lundi 31 août 2009

Le super dimanche ne pouvait pas tourner plus mal pour Angela

Le super dimanche électoral ne pouvait pas tourner plus mal pour Angela Merkel, la CDU perd deux Länder sur trois. Les critiques sur sa "campagne top molle" commencent à se faire jour dans son propre parti, note Spiegel on line. La CDU s'attendait à une défaite sévère en Thuringe, souligne le Frankfurter Allgemeine zeitung, mais pas à une telle chute en Sarre, ou Peter Müller, un poids lourd du parti, encaisse 13% de moins qu'il y a quatre ans et ou le duo Heiko Maas (SPD), Oskar Lafontaine (La Gauche), rassemble plus de 46% de suffrages -pour la petite histoire Heiko Maas est le fils spirituel d'Oskar lafontaine, dont il fut le "bras droit" lorsque Lafontaine gouvernait la Sarre et présidait le parti social démocrate.

Pour le parti "la Gauche", le succès de Lafontaine est une vrai aubaine, rapporte le Süddeutsche Zeitung. Il réalise un score explosif de 21%, pulvérisant tous les résultats déjà encaissés par "la Gauche" à l'ouest. A l'est, en Thuringe et en Saxe le parti de Lafontaine et Gyzi devance toujours largement le SPD.

Consolation pour la CDU, elle sauve la Saxe ou elle pourra même gouverner dorénavant avec le FDP qui fait un bon score dans les trois Länder, comme les Verts. "Les libéraux sont les vainqueurs de la soirée", selon die Welt, et doublent leurs résultats avec +4 % dans les trois Länder. La démocratie chrétienne reste certes le premier parti en Sarre et en Thuringe avec 34,5 % et 31%, devant le SPD et la Gauche. Les deux ministres présidents sortant, Althaus et Müller, qui ont perdu leur majorité absolue, s'estiment donc toujours habilités à négocier une nouvelle coalition pour gouverner les deux Land. Soit une grande coalition avec le SPD. Soit une coalition avec les Libéraux et les Verts (Jamaïca). Mais dans les deux cas l'alliance CDU/Libéraux qui est le projet d'Angela Merkel pour l'après élection du 27 septembre est mis sur la touche. Et la plupart des observateurs ne croient guère au maintien en place des deux ministres présidents défaits.

En Sarre et en Thuringe le SPD, la Gauche et les Verts ont en effet la majorité et pourraient prendre le pouvoir. L'accord ne sera pas facile, et les négociations pourraient même traîner en longueur, mais l'alliance rouge-rouge-vert prend une actualité nouvelle, et apparaît un peu plus encore comme une future alternative au duo CDU/FDP, même si les sociaux démocrates se refusent pour le moment à l'envisager au niveau fédéral pour les élections qui viennent. Les Verts sortent renforcés du scrutin de ce dimanche, et sont présents dorénavant dans les parlements des Länder de l'est de l'Allemagne. Leur accord sera indispensable pour la formation de majorité rouge-rouge-verte en Sarre et en Thuringe, souligne le Frankfurter Rundschau.

Dans les élections communales en Rhénanie Westphalie enfin (14 millions d'électeurs), la CDU -qui gouverne le Land- reste le premier parti en dépit de ses pertes avec 40% des suffrages environ et devance toujours le SPD (30%), note le Kölner Anzeiger, tandis que les Verts et le parti la Gauche progressent . Mais là aussi la CDU encaisse des pertes douloureuses, dont Cologne, qui sera dorénavant gouvernée par Jürgen Röters, un maire présenté par le SPD et les Verts.

L'ensemble de ces résultats bouleverse évidement le panorama à quatre semaines des élections fédérales, c'est "la fin d'une campagne endormante et ennuyeuse", selon le Berliner Morgenpost. La victoire d'Angela Merkel le 27 septembre paraissait acquise jusqu'ici selon les sondages qui pronostiquaient également une majorité de 50 % pour la CDU et les Libéraux. Le SPD et Steinmeier jubilaient donc hier soir, tandis qu'Angela n'est même pas apparu pour commenter les résultats du scrutin. Les sociaux démocrates pourtant n'ont pas de quoi pavoiser, leurs scores n'ont rien de mirifiques. 25% environ en Sarre ou ils perdent 5 points, 18,5% en Thuringe ou ils en gagnent 4 et 10% en Saxe ou ils sont stables. Pas de quoi triompher aux élections fédérales dans quatre semaines.

