Klaus Kinski, père incestueux, "un monument s'effondre" | Sigmar Gabriel, mon père, nazi
vendredi 11 janvier 2013 à 22:18 - permalien #1292
Klaus Kinski était un violeur, un père incestueux, « Un monument s'effondre » titre le Süddeutsche Zeitung (édition papier). Pola Kinski, la fille ainée de Klaus Kinski, décédé en 1991, accuse son père d'avoir abusé d'elle lorsqu'elle était enfant, des années durant, dans son livre à paraitre "Kindermund" « la bouche des enfants » (d'où sort la vérité) -un titre qui évoque le titre des mémoires de Kinski "Ich bin so wild nach deinem Erdbeermund" (litt: "je suis tellement fou de ta bouche de fraise", expression attribuée -à tord- au poète François Villon dont Kinski enregistra les traductions).
Klaus Kinski (Aguirre ou la colère de Dieu, Fitzcarraldo, Cobra verde...) est un géant du cinéma allemand, un acteur admiré pour sa démesure, sa capacité unique à incarner folies et passions. Sa fille, 60 ans, qui fut actrice elle même, explique qu'elle ne supportait plus de voir son père déifié. Je ne pouvais plus entendre dire : « Ton père, fantastique, génial ».
Klaus Kinski (Aguirre ou la colère de Dieu, Fitzcarraldo, Cobra verde...) est un géant du cinéma allemand, un acteur admiré pour sa démesure, sa capacité unique à incarner folies et passions. Sa fille, 60 ans, qui fut actrice elle même, explique qu'elle ne supportait plus de voir son père déifié. Je ne pouvais plus entendre dire : « Ton père, fantastique, génial ».
« Son histoire avec ses détails rebutants parait tout à fait vraisemblable, même si elle n'est pas vérifiable.  Personne ne sait exactement qu'elle était le nombre précis des abus sexuels d'enfants, dans les années d'après guerre, ce qui s'est passé dans les appartements étroits des années cinquante et fut dissimulé ensuite. Le pire est que les enfants à l'époque ne pouvaient en parler à personne... ».
« Les accusations terribles de sa fille détruisent brutalement l'image de l'acteur » commente le quotidien populaire Bild, qui souligne que Kinski avait évoqué lui même ses amours pédophiles dans ses mémoires parues en 1975. « Ich bin so wild nach deinem Erdbeermund » -un ouvrage épuisé que l'on ne trouve plus que chez les antiquaires.
Il raconte avoir dormis dans sa chambre au bordel avec sa fille Pola âgée alors de trois ans, « après l'avoir arrachée des bras de sa mère qui ne voulait pas lui confier ». Il dit avoir pris l'adresse d'une jeune fille mineure de Hambourg, qu'il ira « dépuceler en présence de sa sœur de 17 ans ». Il évoque également une jeune écolière de 13 ans qui voulait obtenir un autographe et qu'il attire dans son appartement de Vienne pour la « tripoter » ou « le viol d'une jeune de 15 ans pendant lequel il met le téléviseur à fond parce qu'elle crie trop fort ». Il se plaignait en 1985 lors d'un talk-show de ce que l'on finit en prison dans notre pays pour avoir couché avec une mineure, alors que dans d'autres pays on se marie...
L'actrice Natassja Kinski est fière de sa (demi) sœur Pola, explique-t-elle dans Bild. « Je connais le contenu du livre qui m'a fait pleurer. C'est un thème très important, les enfants et les Teenager doivent être protégés. Ils doivent savoir qu'il est possible d'être aidé tout de suite lorsqu'ils subissent de telles horreurs. Un livre comme celui de Pola aidera tous les enfants, les jeunes, les mères qui ont peur du père, ravalent leur peur et cache tout au fond leur âme.
Ma sœur est un(e) héros car elle a délivré son coeur, son âme et par conséquent son avenir du poids de ses secrets enfouis. »
Les mémoires de Klaus Kinski furent saluées à l'époque pourtant comme « le livre érotique le plus important de notre temps » par certains critiques, rappelle der Spiegel. A les lire on a l'impression que Kinski voulu désamorcer à l'avance les révélations de sa fille.
Pola Kinski se sentait rejetée par le couple que formaient sa mère, après sa séparation de l'acteur, et son beau-père. Alors qu'elle était désirée par son père qui ne cessait de lui montrer combien il s'était battu pour elle, avait besoin d'elle pour la soumettre ensuite entièrement à ses volontés. Le drame cessa lorsqu'elle avait 19 ans.
« Elle le décrit aujourd'hui comme il fut, ni un génie, ni un surhomme, mais un monstre. » Ses révélations frappent évidemment de plein fouet les admirateurs de l'acteur. Et le débat sur l'urgence de retirer ou nom l'étoile de Kinski incrustée aux côté d'autres acteurs sur le trottoir des stars à Berlin fait déjà des éclats. Le père démasqué reste-t-il encore une place pour l'artiste ?
