vendredi 29 mai 2009

Retour sur la polémiques à propos du policier Kurras, de la Stasi et de la mort de Benno Ohnesorg

Ma revue de presse est en "roue libre", en aménagement, jusqu'à jeudi, ...

La mort de Benno Ohnesorg le 2 juin 1967, fut le signal d'un durcissement de la révolte étudiante qui parcourait déjà la République fédérale et donnera naissance à la "révolution" dans les facultés, le mai 68 allemand.
Le policier qui a abattu le jeune manifestant lors de la manifestation contre la visite du Shah d'Iran à Berlin, Karl-Heinz Kurras, incarnait pour la génération de 1968 la face détestable d'un régime aux dérives fascistes. Les révélations des documents d'archives de la Stasi, indiquant qu'il était membre de la police politique de l'ex-Allemagne de l'Est, "à la solde donc du régime communiste de RDA", brisent donc cette image. Helmut Müller-Enbergs est historien. Il a travaillé sur les documents d'époque et ne cache pas sa surprise rapporte la Deutsche Welle.
« Ça m'a renversé. Je n'avais jamais été confronté à ce genre d'informations. J'avais déjà vu passer des tas de choses, mais alors là…Un policier qui occupe une position clé à Berlin-Ouest et qui reçoit une arme des mains de la Stasi, un pistolet automatique P38…Non, je n'avais jamais vu cela, en 17 ans de travail aux archives… »
« Ça change tout estime de son côté Stephan Aust, ancien directeur du Spiegel, dans les colonnes du Hamberger Abendblatt. Car les étudiants à l'époque ont cru naturellement que l'état (ouest allemand ndt) tirait sur les gens... Qu'un représentant de l'état sorte son arme et tue un étudiant lors d'une manifestation provoqua un traumatisme énorme, profond. La colère était telle qu'elle enflamma le mouvement. Le « mouvement du 2 juin » s'est donné ce nom en mémoire d'Ohnesorg. Si on avait su alors que l'auteur du tir était un représentant de l'état adverse cela aurait modifié le jugement des étudiants de fond en comble."

A l'inverse de Stephan Aust, Otto Schilly, ancien ministre du gouvernement de Gerhard Schröder et qui fut l'avocat de la Fraction armée rouge, estime que cela n'aurait pas changé grand chose. Si le Bild Zeitung avait titré à l'époque qu'un espion de la Stasi avait tué l'étudiant Ohnesorg, cela aurait évidemment fait sensation. Mais le mouvement étudiant était déjà critique à l'égard de l'ex RDA. Schilly raconte qu'il participera ainsi à une manifestation contre l'écrasement du printemps de Prague par les chars soviétiques.
Rudi Dutschke, le leader du mouvement étudiant berlinois aurait été le dernier surpris par la révélation de l'appartenance de Kurras à la Stasi, explique quant à lui Peter Schneider, animateur du mouvement des étudiants dans le Spiegel. Il avait fui lui même l'ex RDA après avoir refusé de faire son service militaire dans la Volksarmee, l'armée du peuple et il ne supportait pas le gel des libertés de penser et de critiquer derrière le mur. Grièvement blessé en 1968 lors d'un attentat il décèdera en 1979 des suites de ses blessures. Il avait laissé une lettre à sa famille qui ne devait être ouverte qu'après sa mort.
« Elle était adressée à ma mère raconte Marek Dutschke, son fils, dans les colonnes du Süddeutsche Zeitung. Et elle a pu lire que mon père était persuadé que la Stasi n'avait cessé de le poursuivre et de l'espionner et présumait même que la police secrète allemande avait inspiré l'attentat perpétré contre lui ». Dutschke pensait que les dirigeants de l'ex RDA redoutaient le développement du socialisme anti-autoritaire pour lequel il militait. « Mon père venait de l'est et savait très bien ce que redoutait le régime au pouvoir à Berlin est. Chacune de ses visites dans son pays natal était surveillée au millimètre et l'on trouve dans les archives de la Stasi des analyses selon lesquelles Rudi Dutschke représente un danger pour la RDA.
Il militera personnellement pour la réunification des deux Allemagnes et se fit ainsi des ennemis dans les rangs de la gauche allemande liée à la RDA à l'époque, le DKP par exemple, parce qu'il ne considérait pas l'Allemagne de l'est comme la bonne Allemagne.
Marek Dutschke revendique un examen plus poussé des archives de la Stasi et s'étonne que les documents exploités jusqu'ici soient plutôt « légers », en comparaison de ce que vient de révéler l'examen des dossiers sur la mort de Benno Ohnesorg et des liens de Kurras avec la police d'état est allemande. « Je crois que tous les dossiers concernants Dutschke n'ont pas été exploités souligne-t-il. » L'histoire du mouvement étudiant berlinois et le travail des services secrets reste encore à éclaircir, nombre de questions restent posées estime-t-il. »

