Renate Künast, Verte, de gauche "autrement"
Par Michel Verrier, samedi 26 septembre 2009 à 08:28 :: partis :: permalien #125
« Les Verts ne refuserons le dialogue avec personne au lendemain du scrutin, et si la CDU nous invite poliment nous ne refuserons pas la rencontre, souligne-t-elle. Mais nous voulons un changement écologique et social en Allemagne. Nous voulons créer des emplois dans cette voie, au lieu de faire de la politique le dos au mur comme la grande coalition SPD-CDU, et de subventionner les vieilles technologies avec des « primes à la casse »» Pas question non plus de toucher à la loi de sortie de l'atome, adoptée par le gouvernement Schröder-Fischer en 2002, Renate Künast était alors ministre de l'agriculture et de la protection des consommateurs.
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« Nous serions confrontés au super pouvoir de trois partis néos libéraux, dont la politique signifierait trois fois plus de réductions d'impôts, trois fois moins d'écologie et trois fois moins de social », assure la tête de liste des Verts qui exclut également une coalition au Bundestag avec le parti la Gauche en raison de sa politique « anti-européenne ». Ne cultivant aucune illusion quant à la possibilité de constituer une nouvelle majorité au Bundestag avec le seul SPD, reste aux Verts une seule perspective: l'alliance, SPD-Verts-Libéraux, que vient justement d'exclure le FDP.
L'ouverture a ses limites! Pas question pour l'instant d'envisager une alliance avec le parti la Gauche, d'Oskar Lafontaine, au Bundestag. Le SPD s'y refuse d'ailleurs lui aussi. La coalition rouge, rouge,verts, selon les couleurs fétiches des trois partis n'est envisageable pour l'instant qu'au niveau des Länder. À l'est, mais aussi à l'ouest de l'Allemagne, en Sarre par exemple, le bastion d'Oskar Lafontaine. Encore que...les Verts de Sarre semblent justement trainer les pieds et pourraient bien s'allier au contraire avec les Libéraux du FDP et la CDU.
Les Verts sont de gauche, mais « autrement », souligne Renate Künast, née en 1955 dans une famille ouvrière de quatre enfants, à Recklinghausen, dans la Ruhr, ou son père était mécanicien, et sa mère aide soignante. Elle a entamé sa carrière en 1977 dans les services sociaux d'aide aux délinquants à Berlin, avant de poursuivre des études de droit, et de devenir avocate. Animatrice du parti écologiste berlinois, puis élue responsable du groupe parlementaire au parlement du Land de Berlin en 1990, elle incarne avec Cem Özdemir, président du parti, la génération des dirigeants Verts qui a pris le relais de Joschka Fischer, retiré de la politique.
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