"Merkel s'épargne d'épargner" | Centrales aux lignites, et record d'exportation du courant
jeudi 1 novembre 2012 à 13:09 - permalien #1253
L'Allemagne pourrait ainsi contracter un nouveau crédit pour régler sa contribution au fond de stabilité de l'euro. Schäuble se réfère par ailleurs au débat international et aux demandes du FMI d'une relance de la consommation intérieure, qui impliquent de ne pas trop accélérer l'effacement de la dette. La coalition qui se réunit dimanche devrait par ailleurs décider de nouvelles dépenses dont la prime à l'éducation versée aux parents prenant en charge leurs enfants à domicile -la « prime au fourneau », selon l'étiquette de ses critiques.
« « L'Allemagne profite d'une santé économique comme on en a rarement vu, Merkel profite des rentrées fiscales sans mettre pour autant les dépenses au niveau des recettes. » La chancelière que l'on dit attachée aux traditions de gestion de la « ménagère souabe » qui ne dépense jamais plus que ce qu'elle possède, n'applique pas cette méthode de fait. "Elle souligne d'ailleurs aujourd'hui qu'en Allemagne il ne faut pas épargner à tout prix mais en rapport avec la conjoncture et la situation économique. Elle devrait faire attention que les Grecs et les Espagnols ne la prennent pas au mot. »
 Ceux qui attendent que la croissance des ressources fiscales se traduise par le retour à l'équilibre budgétaire doivent déchanter, selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung. »  Une bonne part des recettes attendues sont déjà recensées dans la catégorie des dépenses prévues. Il est donc difficile de les utiliser pour financer les nouvelles charges à venir, même si leur croissance se réduit. D'autant que les besoins des députés croissent avec la rentrée des recettes.
<Le sommet de la coalition de ce week-end ne préjuge rien de bond sur ce plan. « Le prix de l'accord entre les différents partis devra être acquitté par le ministère des finances. Seul le frein à la dette s'il marche, permet d'espérer la réduction du déficit. »
qui pourraient rapporter 30 milliards de fonds supplémentaires. C'est beaucoup et cela risque de ne pas permettre de plumer l'oie sans qu'elle s'en aperçoive, selon l'une de meilleur recette de la politique financière. »
*En dépit de l'arrêt de huit centrales nucléaires, l'Allemagne exporte toujours plus de courant qu'elle ne le faisait avant la catastrophe de Fukushima et le « tournant énergétique » décidé par la chancelière, rapporte le Tageszeitung. L'export s'élevait à 14,3 milliards de kwh en 2009, le solde positif des exportations est actuellement de 17 milliards de kwh et pourrait s'élever à 22,4 milliards cette année, battant le record historique de 2008.
C'est principalement du courant « sale » produit par les centrales aux lignites -le combustible le plus polluant- qui traverse les frontières. Le 3 octobre par exemple le courant produit par le solaire s'élevait à midi à 12000 megawatts, tandis que les centrales au lignite en produisaient 16 à 17000. 5 à 6000 megawatts étaient exportés en Hollande en Suisse et en Autriche principalement.
Des chiffres qui démentent les prédictions du lobby de l'atome selon lesquelles l'Allemagne devrait au contraire accroître ses importations après la fermeture des centrales. Un pronostic que contredit la croissance des permanente des énergies alternatives, solaire, éolien, bio-masse, soit 17 %, 15 milliards de kwh de plus pendant les neufs premiers mois de 2012 qu'en 2011.
L'essor du courant produit par le charbon (6,3%) et le lignite (6,4%) contredit par ailleurs les prévisions selon lesquelles les centrales au gaz étaient l'avenir, en tant que ressources complémentaires du tournant énergétique. Mais le prix du charbon en chute libre ces dernières années les a rendues trop coûteuses. Leur production a été réduite de 12 % sur l'année précédente.
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