Réfugiés, l'avalanche Schäuble
Publié le vendredi 13 novembre 2015, 17:31 - modifié le 14/11/15 - Gouvernement - Lien permanent
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Une image "fausse et dangereuse", commente "der Spiegel. Et une comparaison qui dégrade encore l'image de la chancelière et de sa politique.
D'autant que le ministre des finances, supposé être le bras droit d'A Merkel, a ajouté qu'une avalanche pouvait être déclenchée par un skieur imprudent. Une allusion qui vise directement Merkel selon le quotidien die Welt. Nombreux sont ceux dans sont propre camps qui rendent la chancelière responsable en effet de l'afflux des réfugiés, auxquels elle à promis un accueil sans restriction cet été, leur ouvrant les frontières et levant les accords de Dublin pour les réfugiés syriens -selon les accords de Dublin les réfugiés auraient dû être renvoyés d'Allemagne dans le pays de l'UE ou ils sont arrivés. « Les gens dans la détresse ne sont pas une catastrophe naturelle, a répliqué le ministre de la justice Heiko Maas (SPD), nous ne devons pas verser de l'huile sur le feu avec des mots.»

Que cherche Schäuble, s'interrogent nombre de commentateurs. « Exprime-t-il simplement son point de vue ? Ou bien pousse-t-il l'Union chrétienne pas à pas vers la droite, sur la question des réfugiés, en accord avec la chancelière. Ce que Merkel ne peut pas faire si facilement en raison de sa politique jusqu'ici » s'interroge die Welt. Schäuble semble faire équipe avec Thomas de Maizières, le ministre de l'intérieur, qui a doublé la chancelière ces derniers jours en affichant, sans la prévenir, deux décisions qui visent à contrôler la crise. Il n'a pas averti non plus celui qu'elle a chargé de la coordination de la politique des réfugiés, Peter Altmeier, CDU, son conseiller. De Maizières a convaincu ainsi la direction de la CDU de restreindre le droit au regroupement familial des réfugiés venus de Syrie, puis il a confirmé que les accords de Dublin que la chancelière avait « gelés » étaient bien à nouveau en vigueur. Deux décisions qui ont aussitôt déclenché aigreur et hochement de tête dans la coalition au pouvoir, le SPD étant tenu à l'écart constate der Tagesspiegel.
L'impression régnante selon laquelle le gouvernement a perdu depuis longtemps la maîtrise de la crise en est sortie renforcée. Mais le duo Schäuble de Maizières a fait passer « sa ligne » au dépend de la chancelière. La rumeur selon laquelle Schäuble aimerait bien finir sa carrière à la chacellerie en remplaçant Merkel, courre toujours.
Le fait que le gouvernement ne dispose pas d'une évaluation précise du nombre de réfugiés qui sont actuellement accueillis dans les foyers d'accueil d'urgence n'a pas arrangé les choses. Le secrétaire d'état à l'intérieur Ole Schröder (CDU) a été incapable de répondre à cette question précise posée par la député verte Renate Künast à ce propos au Bundestag. Il ne pouvait pas non plus donner le nombre de réfugiés répartis selon les communes.
Le conseil du personnel de l'office fédéral des migrants et réfugiés, s'insurge quant à lui dans une lettre adressée au directeur de l'office, Franck-Jürgen Weise, contre l'abandon des procédures légales consacrées pour les réfugiés et demandeurs d'asile de pays particuliers, la Syrie, l’Érythrée, l'irak, rapporte le Frankfurter Rundschau. Ils évoquent en tout premier le renoncement aux vérifications d'identité des demandeurs d'asile, et la formation superficielles des personnels de l'office arrivés en renfort pour accélérer l'examen des dossiers. Un nombre important de réfugiés donnent en effet de fausses identités et mentent sur leur pays d'origine afin d'accroître leur chance d'obtenir un permis de séjour parce qu'ils proviennent d'un pays non sûr et la possibilité de faire venir leur famille ensuite.