Mais la raison du mini-triomphe du SPD est évidente: avec les scores encaissés par la CDU et même avec les progrès du FDP -qui restent largement au dessous des résultats évoqués dans les sondages actuels- un futur gouvernement CDU/CSU/Libéraux n'a guère plus de chance de se constituer au lendemain du 27, qu'au lendemain des deux derniers votes, en 2002 et 2005, ou l'alliance démocrates-chrétiens libéraux était déjà le but de la CDU d'Angela Merkel.

Les solutions alternatives pourraient être alors: le renouvellement de la grande coalition; une alliance CDU/FDP/VErts ou SPD/Verts/FDP. Ces deux combinaisons seront aussi difficiles à négocier l'une que l'autre. Les verts ont dans les deux cas une position aussi décisive que le FDP. Merkel resterait chancelière dans deux cas sur trois (grande coalition, CDU/FDP/VErts). Le SPD resterait au pouvoir dans deux cas sur trois (grande coalition, SPD/Verts/FDP) et Steinmeier deviendrait même chancelier dans le dernier cas.
Entre l'alliance avec la CDU et l'alliance avec la Gauche, le parti héritier du SED d'Erich Honnecker, c'est l'heure du choix pour les Verts, souligne die Welt.

En cas de reconduction de la grande coalition et d'une majorité potentielle SPD/Verts/la Gauche au Bundestag -ce qui est d'ailleurs déjà le cas aujourd'hui- le SPD pourrait cette fois s'appuyer beaucoup plus sur cette majorité de rechange qu'il ne l'a fait ces quatre dernières années pour faire pression sur la démocratie chrétienne.

samedi 29 août 2009

Dîner de têtes à la chancellerie.

Lire sur mon Berlin Blog, les échos du mini-scandale, provoqué par le dîner d'anniversaire du chef de la Deutsche Bank à la chancellerie.

élections dimanche, "le retour du spectre rouge-rouge"

Les scrutins de ce super dimanche électoral représentent un test grandeur nature à quatre semaines des élections fédérales du 27 septembre. Ils se déroulent dans quatre Länder. Trois élections pour le renouvellement du parlement du Land et -éventuellement- l'élection d'un nouveau ministre président ont lieu en Sarre, en Thuringe et en Saxe. Des élections communales en Rhénanie du nord Westphalie. Le SPD espère en ressortir renforcé. La CDU craint de sérieuses pertes et Angela Merkel en tête dénie toute valeur de test aux scrutins de ce dimanche par rapport au scrutin fédéral à venir. Les tendances mises en relief par les sondages dans les quatre cas sont en effet contradictoires avec celles du vote du 27 septembre, très favorables à la chancelière.

En Thuringe et en Sarre les pertes qui menacent la CDU sont importantes (entre huit et dix points). Dans les deux cas, Peter Müller (Sarre) et Dieter Althaus (Thuringe) perdront la majorité absolue grâce à laquelle la CDU gouverne les deux Länder.. Il est certes possible qu'elle conserve le pouvoir en s'alliant avec les libéraux du FDP dans les deux cas. Mais elle pourrait aussi être mise en minorité par une coalition rassemblant le SPD, le parti la Gauche et les Verts, dans les deux cas. Le spectre de l'alliance rouge-rouge est de retour souligne le Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Un test d'autant plus significatif en Sarre, le Länder dont Oskar Lafontaine a été le ministre président des années durant et ou il se présente à nouveau, face au SPD emmené par Heiko Maas, un jeune quadra, qui représente la génération montante du parti. Et qui est d'une certaine façon l'héritier d'Oskar Lafontaine au SPD. Maas fut le protégé d'Oskar lorsque celui-ci était encore le chef du parti social démocrate. Il a pris sa place en quelque sorte après son départ, note le Frankfurter Rundschau. Le SPD devance le parti la Gauche aujourd'hui dans les sondages. Il est prêt cette fois à s'allier avec la Gauche et les Verts contre la CDU. Le parti d'Oskar lafontaine « sauve » en fait le SPD qui n'aurait aucune chance seul, face à la CDU. Le candidat chancelier social démocrate Steinmeier a donné lui même le feu vert à cette alliance rouge-rouge dont les états-majors conservateurs espéraient avoir définitivement rangée dans la galerie des fantômes du passé lors des élections du Land de Hesse et des démêlés du SPD et d'Andrea Ypsilanti avec cette combinaison jusqu'alors tabou à l'ouest de l'Allemagne.

