Grèce, Christine Lagarde contre Günther Grass | Le chômage décroit, les jeunes générations aussi
jeudi 31 mai 2012 à 00:12 - permalien #1171
Mais d'où vient cette superbe des pays du nord protestants contre les pays du sud les plus en déshérence ? » s'interroge die Zeit. On les apprécie pour leurs plages et pour les voyages culturels, mais dés que quelqu'un ne tient pas correctement son cadastre ou lorsqu'il s'agit de sortir le porte-monnaie, on se félicite du discours de Lagarde. »
« Notre propre culture est comme un vieux chapeau qu'on sort de l'armoire par mauvais temps, commente l'hebdomadaire ». Nous avons assimilé l'idée que l'idée européenne est devenue un traité budgétaire, et que l'Europe polémique sur les types d'ampoules électriques plutôt que sur son identité culturelle.
L'Europe pourtant n'est rien sans elle. « Lors du congrès pour l'union de l'Europe en 1948 des intellectuels tels que Raymond Aron, Denis de Rougemont, T.S Eliot, Giuseppe Ungaretti et Ignazio Silone figuraient parmi les invités. Ce serait inimaginable aujourd'hui. Le projet européen est entre les mains des ministres des finances et des banquiers, des gardiens de la monnaie et des chefs de Konzern.
"Nous devrions nous en mêler et ne pas abandonner les Grecs."
"Le marché du travail en Allemagne est en bien meilleure forme que ceux de la plupart de ses partenaires européens" conclu le site d'un hebdomadaire français en rendant compte des chiffres de l'agence de l'emploi publiés aujourd'hui avec un taux de chômage de 6,7%.
Mais le recul du chômage en Allemagne va de pair avec la chute de la population, note die Welt. Il n'y a pas vraiment de quoi se réjouir.
Les comparaisons avec le chômage en France par exemple sont toujours plus absurde.
La réduction du chômage et l'accroissement du nombre des actifs en Allemagne tient certes au succès de ses produits à l'exportation... Mais le nombre des actifs disposant d'un emploi croit avant tout en République fédérale parce que les générations se contractent -à l'inverse de la France. Celles qui arrivent sur le marché du travail sont celles de l'Allemagne en panne de natalité.
Les jeunes sont de moins en moins nombreux à relever les seniors qui partent à la retraite -depuis 1970 il y a 200 000 naissances de moins que de décès par an. Les actifs sur le marché du travail se réduisent chaque année de 100 à 150000.
D'ou le manque croissant de force de travail qualifiée, la possibilité pour certains seniors de travailler plus longtemps -qu'il ne faut pas surestimer d'ailleurs- et l'appel aujourd'hui aux jeunes des pays du sud de l'Europe ou de l'est , la Pologne en premier lieu, pour venir en Allemagne occuper les emplois vacants -un "transfert de richesse" et de matière grise que revendique le gouvernement Merkel qui s'oppose à l'Europe des transferts.
La France connait exactement la situation inverse. Il nait chaque année 200000 jeunes de plus en France qu'en Allemagne, avec 20 millions d'habitants de moins.... Et le nombre des naissances est à l'inverse de l'Allemagne supérieur à celui des décès.
Même si la France vendait aussi bien à l'exportation que l'Allemagne on sentirait toujours la différence sur le marché de l'emploi et faire de l'Allemagne un modèle pour la France revient d'abord à ignorer cette réalité démographique..qui prend toujours plus de poids.
Et constitue pour l'Allemagne le premier des soucis.
Car la réduction du chômage par réduction de la population crée plus de problèmes qu'elle n'en résout.
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