Steinbrück rassure le congrès du SPD | L'inconnue du parti du Dmark
lundi 15 avril 2013 à 18:20 - permalien #1327
« Le vote de septembre n'est pas encore perdu pour le SPD, reconnaît également le Frankfurter Allgemeine zeitung (édition papier). Mais en pariant tout sur la carte de la justice sociale, son candidat doit se flageller lui même ». Les sociaux démocrates s'insurgent de ce que les électeurs ne comparent pas le programme qu'ils proposent aujourd'hui au bilan du gouvernement CDU/FDP, mais fassent plutôt le rapprochement entre le SPD de 2013 et celui de 2009, qui après 11 ans de pouvoir avait porté les réformes de l'état social les plus importantes de la République fédérale, le fameux « agenda 2010 » de Gerhard Schröder, réduisant les impôts, les prestations des chômeurs, allongeant la durée du travail, repoussant l'âge de la retraite à la mesure de la crise démographique, et consacrant l'obligation de l'équilibre budgétaire.
« Le SPD de 2009 pouvait à juste titre se prévaloir d'avoir guéri l'homme malade de l'Europe et hissé l'économie allemande ou elle se trouve aujourd'hui. Mais le SPD de 2009 n'existe plus, il a pris un virage à gauche sous la présidence de Sigmar Gabriel, et son candidat chancelier doit suivre bien qu'il aie été artisan de la politique de réforme de l'agenda 2010, en tant que ministre des finances fédéral de la grande coalition ou ministre président du Land de Rhénanie du nord Westphalie ».
Dans la perspective des élections de septembre, le paysage politique connaît depuis dimanche une inconnue de plus. Quel sera le score du parti Alternative für Deutschland (Afd) ? Le parti de la fin de l'euro et du retour au Dmark, fondé ce week-end à Berlin en présence de 1300 adhérents, présentera ses candidats aux élections. Il est constitué selon le Tageszeitung (édition papier), d'un « étonnant rassemblement d'un club de vieux messieurs, de professeurs d'économie, de nostalgiques, face à la crise, du bon vieux temps du D-mark, d'anciens adhérents de la CDU, et attire aussi bien des électeurs du parti libéral qui craignent pour la valeur de leur épargne, que des anciens du SPD qui ont la nostalgie du « Brötchen » à 2 « Groschen » du temps du D-mark.»
Tout cela suffira-t-il à franchir la barre des 5 % pour obtenir des députés ? Un succès de l'Afd pourrait priver la CDU et les libéraux de la majorité qu'ils espèrent, coûter sa place au parlement au FDP ou au parti die Linke. Personne ne sait trop en fait ce qu'il adviendra. Un quart des électeurs seraient prêts à voter pour l'Afd. 70 % des Allemands selon les derniers sondages veulent conserver l'euro. Et la vie politique allemande a connu ces derniers mois des envolées très éphémères pour les nouvelles formations, qu'il s'agisse des « électeurs libres », « Freie Wähler » qui voulaient eux aussi devenir le parti du retour au Dmark ou du parti pirate, tous deux en chute libre aujourd'hui, et peu susceptibles de franchir en septembre la barre des 5 %.
« Le succès d'un nouveau parti dépend de nombre de facteurs selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung (édition papier): la qualité de son programme, la force de conviction de ses dirigeants, ses capacités organisationnelles et l'environnement. Et sur ce point il est possible que le parti du Dmark arrive trop tard. » Un quart des Allemands seulement sont pour le retour au Dmark. Les doutes quant à l'avenir de l'euro ne sont plus ce qu'ils étaient, la politique de la chancelière et son style face à la crise y sont pour beaucoup et expliquent l'appui populaire dont elle bénéficie.
Cela ne veut pas dire que ce nouveau parti n'influera en rien sur l'avenir. « 2 % des voix , provenant des électorats de la CDU et du FDP peuvent décider lors des prochaines élections qui constituera le prochain gouvernement. » Les partis « bourgeois » ne doivent donc pas croire à la légère qu'il suffira de dénoncer l'Afd comme la droite populiste pour que tout s'arrange pour eux
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