En Thuringe l'alliance avec le parti la Gauche serait beaucoup plus douloureuse pour le SPD. Car dans ce Land de l'est de l'Allemagne, c'est le parti la Gauche qui devance les sociaux démocrates. Le leader du SPD, Christoph Matschie, jure qu'il ne fera pas alliance avec le parti la Gauche pour élire un ministre président membre du parti d'Oskar Lafontaine et de Gregor Gysi, dans les colonnes du Thuringer Allgemeine. Mais que feront les sociaux démocrates si Bodo Ramelow (la Gauche), peut l'emporter face à la CDU dans un parlement régional réélu ou la Gauche, le SPD et les Verts ont la majorité? Ramelow s'affirme en tout cas décidé à être le leader de la future coalition, même s'il est prêt à être flexible, note Spiegel on line.

En Saxe la CDU va également perdre des points mais elle devrait pouvoir continuer à gouverner soit avec le SPD comme c'est déjà la cas, soit en constituant une alliance avec les Libéraux pour mettre fin à la grande coalition actuellement au pouvoir à Dresde, comme le souhait les chrétiens démocrates.

En Rhénanie du nord Westphalie, la CDU craint une défaite cuisante, face au SPD, lors des élections communales de ce dimanche. Les candidats du SPD au poste de maire sont en tête dans les sondages dans une dizaine de grandes villes, souligne Spiegel on line. Les résultats seront d'autant plus significatif dans ce Land qui fut le bastion de la social-démocratie et que la CDU a pris au SPD en 2005, entraînant par contre-coup la chute du gouvernement Schröder.

Tous ces enjeux des scrutins de ce dimanche pourraient modifier les cartes du scrutin du 27 septembre. C'est pourquoi le super dimanche électoral est une daté clé...le SPD et la CDU attendent les résultats avec appréhension dans les deux camps. Le scrutin du 27 semble en effet joué d'avance en faveur d'Angela et de la CDU, si l'on en croit les sondages du moins. Mais les sondages ont justement été pris en défaut déjà -en partie au moins- lors des deux précédents scrutins en 2002 (Schröder/Stoiber) et en 2005 (Schröder/Merkel). Donc méfiance. Steinmeier peut encore devenir chancelier évidemment, souligne die Welt.

Deux facteurs peuvent contre-carrer le projet de Merkel de gouverner au lendemain du 27 avec les libéraux.
-la CDU perd régulièrement en voix...comme le SPD et il est possible qu'elle soit trop faible pour pouvoir constituer une coalition au Bundestag avec un seul « petit parti », le FDP, comme elle pouvait le faire du temps de Kohl.
-il n'est pas évident par ailleurs que le FDP fasse un score à deux chiffres suffisant pour combler cette faiblesse de la CDU. D'autant que les polémiques entre les futurs alliés, CDU/CSU et FDP, sont monnaie courante, souligne le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le parti libéral en effet a reconstitué ses forces ces derniers mois en gagnant des électeurs de la CDU, déçus de la social-démocratisation de la démocratie chrétienne dont Angela Merkel serait coupable.

Il y aura donc au lendemain du 27 septembre trois solutions possibles pour Merkel:
-le résultat correspond à ses voeux et elle constitue un gouvernement CDU-FDP.
-les scores sont trop minces pour faire une coalition majoritaire et elle renouvelle la coalition avec le SPD. Mais personne n'est chaud pour renouveler ce qui est normalement une exception.
-Elle tente une coalition à trois avec les Verts...mais ceux ci ne semblent pas prêts à accepter une telle combinaison, ou leur marges seraient réduites face à la démocratie chrétienne et au parti libéral -Merkel a par ailleurs exclu une coalition CDU/Verts d'entrée de jeu.

Le SPD et les Verts quant à eux espèrent que dans ce cas de figure une combinaison à trois, Verts, SPD et Libéraux,
soit mathématiquement majoritaires au Bundestag. Ce qui n'est pas impossible selon les spécialistes à partir du moment ou le SPD atteint 27% ou 29% -il est à 22% dans les sondages.
Il y aurait dans ce cas deux gros problèmes:
-les Libéraux rejettent aujourd'hui une telle coalition. Mais cela peut être différent après le scrutin lorsque les électeurs auront tranché (la CDU comme le SPD rejetaient une grande coalition avant le vote de 2005).
-le candidat chancelier ne serait pas dans ce cas issu du parti qui sortira le plus fort le soir du scrutin, l'Union chrétienne, mais du second, le SPD. Ce serait une mise en cause de la tradition mais les sociaux démocrates souligneront que l'Union chrétienne est une alliance de deux partis distincts, la CDU et la CSU bavaroise...or sans la CSU, les forces de la CDU sont à peu près les mêmes que celle du SPD.

