Le plan de croissance ne déchaîne pas l'enthousiasme
lundi 28 mai 2012 à 13:20 - permalien #1169
« Mais le gouvernement allemand n'a visiblement pas l'intention de renoncer à ses priorités : les pays en crise doivent d'abord réduire leurs dépenses et adopter les réformes structurelles nécessaires, deux conditions indispensables à une politique économique de croissance ». Ce sont des bases de discussion qui ne devraient guère convenir à Hollande.
En ce qui concerne les mesures de réforme du marché du travail à l'allemande que le plan en 5 points proposerait d'étendre à l'Europe ...leurs conséquences sociales en Allemagne même sont soulignées par une étude réalisée à partir des données d'Eurostat qui vient d'être publiée par la fondation Hans-Böckler liée au DGB,
« La pauvreté s'est particulièrement accrue en Allemagne depuis les réformes Harz IV initiées par l'ex chancelier Schröder, commente die Welt on line (proche du gouvernement). 70 % des sans emplois ont aujourd'hui un revenu situé au dessous du seuil de pauvreté (60 % du revenu médian, soit 940 euros en Allemagne). 25 % de plus que la moyenne des pays membres de l'Union européenne. »
De 2004 à 2009 la pauvreté s'est accrue de 29 % chez les chômeurs contre 5 % en moyenne au sein de l'Union européenne. »
En ce qui concerne la création de « zones franches » dans les pays frappés par la crise qui ferait également partie du plan en 5 points, le Frankfurter Allgemeine Zeitung (libéral) note d'abord que les chefs d'états sont restés désemparés lors du dernier sommet européen, face aux mesures à prendre si les Grecs dénoncent les mesures d'austérité qui leur ont été imposées, au lendemain des prochaines élections.
Il souligne que « les investisseurs se détournent de l'euro, tandis que le risque d'un rush sur les dépôts des banques grecques s'accroît, tout comme les fuites de capitaux hors de la Grèce du Portugal et de l''Espagne.  Les plans du gouvernement Merkel pour la mise en place de « zones franches » en Grèce avec avantages fiscaux dans un pays dans lequel les impôts sont déjà rarement payés, vont sans aucun doute totalement calmer la situation", conclu le quotidien avec un certain humour.
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