Deutsche Bahn, tarifs en hausse et bénéfices financés par l'impôt
mercredi 12 décembre 2012 à 10:57 - permalien #1280
Le trafic régional subventionné par l'état connaitrait par contre des bénéfices décroissant, d'un record de 925 millions d'euros à l'horizon 2014 à 691 millions trois ans plus tard. C'est en ce domaine que la concurrence avec le privé est la plus forte. La DB a profité jusqu'ici de contrats grassement rémunérés dan sles transports régionaux. Le trafic régional dans les pays d'Europe devrait par contre quadrupler son résultat avec 528 millions d'euros.
Mais ou doivent aller les profits du chemin de fer s'interroge le Handelsblatt (payant). La Deutsche Bahn est une filiale à 100 % de l'état fédéral. Même si la structure du groupe conserve les traces du projet de privatisation de 2006, abandonné en 2011. Le holding Bahn contrôle les trois sociétés du réseau. Voies, gares et personnels, énergie, et rejette la séparation des activités du rail et des transports, revendiquée par la commission européenne.
Les opérateurs de transports ferroviaires privés allemand s'insurgent contre ce monopole. D'autant que le holding tire son profit d'un réseau financé par l'argent des contribuables. « Le réseau doit être exploité comme une entreprise rentable, souligne le secrétaire général du FDP, membre du conseil de surveillance de DB, mais les bénéfices ne doivent pas être encaissés par le holding mains réinvestis dans le réseau et les infrastructures. »
Le groupe ferroviaire devrait verser 525 millions de dividende à l'état cette année -700 millions à partir de 2014. Mais « l'état compte ré-investir cette somme dans le réseau et maintient donc sa subvention à hauteur de 4 milliards d'euros d'investissement, en dépit de la crise de l'euro et de la consolidation du budget -les investissements pour les routes, le rail, les transports fluviaux s'élèvent à 10,52 Mrd d'euros pour 2012, ndr. La DB perçoit actuellement 2,5 milliards d'euros par an de crédits publics pour l'entretien du réseau. La cour des comptes fédérale critique entre autre l'autocontrôle de la DB sur le groupe, et le ministère doit reconnaître qu'il n'est pas maître des milliards investis. Une nouvelle loi de financement « Leistungs-und Finanzierungsvereinbarung » (LuFV) est en cours de négociation. Mais un accord se fait attendre.
« Le groupe ferroviaire revendique 4,5 milliards de subventions annuelle dans le cadre des négociations actuelles qui tourneraient autour du chiffre de 3,4 milliards d'euros. »
En attendant la DB percevrait la somme de 2,5 milliards d'euros par an. « Le groupe a besoin du moindre cent, souligne le quotidien économique. D'autant que le coût du chantier Stuttgart 21 doit être réévalué et coûterait finalement 1,5 milliards d'euros de plus -un tiers de plus- que prévu. Une somme qui ferait défaut pour d'autres projets ou qui entamerait sérieusement les profits du rail. »
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