Il faut avoir l'ensemble de ces facteurs en vue, pour comprendre que les sociaux démocrates -et les Verts- ne sont actuellement pas aussi pessimistes que les sondages. Les électeurs devront choisir finalement entre une coalition qui intègre 20 ans après la chute du mur l'héritier de l'ex RDA, le parti la Gauche ou une coalition CDU/Libéraux, qui reste marquée par ce qui reste de l'esprit néo-libéral un an après l'éclatement de la crise financière, résume le Tagesspiegel.

Reste une gageure pour les sociaux démocrates: Steinmeier doit re-mobiliser les électeurs déçus du SPD comme avait su le faire Schröder en 2005, contre une alliance éventuelle CDU/CSU/Libéraux au lendemain du scrutin. C'est loin d'être joué. Steinmeier est un peu un clone de Schröder dont il fut le bras droit. Mais il n'a pas son charisme...

mardi 25 août 2009

Un candidat chancelier surprise

"Isch Kandidiere", Horst Schlämmer candidat chancelier surprise! Voir mon billet sur mon Berlin Blog à propos du film du personnage créé par le comique Hape Kerkeling, qui bénéficierait selon un sondage de la sympathie de 25% des électeurs de 18 à 28 ans.

lundi 24 août 2009

Corruption chez les universitaires

Une centaine d'universitaires sont dans le collimateur du procureur de Cologne, Gunther Feld. Ils auraient attribué le titre de docteur à des andidats qui ne le méritaient pas, après avoir été achetés par un « Institut de conseil scientifique » de Rhénanie du Nord, qui leur aurait versé des pots de vins pour chaque diplôme décerné rapporte le Hamburger Abendblatt. Il recrutait ses « étudiants » en leur promettant d'obtenir le titre de docteur approprié. L'inscription coûtait environ 20000 euros, les professeurs bienveillants recevait 4000 euros de commission. Les candidats effectuaient bien leur doctorat. Mais le résultat était garanti, quelle que soit la qualité du travail. Le responsable de l'Institut a déjà été condamné à trois ans et demi de prison et 75000 euros d'amendes, pour corruption.

mardi 18 août 2009

Angela reine du fleuret et boudhiste de la politique |

« La reine du fleuret », la « boudhiste de la politique », les épithètes fleurissent dans la politique allemande pour décrire l'entrée de la chancelière en campagne pour le scrutin du 27 septembre, sans qu'elle y entre vraiment d'ailleurs. La reine des sondages ne s'abaisse pas à répondre aux attaques au canon des sociaux démocrates et laisse ses lieutenants répondre à sa place. « On devrait au moins prêter de bonnes intentions à ses adversaires », estime la chancelière selon le Frankfurter Rundschau. Une manière de répliquer au président du SPD, Franz Müntefering, qui l'accuse de ne pas se soucier du chômage. « Merkel a découvert la non-campagne électorale à la « Angie », comme stratégie électorale. »

Angela Merkel concurrence en fait ses adversaires sur leur propre terrain. Elle fait l'éloge du développement continu face aux verts, plaide pour la solidarité sociale pour désarmer les sociaux démocrates. Elle flatte sa clientèle électorale en faisant l'éloge de la lutte contre la bureaucratie, où le SPD manque de zèle. Elle mêle une bonne dose de « valeurs chrétiennes » , et un esprit terre à terre pour expliquer par exemple ourquoi les hommes sont peu nombreux à travailler dans les jardins d'enfants: vu les faibles salaires, ils seraient « un mauvais parti ». Angela Merkel n'évite pas le combat électoral par tactique, précise de son côté die Welt. Elle pratique en fait la première campagne électorale « post-prussienne» de l'Allemagne. Elle fait certes l'éloge de la grande Catherine dont un portrait orne son bureau : « elle était également une dirigeante politique d'une force remarquable ». Sous entendu, « comme moi », souligne le quotidien. Merkel aime le pouvoir et en dispose. Mais les promesses électorales sont pour elle une horreur.

Une scientifique de formation comme elle ne promet pas, mais fait des expériences et recherche les combinaisons optimales. Les promesses électorales au contraire sont la projection de l'omnipotence des partis, et de la capacité exclusive des gouvernements à gouverner. Les politiques font de l'état le centre du monde de même. Mais pour Angela ce n'est pas le cas. A l'inverse du SPD. C'est pourquoi les débats de cette campagne sont si pâle estime le quotidien. Merkel a tout de même promis en pensant à son futur partenaire les libéraux du FDP qu'il n'y aurait pas de hausse des impôts. Mais c'est un murmure plus qu'une déclaration.

