La ministre de l'enseignement soupçonné de plagiat de son titre de doctorat | La justice laxiste vis à vis des néos-nazis
mercredi 23 janvier 2013 à 16:24 - permalien #1301
Une expertise de sa thèse a déjà conclu à une "intention de tromper" sur l'origine de son travail. Schavan est victime des chasseurs de plagiat qui sévissent depuis quelques années sur le net et qui décortiquent en particulier les travaux des ministres et responsables politiques détenteurs de titres universitaires. L'ex ministre démocrate-chrétien de la défense Karl-Theodor zu Güttenberg, star montante de la politique, a du démissionner de son poste après s'être vu retirer son titre universitaire. L'affaire fit scandale.
Le bavarois zu Güttenberg quitta l'Allemagne pour aller s'établir aux USA. Sa réputation ne l'en a pas moins suivi. Il vient d'annuler une conférence qu'il devait tenir au collège de Dartmouth, les étudiants s'étant mobilisés contre sa venue. Il avait déjà dû renoncer à une conférence prévue à Yale cet automne.
*La justice fédérale est mise en cause pour ses jugements laxistes à l'égard des néos-nazis du NPD par le juge Michael Bertrams, qui préside le tribunal constitutionnel de Rhénanie du nord Westphalie, note le Berliner Zeitung. Il reproche au tribunal fédéral d'avoir donné le feu vert pendant des années aux manifestations et à l'apparition publique du NPD.
Une attitude qui donne l'impression tôt ou tard, que : « ce n'est pas si grave, car si un tel parti était si néfaste le tribunal fédéral aurait mis fin à son impunité ». Il n'est pas indifférent que les meurtres du trio clandestin de la NSU -national-socialiste clandestin- ait eu lieu à l'époque des jugements très libéraux, voir libertin de Karlsruhe, selon le juge Bertrams.
Si le tribunal fédéral avait eu conscience de l'existence de tels structures si agressives qu'elles pouvaient aller jusqu'au meurtres, il est probable que ces jugements auraient été autres ».
Il ne fait pas bon pourtant être anti-nazi militant en Saxe - ou le trio meurtrier de la NSU résidait dans la clandestinité. Le tribunal de Dresde est déjà célèbre pour les poursuites engagées depuis des années contre le pasteur Lothar König, l'un des organisateur des mobilisations contre la renaissance de l'extrême droite dans l'ex RDA depuis la chute du mur.
Le tribunal vient de condamner Tim H, 36 ans, à une peine de prison de un an et dix mois pour blessures graves et atteinte à la paix civile. Il est accusé d'avoir mobilisé les manifestants anti-nazis à l'aide d'un mégaphone, afin de rompre un barrage policier. Il aurait été fait usage de pierres, de bouteilles, de moyens pyrotechniques contre les policiers. Autant d'accusations sans la moindre preuve, note l'hebdomadaire der Spiegel.
Comment peut-on condamner quelqu'un qui n'est pas identifié comment étant l'auteur de ce qu'on lui reproche, interroge dans l'hebdomadaire die Zeit Katharina König, député de die Linke au parlement du Land de Thuringe et membre de la commission d'enquête sur le trio meurtrier de la NSU. Le juge qui a condamné Tim H estime qu'il est comptable des exactions que d'autres ont commis, parce qu'il participait à l'une des plus fortes mobilisation contre l'extrême droite commémorant en 2011 à sa façon, les bombardements de Dresde.
Dans le même temps souligne-t-elle le tribunal de Dresde a confirmé le jugement de simple mise à l'épreuve de cinq meneurs du groupe néo-nazi Sturm34 pour blessures graves, destructions de matériel et constitution d'un regroupement criminel. C'est ce que l'on appelle du deux poids, deux mesures.
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