Extension du droit à la double nationalité
Publié le dimanche 21 décembre 2014, 18:47 - modifié le 25/12/14 - Société - Lien permanent
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C'est un acquis du programme de la grande coalition démocrates-chrétiens-sociaux démocrates, dû à l'insistance particulière du SPD. Cette revendication était une de ses promesses de la campagne électorale de 2013.Jusqu'ici la double nationalité acquise à la naissance ne pouvait se prolonger au-delà de l'age de 23 ans rappelle le Tagesspiegel. Il était alors obligatoire de se prononcer pour l'un des deux passeports et il était obligatoire en théorie de rendre celui qui était devenu inutile aux autorités compétentes. A défaut la personne concernée pouvait perdre le bénéfice de son passeport allemand.
Cette règle stricte, appliquée en 2000 et rétroactive pour les enfants nés à partir de 1990 était un cheval de bataille de la CSU bavaroise et des courant les plus conservateurs de la démocratie chrétienne. « On ne peut être fidèle à deux patries ». Roland Koch, ministre-président du Land de Hesse emporta les élections de 1999 grâce à une campagne de pétition contre la double nationalité.
Cette réforme concernerait aujourd'hui 500000 enfants et jeunes nés depuis 1990. Ces derniers pourront dorénavant recouvrer la nationalité de leur parent s'ils y avaient renoncé, ou faire de nouveau une demande de naturalisation s'ils avaient préféré conserver celle-ci, plutôt que d'obtenir le passeport allemand.
Ceux qui sont nés avant 1990 ne sont par contre pas concernés par cette réforme et ne peuvent pas plus que leurs parents posséder deux nationalités. Les exceptions à cette règle étaient cependant nombreuses pour les ressortissants des pays membre de l'UE et de la Suisse.
Ces nouvelles mesures touchent par contre en premier la communauté turque, la première en nombre en Allemagne.
L'accès à la nationalité allemande est également étendu par la réforme qui entre en vigueur à ceux qui ont vécu au moins huit ans en Allemagne, ou y ont été scolarisés pendant 6 ans.
Le SPD milite toujours, comme les Grünen pour l'abandon définitif de l'option obligatoire entre deux nationalités dans tous les cas de figure. La réforme actuelle ne serait qu'une étape.