L'affaire Kurras a valu à Marianne Birthler la conservatrice des archives de la Stasi, le reproche de limiter l'examen des actes des services secrets est allemands concernant l'ouest de l'Allemagne. Le député Arnold Vaatz (CDU), opposant au régime dans l'ex RDA, estime que certains collaborateurs des archives de la Stasi sont partisans. Nombre d'indices prouvent que la Stasi se souciait de stabiliser les organisations d'extrême gauche à l'ouest. Que nombre d'anciens membres de l'opposition extra-parlementaire de l'époque soient aujourd'hui actifs dans le dépouillement des archives est donc un problème. Celles-ci devraient être versées aux archives officielles et leur exploitation laissée aux historiens.
Le président du Bundestag, Norbert Lammert (CDU) estime même que l'influence de la Stasi au sein même du parlement ouest-allemand devrait être éclaircie sans retard vingt ans après la chute du mur. Le cas Kurras démontre qu'aucune surprise n'est à exclure soulignait-il lors de la remise du rapport d'activités des archives de la Stasi par Marianne Birthler au Bundestag, rapporte le Berliner Zeitung. Un souhait partagé par Arnold Vaatz, comme par Stefan Hilsberg du SPD. Carl Ludwig Thiele du FDP, le parti libéral, estime que l'affaire Kurras n'est que le sommet de l'iceberg. Les Verts souhaitent également que toute la lumière soit faite sur l'enracinement de la Stasi à l'ouest de l'Allemagne à l'époque. Et «personnes ne peut s'opposer à l'examen scientifique des archives de la Stasi, s'il ne s'agit pas avant tout de faire la chasse aux sorcières, estime Bodo Ramelow, vice président du groupe parlementaire de Die Linke au Bundestag.

mardi 26 mai 2009

Pas de réhabilitation pour les "traîtres à la patrie" de la Wehrmacht |

La loi pour la réhabilitation des « traîtres à la patrie » de la Wehrmacht, sous le troisième Reich ne verra pas le jour avant la fin de mandat du gouvernement de grande coalition. Un projet de loi du SPD se heurte à la résistance de l'Union chrétienne. On se dit choqué au parti social démocrate de ne pas avoir pu convaincre les partenaires de la coalition. Mais Sans l'accord de la CDU et de la CSU, le projet de loi déposé par le SPD début mai ne peut être adopté au Bundestag.
Les jugements des tribunaux du Reich (Volksgerichthofs) avaient été abrogés en 1985. Les condamnations des autres tribunaux nazis en 1998, à l'exception des sanctions contre les déserteurs et les homosexuels. Ces derniers ont été réhabilités finalement en 2002. Mais les insoumis, les soldats condamnés à mort en tant que « traîtres à la patrie (Kriegsverräter) » avaient été exclus du bénéfice de la loi votée sous le gouvernement de Gerhard Schröder. Les actes de certains d'entre eux pouvaient avoir mis en danger les troupes allemandes pendant la guerre, et porté préjudice à leurs camarades de combat, soulignait-on à l'époque.
On s'étonne donc chez les démocrates chrétiens que les sociaux démocrates veuillent impérativement abroger ces condamnations aujourd'hui, en condamnant du coup tous les jugement prononcés par tous les tribunaux en temps de guerre. 30000 « traîtres » ont été ainsi condamnés. 20000 exécutés avant la libération de l'Allemagne en 1945. Faute d'abrogation des jugements, il revient à leurs descendants de faire la preuve au cas par cas du préjudice qu'ils ont subi.
C'est selon les spécialistes « le dernier tabou », que n'a pas rompu l'Allemagne avec son passé nazi. Spiegel on line donne l'exemple des méfaits de plusieurs de ces soldats; Johann Lucaschitz a été exécuté pour n'avoir pas averti ses supérieurs de la « constitution en cours d'un conseil de soldats »; Adolf Pogede a été condamné à mort le 14 juillet 1944 pour avoir noué contact avec des prisonniers soviétiques -il sera dénoncé par l'un d'entre eux; August Fierick subira le même sort en 1943 pour avoir joué aux cartes avec un prisonnier serbe; Michaël Fries, membre du KPD, sera dénoncé après avoir pris contact en France avec un émigré allemand, communiste lui aussi, et sera condamné pour « complot communiste »; Josef Salz sera exécuté en 1944 à Stettin pour avoir « mis en cause la confiance à l'égard du Führer », par des notes dans son carnet personnel.

