Traité européen, ou en sont les négociations
jeudi 14 juin 2012 à 11:18 - permalien #1179
Mais selon l'opposition (Verts et SPD), "la phase de l'Europe de l'austérité selon les préceptes de Merkel est terminée" (Jürgen Trittin).
Les projets-bonds, les obligations européennes pour les projets de grands travaux- figurent également dans la liste des mesures de croissance qui doivent être précisées et détaillées a précisé la CSU, la démocrate chrétienne bavaroise membre de la coalition Merkel.
Toute la question est de trouver le compromis possible entre le gouvernement et l'opposition sur ces deux aspects, réformes structurelles et investissements, permettant à chacun de garder la face. Le parti die Linke qui s'oppose de front aux réformes structurelles revendiquées par la coalition de la chancelière estime pour cette raison les négociations actuelles sans lendemain.
La taxe financière a été réaffirmée comme un projet qui doit être mis en oeuvre le plus tôt possible, même si un nombre restreint de pays de l'euro-zone seulement au départ se prononcent en sa faveur. Ce qui met fin aux polémiques nées ce week-end après les déclarations de Schäuble notamment, disant qu'elle ne serait pas applicable durant cette législation qui se terminera en septembre 2013. Sur ce plan c'est incontestablement le parti libéral qui a dû manger son chapeau. C'est un point pour l'opposition.
Le fond d'amortissement de la dette européenne sur 25 ans (Schuldtilgungsfond) , qui mettrait en commun les dettes des états membres dépassant la limite des 60% du Pib selon les critères de Maastricht est toujours rejeté par la coalition.
Cette revendication est défendue avec vigueur par le SPD et les verts qui soulignent qu'on ne peut laisser en l'état actuel les pays comme l'Espagne ou l'Italie faire face à des taux d'intérêts imposés sur les marchés qui rendent impossible la réduction de leur dette. Même si ces pays appliquent les mesures d'austérité qui leur sont demandées -l'Espagne est sur la bonne voie reconnaissent Merkel comme Schäuble...).
"Le gouvernement doit proposer une autre solution s'il en a une meilleure, mais la réponse à cette question est urgente" ont insisté le SPD et les Verts, soulignant à nouveau que le projet de fond d'amortissement a été proposé par les cinq économistes chargés de conseiller le gouvernement allemand...."la chancelière ne devrait pas à nouveau tracer une ligne rouge sur cette revendication qu'elle sera obligée de fait de remettre en question comme elle l'a fait pour toutes les autres ligne rouge" depuis le début de la crise et le refus de tout aide à la Grèce, selon Jürgen Trittin.
La chancelière rencontre aujourd'hui les Länder -le traité européen doit également obtenir une majorité des 2/3 au Bundesrat. Les Länder dirigés par l'opposition, ainsi que la Bavières gouvernée par la CSU et les liébraux demandent des contre-parties financières à l'approbation du traité européen qui comprimera encore plus leurs finances que ne le fait déjà la règle d'or (Schuldenbremse) qui a été intégrée dans la constitution allemande.
Bref la question de la ratification du traité européen avant les vacances d'été reste ouverte..
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment.
:: Fil rss des commentaires de ce billet ::
Ajouter un commentaire