pays de la zone euro -proposé sur 25 ans, par les experts économiques chargés de conseille le gouvernement- qui permettrait d'allier des taux d'emprunts raisonnables avec la réduction des dettes ».
« Pas de résultat pour le sommet mais des tensions et des questions toujours plus délicates. commente le Süddeutsche Zeitung le président de l'union Van Rompuy a constitué un groupe de travail de haut niveau sur la possibilité de stabilisation de l'Union monétaire par les Eurobonds.
Le président français Hollande a laissé ouverte la question de savoir si les Eurobonds seraient la condition ou non de son adoption du traité budgétaire. » Entre temps la coalition gouvernementale allemande commence à se diviser sur la possibilité ou non d'éviter les Eurobonds à terme.
« L'absence d'une stratégie de croissance dont la définition a été repoussée a plus tard fait chuter l'Euro, souligne die Welt. L'Europe est très divisée sur la stratégie de sortie de la crise.... Nombre de chefs d'état reconnaissent les divergences sur les Eurobonds. Tandis que la France, la Belgique, l'Italie, mais également la commission européenne et l'OCDE y sont favorables, ils sont rejetés par l'Allemagne et pour l'essentiel les pays du nord et de l'Europe de l'est. »
La question des prêts directs du Fesf aux banques divise également la France et l'Allemagne, mais le nouveau président français a rejeté avec force l'impression d'un éclatement du duo franco-allemand. Il y a une volonté de compromis certaine des deux côtés, selon lui.
On dément que l'Allemagne "soit isolée sur la question des eurobonds en Europe", dans les cercles proches du gouvernement, selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung. On cite l'exemple de l'Espagne, et du premier ministre Rajoy qui a souligné à Chicago au début de la semaine que les Eurobonds ne seraient pas utiles à son pays. Il demande par contre que la BCE poursuive le rachat d'obligations des états en difficulté. Le Portugal,la Pologne le Danemark ou l'Irlande partagent également la position de la chancelière.
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