Nord-Stream, Merkel et Medvedev mettent plein gaz
Par Michel Verrier, mercredi 9 novembre 2011 à 15:03 :: économie :: permalien #266
Artisan de la sortie de l'Allemagne du nucléaire, Schröder avait fait alors le pari du gaz et entamé les démarches à Moscou dont la chancelière profite aujourd'hui, après avoir décidé à son tour de stopper les centrales au lendemain de Fukushima.
Le gaz devrait être privilégié dans la transition entre les énergies fossiles et les énergies alternatives jusqu'en 2050. Les centrales au gaz émettent moins de CO2 que les centrales au charbon. Mais elles contribuaient pour 13% seulement à la production d'électricité en Allemagne en 2009, contre 43% pour le charbon, 23% pour le nucléaire.
Selon les évaluations de Gazprom' la demande en gaz des 25 pays de l'UE va croître de 560 milliards de m3 en 2010 à plus de 630 milliards en 2025, tandis que les ressources des réserves de l'Union vont se réduire de 49 à 15%. La part des importations devrait donc s'élèver jusqu'à 81% des besoins. Nord-stream fournira 25% de cette demande croissante et ne remplacera pas ainsi, promet Dmitri Medvedev, les Gazoducs qui traversent les pays de l'ex bloc soviétique.
Un soupçon qui déclencha les réactions ulcérées de la Pologne notamment lors de la mise en chantier de Nord-Stream.
« La Russie possède les réserves de gaz naturel les plus importantes de la planète souligne Rainer Seele. » Wintershall-Basf et Gazprom' ont noué depuis vingt ans un « partenariat stratégique ». Leur filiale commune Achimgaz exploite les gisement d'Urengoi, et de Juschno Russkoje en Ukraine. « À eux seuls les deux chantiers russo-allemands suffiront à satisfaire les importations annuelles en gaz de l'Allemagne à partir de la Russie, pour les vingt prochaines années ». Wingas, société commune aux deux groupes basée à Kassel en Allemagne organise la distribution du gaz russe en Europe. Basf-Wintershall, s'est joint, à la demande de Gazprom', au gazoduc Sud-stream qui approvisionnera le sud de l'Europe et pourrait hypothéquer le projet Nabucco, qui devait garantir l'indépendance de l'approvisionnement en gaz de l'Europe, vis à vis de la Russie.
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