Un papier attribué au ministre de l'industrie, Karl-Theodor zu Gutenberg, l'étoile montante de la CSU, pour une politique industrielle qui facilite la sortie de la crise a fait par contre un sacré bang ces derniers jours. Il prône notamment la réduction des charges des entreprises, l'allègement de la garantie de l'emploi, le renoncement au salaire minimum, résume Spiegel on line.
Angela Merkel et la CDU ne veulent pas en entendre parler. Zu Gutenberg assure quant à lui qu'il s'agit d'une simple étude de son ministère qui ne le concerne pas.

dimanche 16 août 2009

Electric Trabi

La voiture mythe de l'ex RDA aura-t-elle une descendante, la Trabi électrique? Le prototype devrait être présenté au salon international de l'automobile à Francfort, du 17 au 27 septembre. "Ce sera une voiture électrique pour la ville et les déplacements de proximité", selon Ronald Gerschewski, manager de la firme de construction saxonne de véhicules spéciaux "Indikar". Comme la Trabant, la nouvelle Trabi devrait être un modèle populaire, pratique. Les premiers exemplaires devraient sortir dés 2012. La firme saxonne est en quête d'investisseurs. Le nouveau véhicule serait même doté d'un toit à miroir solaire, signale die Welt, qui publie une photo "modèle réduit" de la Trabi électrique.


photo ddp reproduite par die Welt.

Les amateurs de Trabi peuvent cliquer sur ce lien, pour admirer la collection de photo de Trabant rassemblée par die Welt. http://www.welt.de/motor/article4328098/50-Jahre-Trabant.html

samedi 15 août 2009

SPD somnifère, et compagne monologue | Fausse note sur le "soli" |

Les sociaux démocrates, le SPD et leur candidat Franck-Walter Stenmeier sont déjà en campagne pour les élections du 27 septembre. La chancelière, semble de son côté être aux abonnés absents. « C'est le silence de mort à la CDU », s'inquiètent les dirigeants de la campagne du SPD qui aimeraient bien ne pas mener leur campagne dans le désert, comme un monologue. « La CDU est un parti ou l'on ne discute de rien » assène Kajo Wasserhövel, manager de la campagne de Steinmeier dans Stern.
Après la claque enregistrée lors des élections européenne, le SPD a changé son axe de campagne, de la critique négative à la proposition positive. « les requins de la finance votent pour les libéraux », fanfaronnait l'une de ses affiches les plus remarquées alors. « La santé ne doit pas devenir un produit de luxe, c'est pour ça que je vote SPD », assure un panneau électoral collé aujourd'hui. Mais si l'on en croit les sondages le changement de ton ne fait tien à l'affaire et les sociaux démocrates sont toujours distancés d'une bonne quinzaine de points par la CDU, 37% contre 22%.
Les critiques contre Steinmeier ne cessent pas, dans les rangs sociaux-démocrates y compris. Ce serait un candidat « somnifère ». L'ancien bras droit de Schröder n'a pas le gabarit de l'ex chancelier. Le SPD serait en fait en train de payer la note des réformes du droit du travail et de la réduction des acquis sociaux imposées du temps de l'ex chancelier Schröder et du gouvernement rouge-vert, dont Steinmeier fut le porte plume. Les sociaux démocrates en fait, souligne l'hebdomadaire Stern, ont perdu leur clientèle traditionnelle, des mineurs de fond, aux intellectuels de gauche. Ils n'ont plus leur place aujourd'hui entre une CDU et une chancelière qui pratique une politique « social-démocrate » au sein de la coalition au pouvoir, et le parti la Gauche, die Linke, qui a acquis un crédit à l'ouest qui lui faisait défaut auparavant et semble maintenant pour les électeurs du SPD être une alternative sociale-démocrate plus crédible.
Les dirigeants sociaux démocrates les plus jeunes, Andre Nahles, Sigmar Gabriel, ministre de l'environnement, ou Klaus Wowereit, le maire de Berlin, se préparent donc déjà à la prise du pouvoir dans le parti après la prochaine défaite, sur une orientation plus à gauche, mettant fin à l'ère de la génération et de la politique Schröder. Une histoire qui rappelle un peu la fin de l'ère Kohl, dans la CDU, dont la chancelière donna le coup final en tranchant ses liens avec le chancelier de l'unification, lors de l'affaire des caisses noires de la démocratie chrétienne.

