Salaire minimum en panne** TSG résiste contre Koch** Crise pire que prévue** L'Allemagne encore coupée en deux** La famille Merckle fait les frais des folies du patriarche** Merkel mise à l'écart*
vendredi 5 décembre 2008 à 15:31 - permalien #245
"TSG" marque des points face à Roland Koch. Thorsten Schäffer-Gümbel, "TSG", le candidat du SPD qui remplace Andrea Ypsilanti pour affronter le ministre président démocrate chrétien de Hesse, Roland Koch, a dû faire face à une offensive de dénigrement médiatique jamais vue depuis des décennies. Tout y est passé ou presque depuis son nom, Thorsten Schäffer-Gümbel, ridiculisé en Mümpel, Stümpel, Dümpel, Pümpel, Gimpel, Simpel (nigaud) , jusqu'à son « absence de menton », sa tête de forme oblongue, nouvelle sorte de fruit venue de Hesse ou l'on se demande s'il reste de la place pour l'esprit, ou ses lunettes -dont il a finalement changé la monture- et sa myopie. Gümbel est en fait le nom de sa femme qu'il a accolé au sien propre. TSG est marié avec Anette Gümbel, historienne, le couple a trois enfants. Jamais dans l'histoire de la République fédérale on n'avait vu un homme politique maltraité avec tant de haine à propos de son nom ou de son apparence. Il semble que l'on assiste là à un tournant dans la culture allemande de la polémique (si tant est que l'on puisse parler de culture), note Spiegel on line. Auparavant on s'interdisait les blagues à propos des noms. Andrea Ypsilanti a fait la première les frais de la nouvelle tendance et fut baptisée dans la presse, « Lügilanti » (la menteuse), « Trickslitanti » (la tricheuse), ou « Tchüssilanti » (Tchüss=bye). Mais TSG a visiblement le sens de l'humour et l'aplomb nécessaire face à ces attaques. Il soulignait par exemple lors de son discours inaugural de candidature au parlement de Hesse en s'adressant à son concurrent Roland Koch : » de toute façon vous et moi ne faisons pas le concours du top-model allemand, et encore je crois que je gagnerais la compétition ». Roland Koch ne semble pas tirer grand parti de l'affrontement d'ailleurs. Dans un sondage publié aujourd'hui, il stagne à 41% contre 34% pour TSG, qui était encore un inconnu il y a trois semaines, note Spiegel on line. Le SPD par contre est en très mauvaise posture face à la CDU et paie le tribut de l'échec d'Andrea Ypsilanti face à Roland Koch, initié par quatre de ses propres camarades. Mais 49% des électeurs se disent encore indécis à quelques 50 jours du vote.
TSG interviewé "gentiment" à "café Einstein". (You Tube)
La crise en Allemagne sera pire que tous les pronostics. Selon le Professeur Norbert Walter, chef économiste de la Deutsche-Bank, la crise va frapper l'Allemagne encore plus fort que tout ce qui est prévu. La récession pourrait aller jusqu'à un taux de décroissance (!) de -4% rapporte le Bild. Cette projection a environ 1 chance sur 3 de se réaliser. Ce serait alors la crise la plus dure jamais connue depuis la fondation de la République fédérale.
L'Allemagne toujours coupée en deux. Selon une étude qui vient d'être publiée par le sociologue de Bielefeld, Wilhelm Heitmeyer, 64% des Allemands de l'est se considèrent toujours comme des citoyens de seconde zone, dévalorisés et défavorisés, rapporte le Tageszeitung. Les allemands de l'ouest par contre, une forte proportion d'entre eux au moins, ne se sentent pas récompensés à la hauteur de leur contribution par l'estime de leurs concitoyens de l'est.
La famille Merckle fait les frais des spéculations du patriarche. En spéculant à tord sur la chute de l'action VW, Adolf Merckle, cinquième fortune allemande, a grillé environ 1 milliards d'euros. Les banques auxquelles il fait appel pour se re-financer exigent donc de lui de sérieuses garanties. La famille n'y coupera pas, estime son fils Philippe Daniel, et devra vendre sans doute l'entreprise pharmaceutique Ratiopharm, spécialiste des médicaments génériques, ainsi que d'autres de ses participations. Le groupe familial comprend également Heidelberg Cement, matériaux de construction, et Phoenix, commerce des médicaments, il réalise 30 milliards de chiffres d'affaire et emploie environ 100 000 personnes, note le Financial Times Deutschland.
Berlin mis à l'écart par Londres, Paris et Barroso. Angela Merkel n'a pas été invitée à la réunion qui se tient lundi à Londres entre Sarkozy, Brown et le président de la commission européenne, a propos de la crise. Officiellement on assure à la chancellerie que ce « sommet » n'a rien que d'ordinaire. Mais selon le Berliner Zeitung qui titre : « les grands de l'Union évitent Merkel », l'irritation est perceptible dans les cercles du gouvernement.
Commentaires
1. Le samedi 6 décembre 2008 à 06:49, par zarzuela_547
2. Le dimanche 9 janvier 2011 à 09:37, par Foovetus-tool
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