*« Mon père, le nazi », Siegmar Gabriel , le président du SPD, règle lui son compte avec son père dans l'hebdomadaire die Zeit (édition papier). Celui-ci est décédé l'an dernier à l'âge de 91 ans. Et Gabriel a souffert des années durant dans sa petite enfance, lorsque ses parents se sont séparés alors qu'il avait trois ans. Gardé par son père et sa belle mère sept ans durant, il fut un enfant martyre, brimé, battu et puni s'il n'appelait pas sa belle-mère « maman ».
Sigmar Gabriel sera enfin recueilli par sa mère, en 1969, comme il l'espérait. Il se sent coupable jusqu'à aujourd'hui de lui avoir fait la vie dure, il volait, crevait les pneus. Il découvre alors qu'il avait 18 ans que son père était un pur nazi, admirateur d'Hitler. Et aucune explication avec lui n'y changera rien. Son enfance éveille toujours chez lui une « colère indomptable » et donne un autre éclairage au personnage de la scène politique qu'il est devenu aujourd'hui.
« Les accusations terribles de sa fille détruisent brutalement l'image de l'acteur » commente le quotidien populaire Bild, qui souligne que Kinski avait évoqué lui même ses amours pédophiles dans ses mémoires parues en 1975. « Ich bin so wild nach deinem Erdbeermund » -un ouvrage épuisé que l'on ne trouve plus que chez les antiquaires.
Il raconte avoir dormis dans sa chambre au bordel avec sa fille Pola âgée alors de trois ans, « après l'avoir arrachée des bras de sa mère qui ne voulait pas lui confier ». Il dit avoir pris l'adresse d'une jeune fille mineure de Hambourg, qu'il ira « dépuceler en présence de sa sœur de 17 ans ». Il évoque également une jeune écolière de 13 ans qui voulait obtenir un autographe et qu'il attire dans son appartement de Vienne pour la « tripoter » ou « le viol d'une jeune de 15 ans pendant lequel il met le téléviseur à fond parce qu'elle crie trop fort ». Il se plaignait en 1985 lors d'un talk-show de ce que l'on finit en prison dans notre pays pour avoir couché avec une mineure, alors que dans d'autres pays on se marie...
L'actrice Natassja Kinski est fière de sa (demi) sœur Pola, explique-t-elle dans Bild. « Je connais le contenu du livre qui m'a fait pleurer. C'est un thème très important, les enfants et les Teenager doivent être protégés. Ils doivent savoir qu'il est possible d'être aidé tout de suite lorsqu'ils subissent de telles horreurs. Un livre comme celui de Pola aidera tous les enfants, les jeunes, les mères qui ont peur du père, ravalent leur peur et cache tout au fond leur âme.
Ma sœur est un(e) héros car elle a délivré son coeur, son âme et par conséquent son avenir du poids de ses secrets enfouis. »
Les mémoires de Klaus Kinski furent saluées à l'époque pourtant comme « le livre érotique le plus important de notre temps » par certains critiques, rappelle der Spiegel. A les lire on a l'impression que Kinski voulu désamorcer à l'avance les révélations de sa fille.
Pola Kinski se sentait rejetée par le couple que formaient sa mère, après sa séparation de l'acteur, et son beau-père. Alors qu'elle était désirée par son père qui ne cessait de lui montrer combien il s'était battu pour elle, avait besoin d'elle pour la soumettre ensuite entièrement à ses volontés. Le drame cessa lorsqu'elle avait 19 ans.
« Elle le décrit aujourd'hui comme il fut, ni un génie, ni un surhomme, mais un monstre. » Ses révélations frappent évidemment de plein fouet les admirateurs de l'acteur. Et le débat sur l'urgence de retirer ou nom l'étoile de Kinski incrustée aux côté d'autres acteurs sur le trottoir des stars à Berlin fait déjà des éclats. Le père démasqué reste-t-il encore une place pour l'artiste ?
*« Mon père, le nazi », Siegmar Gabriel , le président du SPD, règle lui son compte avec son père dans l'hebdomadaire die Zeit (édition papier). Celui-ci est décédé l'an dernier à l'âge de 91 ans. Et Gabriel a souffert des années durant dans sa petite enfance, lorsque ses parents se sont séparés alors qu'il avait trois ans. Gardé par son père et sa belle mère sept ans durant, il fut un enfant martyre, brimé, battu et puni s'il n'appelait pas sa belle-mère « maman ».
Sigmar Gabriel sera enfin recueilli par sa mère, en 1969, comme il l'espérait. Il se sent coupable jusqu'à aujourd'hui de lui avoir fait la vie dure, il volait, crevait les pneus. Il découvre alors qu'il avait 18 ans que son père était un pur nazi, admirateur d'Hitler. Et aucune explication avec lui n'y changera rien. Son enfance éveille toujours chez lui une « colère indomptable » et donne un autre éclairage au personnage de la scène politique qu'il est devenu aujourd'hui.
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20.01.2013
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