Fausse note sur le « soli » dans la CDU. Dieter Althaus, ministre président de Thuringe a peut être dérapé en proposant la fin de l'impôt de solidarité, le « soli », payé par tous les contribuables allemands pour la reconstruction de l'est, depuis la chute du mur. Une revendication qui répond aux souhaits de l'électorat des libéraux du FDP au premier chef. Althaus qui cherche à rassembler le maximum de voix pour sa réélection le 30 août dans ce Land situé dans l'ex-RDA, a fait marche arrière cependant, faute de soutien, particulièrement au sein de son propre parti, la CDU. Le sujet n'est pas à l'ordre du jour a résumé Volker Kauder, chef du groupe parlementaire démocrate-chrétien au Bundestag, et ne figure pas au programme de la prochaine législature, rapporte le Süddeutsche Zeitung. Le « soli » a été prolongé jusqu'en 2019 par une très courte majorité de 232 voix contre 225 lors du dernier débat au parlement sur cette question et devrait « rapporter » environ 156 milliards d'euros d'ici là pour la reconstruction de l'est de l'Allemagne. Certaines régions de l'ouest en auraient plus besoin que l'est aujourd'hui soulignent les adversaires du « soli » qui le jugent dépassé. Les hommes politiques proposent souvent sa suppression prochaine lors des campagnes électorales, note l'association des contribuables.

mardi 4 août 2009

L'Allemagne reste lanterne rouge des naissances en Europe | Retour au pays pour Schreiber, le roi de la corruption

L'Allemagne reste la lanterne rouge de l'Europe en ce qui concerne les naissances. Les dernières statistiques comparatives publiées par l'institut de statistiques européen Eurostat ne sont pas bonnes pour Ursula von der Leyen, la ministre de la famille d'Angela Merkel, dont la politique familiale révolutionnaire ne semble guère couronnée d'effet. Il naît 8,3 enfants pour 1000 habitants en République fédérale, contre 9,3 en Autriche, 9,6 en Italie, 13 en France, 17 en Irlande signale le Frankfurter Rundschau. La ministre a rejeté les statistiques concernées en soulignant qu'elles étaient datées. Une réaction qui a le don d'irriter le quotidien de Francfort, qui souligne qu'Ursula von der Leyen polémique pour une différence de 7000 nouveaux nés. Eurostat totalise 675 000 naissances, contre 682 000 selon les derniers chiffres du ministère. Une différence qui ne change évidemment rien sur le fond: « même avec les chiffres corrigés l'Allemagne reste bien la lanterne rouge ». Spiegel on line souligne de son côté qu'Ursula s'est emmêlée également dans les statistiques en présentant un rapport de la politique familiale 2009 en février dernier, indiquant un redressement du nombre des naissances, une « première conséquence de la politique familiale initiée par son ministère ». Un pronostic démentis par les statistiques de l'année 2008 jusqu'en décembre qui ont confirmé le contraire. Spiegel on line souligne par ailleurs que la stagnation du nombre des naissances en Allemagne est déjà un progrès. Car la chute du taux de la natalité qui perdure depuis des décennies a déjà contribué à réduire le nombre des mères potentielles.

