Obama, manque de punch ou sagesse de président ?
jeudi 20 juin 2013 à 21:31 - permalien #1340
Le président Obama a tenu un discours qui s'est limité aux généralités, sans mettre de thème particulier en relief, souligne de son côté le Tageszeitung, proche des Verts. "Évoquant avec décontraction les droits des homos et des lesbiennes comme le droit à la formation ou à un ventre bien rempli, il a surtout répété « nous voulons » sans être plus précis. Il a également beaucoup insisté sur la recherche de l'équilibre entre le droit au respect de la vie privé et les intérêts de l'état à espionner celle-ci". Le programme Prism de la NSA a singulièrement assombri son image en Allemagne en effet, voir la revue de presse du 12 juin".
Mais Berlin n'a pas réservé à son invité un accueil à la hauteur, estime le quotidien berlinois, "il a été mis sur le banc des accusé, Guantanamo, NSA, Drones, les Allemands n'attendent plus rien d'autres d'Obama que des excuses et des explications." Le public a été déçu par son discours, un parmi beaucoup d'autres. "Il aurait fallu au moins la fermeture de Guntanamo, la dissolution de la NSA, et la fin de la guerre contre la terreur pour répondre à ses gouts. Sinon, les rues barrées pour de strictes raisons de sécurité n'en valaient pas la peine."
"Il a beaucoup parlé pour ne rien dire, s'insurge l'autre grand quotidien berlinois, le Berliner Zeitung. Il n'a pas consacré plus de quatre ou cinq phrases courtes à tous les thèmes qu'il a évoqué. Sa promesse de pacte de lutte contre le changement climatique a été très applaudie, mais l'engagement à ce que les USA fassent plus que ce qu'ils font aujourd'hui dans ce domaine n'a même pas effleuré ses lèvres. Il a réussi à décevoir l'enthousiasme des admirateurs d'Obama. Car il n'est pas le genre à ne pas pouvoir enthousiasmer les foules."
"Imaginons qu'il veuille réellement réduire le nombre des ogives nucléaires, quel discours il aurait pu tenir ! Personne d'autres que lui n'aurait pu mieux décrire leur danger, comme celui des armes de destructions massives, en temps de guerre comme en temps de paix. Les 4500 auditeurs de la porte de Brandenburg auraient même pu s'en lever en scandant « kill the bomb ». Mais il ne le voulait pas, c'est l'impression triste que laissera le président des États-unis de cet après midi brulant."
« Das war cool Man ! » titre de son côté le quotidien populaire BZ, soulignant en une le geste décontracté de l'homme le plus puissant du monde tombant la veste sous le soleil de Berlin.
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