Die Linke, congrès sous tension
vendredi 1 juin 2012 à 14:03 - permalien #1172
La différence d'expérience entre les maires de die Linke dans les villes du Brandenbourg (ex RDA) par exemple et les fonctionnaires syndicalistes de Rhénanie du nord Westphalie qui pratiquent une culture d'opposition face au SPD, explique ces affrontements. "Les luttes internes blocs contre blocs au sein de die Linke sont devenus une machine que personne ne sait arrêter".
Si Bartsch n'est pas élu nombre des responsables à l'est vont prendre du recul. A fortiori si le candidat « de l'ouest », Bernd Riexinger, syndicaliste, lié au mouvement contre les réformes de l'emploi de l'ex chancelier Schröder (Harz IV), et proche de Lafontaine l'emporte. Réputé « radical » il est rejeté par les « réformistes » dans l'ex RDA.
On évoque même dans ce cas la renaissance du PDS, le parti successeur du SED d'Erich Honnecker, dans l'ex RDA -die Linke est le produit de la fusion du PDS et du courant social-démocrate en rupture du SPD, rassemblé derrière Oskar Lafontaine, à l'ouest.
Celui-ci a finalement préféré retirer sa candidature à la présidence du parti face à la résistance de l'est, déprimant nombre de militants à l'ouest.
Lafontaine a raté son retour. Sa nouvelle compagne, Sarah Wagenknecht, icône de la gauche du parti, originaire de l'es et très appréciée à l'ouest ne veut pas être candidate à la présidence du parti. « Pourtant estime le Tageszeitung (proche des Verts), un duo Bartsch -Wagenknecht à la direction du parti serait le seule façon pour die Linke de faire la preuve que le parti tient plus à son unité qu'à ses polémiques internes. »
A moins que l'alternative incarnée par la candidature en duo de deux femmes, Katharina Schwabedissen, responsable de die Linke en Rhénanie du nord et Katja Kipping, dirigeante du parti à Dresde, n'emporte les suffrages. L'une et l'autre partagent une politique d'affirmation de leur parti en même temps que d'ouverture aux alliances SPD-Verts. Elles pourraient bénéficier d'un ras'l'bol croissant des militants à l'égard des affrontements d'appareil ou les hommes sont dominants.
Les querelles de direction sont également l'une des raisons des échecs successifs de die Linke à l'ouest lors des élections en Rhénanie-Westphalie et dans le Land de Schleswig Holstein, avec la perte de ses élus aux parlements régionaux, faute d'avoir passé la barre des 5 %.
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