Toutes les unes des quotidiens aujourd'hui publiaient la photo de Karl Heinz Schreiber, censé être être l'homme-orchestre de la corruption de la démocratie chrétienne sous Helmut Kohl, qui a atterri hier à Münich. Extradé du Canada à la demande des autorités allemande, après 15 ans de fuite, Schreiber jure qu'il est innocent et aurait juré de se venger en révélant toutes les ficelles de la corruption des hommes politiques dont il était proche. Schreiber on le sait remis par exemple en 1991 sur un parking suisse, 750 000 euros dans une valise au trésorier du parti d'Helmut Kohl, Walter Leisler Kiep. Un « don » révélé en 1999, qui déclenchera l'affaire des caisses noires de la CDU. Un scandale qui ternira la réputation du « chancelier de la réunification », et faillit mettre un terme à la carrière de Wolfgang Schäuble son bras droit, et l'actuel ministre de l'intérieur d'Angela Merkel. Le Tageszeitung souligne que Schreiber n'est pas le témoin  par excellence, nombre de ses affirmations qui ressemblent à des appels au meurtre, ne se sont pas vérifiées.
Le bavarois aura utilisé tous les recours pour éviter son retour en Allemagne ou l'attend le procureur d'Augsburg sur sa piste depuis 1994, il y a 15 ans. Aprés une première perquisition de son domicile Schreiber se réfugiera en Suisse en 1995, avant de s'envoler pour Toronto en 1999, grâce à son passeport canadien. Accusé de corruption, de dissimulation fiscale, il aurait détourné des dizaines de millions d'euros de dessous de table dans le commerce des armes, des avions et des hélicoptères, qu'il reversait ensuite à travers un réseau de comptes secrets en Suisse et au Liechtenstein, à des hommes politiques. Il est apparu évident lors de l'enquête sur les comptes secrets de la CDU que le parti démocrate chrétien disposait d'un réseau de bienfaiteurs qui l'approvisionnaient en dons illégaux. Kohl refusa toujours de donner l'identité de ses sponsors souligne die Welt. L'affaire fut en quelque sorte la « chance d'Angela Merkel ». En se démarquant publiquement et fermement de ce financement par des fonds occultes la future chancelière « tua » son père politique, prit son indépendance et sortit la CDU du marais ou elle s'enfonçait.
Schreiber était l'un des piliers de la société des « Amigos » comme on appelait dans les années quatre-vingt les cercles proches de Franz Joseph Strauss, le taureau de Bavières, le père spirituel d'Airbus -dont Edmund Stoiber fut le bras droit-, rappelle le Frankfurter Allgemeine Zeitung. En perquisitionnant les bureaux de Schreiber, les policiers découvriront des documents révélateurs. Ludwig-Holger Pfahls ancien chef de cabinet de Strauss et secrétaire d'état au ministère de la défense, encaissera des millions d'euros pour des ventes de chars Thyssen à l'Arabie saoudite. Il sera pincé à Paris en 2005 après des années de fuite. Max Strauss, le fils de Franz, sera soupçonné d'avoir encaissé de même 2,6 millions d'euros de dessous de table, avant d'être blanchi, faute de preuve. S'il parle Schreiber pourrait encore faire quelques victimes.

dimanche 2 août 2009

Steinmeier veut créer 4 millions d'emplois d'ici 2020

Steinmeier fait fort décidément pour lancer sa campagne. Il va présenter ce lundi un "plan Allemagne" pour créer quatre millions d'emplois d'ici 2020 et donner une perspective pour l'après crise, note Spiegel on line. Deux millions d'emplois seraient créés dans les industries de l'environnement, les énergies alternatives, un million dans les branches, santé, services, soins aux personnes agées et un million dans l'économie "créative". Le candidat chancelier social démocrate insiste particulièrement sur l'alliance avec les moyennes et petites entreprises, qui deviendrait l'axe de la nouvelle politique industrielle à la SPD et serait directement reliée à la chancellerie. Le Spiegel souligne par ailleurs que les milieux économiqes mettent déjà en garde les politiques quant aux trous qui sont en train de se creuser dans les caisses publique, les allocations chômage et la santé, et qui pourraient atteindre 30 milliards fin 2010. Mettant ainsi en cause le réalisme des promesses de réductions des impôts avancées par la chancelière. Le retour de la croissance ne suffirait pas non plus à combler ces nouveaux découverts

Les libéraux ont déjà répliqué à Steinmeier soulignant que ses promesses électorales sont simplement une tentative de relever le SPD "au plancher" et qu'elles imagent son incapacité à faire des propositions sérieuses. Kar-Theodor zu Gutenberg, ministre del'industrie, CSU, souligne lui que les gens en ont marre d'être abreuvés de promesses électorales et qu'ils attendent des perspectives concrètes de la part des politiques, ce dont le SPD est incapable, rapporte l'hebdomadaire Focus. La CDU de son côté souligne qu'elle est décidée à s'allier avec les libéraux au lendemain des élections pour constituer un nouveau gouvernement et exclu une nouvelle grande coalition avec le SPD qui ne sait même pas comme on écrit "croissance", assure Ronald Pofalla, secrétaire général du parti démocrate-chrétien, selon la chaîne de télévision mdr. Pofalla souligne par ailleurs que le nombre de femmes que comporte l'équipe de campagne du SPD n'empêche: aucune n'arrive à la cheville d'Angela Merkel. Quant à Ursula von der Leyen, dont la nouvelle étoile montante du SPD, Manuela Schwesig, serait l'anti-modèle, elle est, selon Pofalla, la meilleure ministre de la famille de ces dernières décennies.

