Gauck prend la place de Merkel
Publié le jeudi 06 février 2014, 15:26 - Gouvernement - Lien permanent
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Joachim Gauck, président de la
République allemande en visite en Inde, a plaidé devant les
étudiants de l'université Nehru de New Delhi, pour la réforme du
conseil de sécurité de l'Onu, « qui ne doit plus refléter
l'état du monde de 1945 et devrait au contraire correspondre aux
réalités d'aujourd'hui »,
http://www.spiegel.de/politik/ausland/staatsbesuch-in-indien-gauck-fordert-reform-des-uno-sicherheitsrats-a-951836.html
rapporte Spiegel on line. L'Allemagne et l'Inde revendiquent un poste
de représentant permanent au sein du conseil au même titre que les
vainqueurs de la dernière guerre, les USA, la Russie, la France,
l'Angleterre...il serait bon que cette réforme soit enfin mise en
œuvre a souligné Gauck, rappelant le discours qu'il a prononcé à
la conférence de pour la sécurité à Münich, plaidant pour une
intervention renforcée de l'Allemagne dans les régions en crise, là
ou les droits de l'homme sont outrageusement piétinés.
Le président de la République joue ainsi le rôle qui lui est imparti en Allemagne, il doit par ses discours tenir les consciences en éveil. Mais les discours de Gauck qui n'hésite pas à se prononcer sur des questions politiques sensibles jettent en même temps une lumière crue sur le vide politique actuel de la chancelière, souligne die Zeit (édition papier). Merkel a fait parler d'elle pour la dernière fois à l'automne, lors de son triomphe électoral. Depuis on ne distingue plus, aucune orientation, aucun dynamisme politique, alors que son pouvoir est au Zénith. Lors de son accession à la chancellerie elle affichait un profil libéral pour les réformes intérieures et interventionniste en politique étrangère. Aujourd'hui Merkel a mis fin à toutes ses ambitions de réforme politique, sauf pour ses partenaires de l'Union. Elle a adopté l'attitude « de retenue pour raison d'état » face aux interventions étrangères, mise en œuvre avec son ex-ministre des affaires étrangères, Guido Westerwelle. Comme elle sent que les Allemands ne s'enthousiasment guère pour les débats politiques, elle joue toujours plus ingénue le rôle de la « mère de la patrie » qui s'ingénie à leur épargner ces soucis.