Berlin Blog

 La polémique à propos de la politique des réfugiés entre le leader bavarois Horst Seehofer, président de l"union sociale chrétienne",  CSU, et la chancelière, Angela Merkel, présidente de l"union démocrate-chrétienne",  CDU, a des airs de réglement de compte.

Recevant Ban Ki Moon à Berlin Merkel a reçu une éloge en règle du secrétaire général de l'ONU pour son engagement dans la crise des réfugiés. Echange de bons procédés, la chancelière a de son côté décoré Ban du la croix fédérale du mérite

La chancelière a refusé de suivre jusqu'ici les revendications de ses alliés de la CSU bavaroise notamment, qui veulent mettre un terme à la politique d'accueil des réfugiés venus de Syrie ou d'irak en priorité. Une telle mesure pourrait accroître encore la crise en effet, sans rien résoudre pour autant.

C'est une vrai bombe qui a explosée sur la scène théâtrale allemande. Le metteur en scène letton Alvis Hermanis, vient de rompre son contrat avec le théâtre Thalia de Hambourg, en raison de l'engagement de celui-ci en faveur des réfugiés.

La comparaison du flots des réfugiés et demandeurs d'asile à une « avalanche », selon les propos de Wolfgang Schäuble, ministre des finances du gouvernement Merkel, a fait pleuvoir les critiques. Une avalanche est en effet une catastrophe naturelle qui détruit tout sur son passage.

la visite express d'Angela Merkel en Turquie et les promesses faites à Erdogan de ranimer le processus d'adhésion à l'UE et de faciliter l'accès au visa en échange du contrôle des vagues de réfugiés par Ankara, déclenche l'avalanche des critiques  

Angela Merkel n'a pas repris sa phrase habituelle «Wir schaffen das», lors de son discours au Bundestag jeudi 15 octobre pour l'adoption des mesures de réformes du droit d'asile, souligne le quotidien berlinois Tagesspiegel. Elle expliquait la veille devant une conférence de la CDU en Saxe que beaucoup de gens ne supportent plus cette maxime

Le Bundestag a adopté hier une loi renforçant à la fois les possibilités d'accueil des réfugiés et les procédures d'expulsion des demandeurs d'asile déboutés. La liste des pays « sûrs », dont les ressortissants ne sont pas sensés bénéficier du droit d'asile a été élargie.

Angela Merkel recommencerait si c'était à refaire. Les réfugiés fuient une situation insupportable et doivent être "les bienvenus". Mais la chancelière fait face à une volée de critique dans son propre camp et compte sur la Turquie pour maitriser le flux des migrants. Mais les exigences d'Erdogan ne sont pas minces.

La volte-face d'Angela Merkel sur l'ouverture des frontières trouble sa nouvelle image de  "mère des réfugiés", et fait des remous dans la démocratie-chrétienne. Tandis que les Länder font valoir leurs exigences, face à l'afflux des migrants