Les poids lourds de l'industrie allemande rendent visite à Poutine

Angela Merkel assistait en 2013 au sommet économique international organisé chaque année à Saint Petersbourg  par Wladimir Poutine et qui se tenait cette année du 22 au 24 mai. Elle ne sera pas là cette fois. Mais plusieurs poids lourds de l'industrie allemande ont fait le déplacement, dont Johannes Teyssen, Eon (énergie), Olaf Koch, Metro (commerce), Harald Schwager,  Basf (chimie, énergie) et Mario Mehren, le responsable de Basf-Wintershall pour la Russie - le groupe  exploite avec Gazprom' le gaz de Sibérie. gazrusse.jpgKlaus Mangold président de TUI et ancien président de la commission-est de l'industrie allemande assistera également au sommet.
Daimler sera représenté par son chef en Russie, sponsorise le sommet et assure le transport des invités.  "Nous pensons qu'une telle rencontre basée sur  le dialogue est particulièrement opportune précisément dans les circonstances que nous traversons assure le porte parole de la firme automobile".
Obama, qui a fait ce qu'il fallait pour qu'aucun manager de poids US ne fasse le déplacement n'apprécie pas dit-on l'attitude des patrons allemands. Le ministère de l'industrie allemand consulté par der Spiegel ne donne lui pas de consignes particulières pour Saint Pétersbourg.

Le groupe Eon souligne que son engagement financier à hauteur de plusieurs milliards d'euros en Russie (importation de gaz et fourniture d'électricité)  justifie sa présence à Pétersbourg. Le président de Siemens, Joe Kaiser, ne sera pas de la rencontre, pour des raisons de calendriers, mais il avait rendu visite personnellement à Poutine fin mars, ce qui avait fait quelques bruits. Comme la fête organisée par l'ex chancelier Schröder à Saint Petersbourg pour ses soixante dix ans, à laquelle participait son ami Poutine...Mais aussi le porte-parole de la CDU expert en affaires étrangères, Philip Mißfelder.
Franck-Walter Steinmeier (SPD), ministre des affaires étrangères du gouvernement d'Angela Merkel avait alors pris la défense de Gerhard Schröder -dont il fut le bras droit- soulignant qu'il n'exerçait plus aucun mandat politique et avait donc le droit de fêter son anniversaire avec qui bon lui semble.
Il a mis en garde ce lundi contre une escalade des sanctions économiques contre la  Russie, rapporte die Zeit. Une guerre économique aurait avant tout des conséquences néfastes pour l'ouest, selon lui. Les pertes de la Russie se chiffrent déjà à 100 milliards de dollars en six semaines, affirme-t-il. Et "l'un ou l'autre en Russie va bien  commencer à se faire du souci."

 

Michel Verrier

Author: Michel Verrier

Restez au courant de l'actualité et abonnez-vous au Flux RSS de cette catégorie

Commentaires (0)

Les commentaires sont fermés


Aucune annexe



À voir également

Faillite Scholz.jpg

Berlin-Moscou, faillite d'une politique

face à l'agression russe "l'idéalisme allemand se révèle être une erreur historique, l'échec moral et matériel d'une génération" selon le Frankfurter Allgemeine.

Lire la suite

Kiew bouchons.jpg

Scholz condamne la "guerre de Poutine"

l'agression russe contre l'Ukraine remet fondamentalement en cause la politique d'ouverture et de partenariat économique de Berlin avec Moscou

Lire la suite