Les inégalités renforcées par l'impôt
dimanche 23 septembre 2012 à 09:06 - permalien #1227
Les riches se sont encore enrichis tandis que la moitié de la population la plus démunie ne détient qu'1 % des richesses. « Le gouvernement vérifiera si la progression de l'impôt pourrait faciliter le financement durable des caisses publiques, note le texte qui laisse entrevoir une hausse des impôts ». L'opposition y serait favorable et prône également la ré-instauration de l'impôt sur la fortune.
Rösler estime que le rapport du ministère d'Ursula von der Leyen est biaisé. Plus de 2 millions de personnes ont trouvé un emploi depuis 2005. La proportion des bas revenus serait par ailleurs en recul depuis 2007 et le chômage de longue duré aurait été réduit de 40 %. La situation des budgets aux faibles revenus s'est donc améliorée selon le ministère de l'économie. L'impôt progressif sur le revenu contribue assez peu aujourd'hui au financement commun de l'état social, remarque quant à lui le Berliner Zeitung qui se réfère à une étude de l'institut de recherche en sciences financières de l'université de Cologne.
Les cotisation sociales -santé, retraite, chômage- sont par contre d'un taux identique pour l'infirmière et le médecin-chef, le chef de service et l'aide sociale. Mieux encore les petits revenus sont les seuls à payer des cotisations basées sur la totalité de leurs revenus. Les caisses sociales en effet ne perçoivent pas de cotisation au delà d'un plafond de 5600 euros à l'ouest, 4800 à l'est.
Les charges sociales impliquent donc une répartition des richesses du bas vers le haut et non l'inverse.
La TVA ou les taxes sur le gaz et l'électricité renforcent encore cet effet redistributif inversé selon l'économiste Lorenz Jarass. Le magasin taxe le slip vendu à hauteur de 19 %, quel que soit le client. La TVA imposerait une contribution de 12 % environ sur les petits budgets, contre 6 % seulement pour les 10 % des ménages les plus riches, relativisant encore le poids de l'impôt progressif. « Jarass est réputé être « de gauche » parmi les économistes, mais des collègues d'une autre orientation que lui partagent ses vues sur ces questions, signale le quotidien berlinois.
Les 10 % des revenus les plus élevés acquittent plus de la moitié de l'impôt sur le revenu, mais moins d'1/4 des cotisations sociales et moins d'1/5 de la TVA selon l'institut de recherche économique d'Essen. En dépit d'un impôt fortement progressif, l'Allemagne est dans la moyenne des états européens du point de vue des effets redistributifs de la politique fiscale. Les impôts sur les biens, la propriété immobilière, l'héritage, ne rapportent que 4 % des rentrées fiscales. C'est moins qu'aux USAn au Canada, ou dans beaucoup d'autres pays de l'Union.
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