La CDU de son côté n'a pas d'équipe de rechange à proposer, note quant à lui le Tageszeitung. En dehors de Merkel et de Karl Theodor von und zu Gutenberg, le ministre de l'industrie, qui est en train de devenir la vedette des sondages -il est jeune, "beau", noble, disert, joue du piano, sait raconter des contes aux enfants, forme un couple parfait avec sa jeune femme- la démocratie chrétienne n'aurait pas grand monde à proposer. Von der Leyen serait "fatiguée" de son ministère, le ministre de la défense Franz Josf Jung n'a jamais donné l'impression d'être emballé par sa fonction. Anette Schavan, ministre de la recherche prendrait bientôt la tête de la fondation Adenauer. Wolfgang Schäuble n'est pas très nouveau et pourrait être nommé commissaire à Bruxelles. Les ministres président de la CDU à l'est, comme à l'ouest ne sont pas ou plus des locomotives -à l'exception peut être de Christian Wullf, à Hanovre, qui est décidé à rester dans son fief pur l'instant. Ce serait là au fond la raison profonde du silence de la CDU et de son choix d'entrer en campagne le plus tard possible.


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Lidl, la chaîne discount, propose un salaire minimum interprofessionnel contre le "dumping salarial", à l'autre bout de l'échelle les salaires ont progressé de 6,7% ces dernières années.... lire la suite


ANGELA MERKEL PRISE ENTRE DEUX FEUX



La chancelière fait face aux critiques des "orthodoxes" qui lui reprochent ses compromis à Bruxelles et à celle des réalistes qui jugent dommageables son profil de "madame no"..... lire la suite


LE NOUVEAU VISAGE DE LA COMMUNAUTÉ JUIVE



Dieter Graumann, le nouveau président du conseil central en Allemagne n'est pas un rescapé de l'Holocauste, comme ses six prédécesseurs et 90% de la communauté aujourd'hui est originaire de l'ex-bloc de l'est... lire la suite


HAMBOURG, ÉCHEC À LA RÉFORME SCOLAIRE



Un référendum d'initiative populaire rejette le prolongement de la scolarité commune des enfants de deux ans. Une claque pour le gouvernement CDU/Verts... lire la suite


-HITLER
-JUIFS DE BERLIN
-TRAVAIL FORCÉ



Trois expositions berlinoises marquantes, pour un travail de mémoire jamais achevé
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10 ALLEMANDS PARLENT DE L'EUROPE ET DE L'EURO



S'il existe une nostalgie du Dmark, il n'existe pas de majorité nostalgique, et partisane d'un retour à la monnaie du miracle d'après guerre
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WINNENDEN, LE CHOC DURERA DES ANNÉES ENCORE



Neuf élèves, trois professeurs, sont tombés le 11 mars 2009 au collège Alberville à Winnenden sous les balles de Tim Kretschmer, 15 ans, qui se donnera la mort. Rien n'est plus comme avant
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LES MORTS DE DUISBOURG ONT TUÉ LA LOVE PARADE



Les 21 morts et les centaines de blessés victimes du tunnel de Duisbourg, ont donné le coup de grâce à Love Parade. Née il y a vingt ans à Berlin elle avait donné à l'Allemagne l'image de la jeunesse, de l'amour et de la musique
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BMW ESPÈRE SORTIR RENFORCÉ DE LA CRISE



l'usine de Münich est fermée pour cinq semaines, les salariés ne craignent pas les licenciements, leur emploi est garanti jusqu'en 2014
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DRESDE, FAILLITE DE QIMONDA



Dans la Silicon Valley saxonne, le fabricant de mémoire, n'a pas résisté à la crise.
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VW,L'AUTOMOBILE ALLEMANDE MISE EN QUESTION



"Notre pays vit en bonne partie de l'industrie automobile, résume le vice président du syndicat de la métallurgie de Wolfsburg, le fief de VW
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ASSE II: LE STOCKAGE DES DÉCHETS NUCLÉAIRES TOURNE AU DÉSASTRE



En inaugurant le stockage des déchets nucléaires dans une mine de sel il y a quarante ans l'Allemagne était à la pointe de la technique<
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MÉMOIRE: ANNE FRANK RETROUVE LES SIENS



« Salut et bises à tout le monde », le livre qu'est venu présenter à Berlin début décembre le cousin d'Anne Frank, Buddy Elias, a été écrit après la découverte de milliers de lettres et photos entassés dans les greniers de la maison familiale des Frank
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UN AN APRÈS L'INTERDICTION, BERLIN FUME TOUJOURS



on ne grille certes plus la cigarette dans les bureaux et établissements publics, mais dans certains cafés restaurants la fumée a encore ses droits
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