Toute les tentative de réhabilitation de ces condamnés ont donc échoué jusqu'à présent. Le parti la Gauche avait déposé un projet de loi au Bundestag à ce propos en 2006 qui fut repoussé par le SPD -en raison de son alliance au gouvernement avec l'Union chrétienne. Celle-ci plaide jusqu'à présent pour l'examen au cas par cas des injustices. Le ministre de la défense Franz Jung (CDU) aurait cependant exprimé son accord avec le projet de loi qui a été déposé à son tour par le SPD. Les Verts et l'église protestante se sont prononcés à plusieurs reprises en faveur de l'abrogation de la condamnation des supposés « traîtres à la patrie » du Reich.

En bref ce matin:

La conservatrice des archives de la Stasi, Marianne Birthler, présente aujourd'hui son compte rendu d'activité et se défend contre les accusations selon lesquelles les recherches de son institution sont orientées... Le policier ouest allemand Karl-Heinz Kurras était un espion de la Stasi exemplaire il a livré pendant des années à l'Allemagne de l'est des tas de renseignements sur la police berlinoise.....La grève dans les crèches pour de meilleurs salaires et conditions de travail s'étend à l'Allemagne de l'est, animée par le syndicats des services publics Ver.di, en Hesse les éducatrices et les travailleurs sociaux des crèches et jardins d'enfants ont également arrêté le travail...Le distributeur de services internet 1§1 rachète les services DSL de Freenet et devient le second distributeur après les Telekom...Le président de l'université catholique d' Eichstätt-Ingolstadt démissionne brutalement à peine élu...Avec leurs tracteurs, des milliers de paysans ont manifesté hier à Berlin pour attirer l'attention sur leur sort...

lundi 25 mai 2009

Bras de fer pour Opel | Traction électrique, Daimler s'allie à Tesla |

Bras de fer Steinmeier, zu Gütenberg à propos d'Opel. Le ministre des affaires étrangères, Franck Walter Steinmeier (SPD), presse le ministre de l'industrie Karl Theodor zu Gutenberg (CSU), de cesser la chantage à la faillite d'Opel en soutenant que les propositions actuelles de reprise du groupe de Rüsselsheim ne sont pas satisfaisantes du point de vue des garanties d'avenir en ce qui concerne l'emploi, note le Süddeutsche Zeitung. L'argent des contribuables qui financera l'aide de l'état au groupe automobile ne doit pas être utilisé à la légère, assène zu Gütenberg. Mais faute de repreneur avalisé par Berlin, Opel risque de se retrouver à court de moyen, en cessation de paiement. Le vice chancelier Steinmeier avance lui des critères précis pour désigner le futur partenaire d'Opel: le maintien des quatre sites en Allemagne et la sauvegarde du maximum d'emplois possibles. « Celui qui apporte ces garanties de façon crédible aura notre sympathie". Le gouvernement devrait faire son choix en milieu de semaine entre Fiat, l'équipementier Magna et l'investisseur US Ripplewood, via sa filiale européenne RHJ International. En dernier recours les salariés et les concessionnaires et distributeurs d'Opel se porteraient eux même candidats à la reprise, assure le président du conseil d'entreprise du groupe, Klaus Franz, souligne Spiegel on line. Un milliard d'euros pourraient être collectés à partir de renoncements à leurs salaires des employés et 500 millions seraient disponibles via le fond de sauvegarde financé par les 4000 distributeurs de la marque. Opel à demi russe, interroge Spiegel on line? C'est la question qui se poserait si l'offre de Magna, l'équipementier canadien, actuellement favorisé par le gouvernement selon les spécialistes l'emportait. Il reprendrait en effet Opel avec la banque russe Sberbank et le constructeur russe Gaz (Volga) offrant ainsi un débouché à Opel et à General Motors qui détiendrait toujours 35% de sa filiale européenne, sur le marché russe, ou les modèles la firme allemande sont dans le vent. GM préfère cette solution à celle de Fiat en raison de l'alliance du constructeur italienne avec Chrysler, qui lui ferait ainsi concurrence sur son propre terrain. Le rachat par Magna renforcerait encore les liens Berlin Moscou, déjà solidement tressés dans l'énergie, le gaz. L'équipe de l'ex-chancelier Schroeder pousserait à la roue pour Magna. Klaus Mangold, son ex-spécialiste de l'est est devenu membre du conseil de surveillance de Gaz.

Alliance d'avenir: Daimler acquiert 10% du capital du constructeur de voiture électriques US Tesla, qui a fait sensation avec son premier modèle, une voiture de sport complètement électrique (motorisée par l'équivalent de 6000 piles de téléphone portable), autonome sur plus de 300 kms.. « Un partenariat stratégique pour la commercialisation mondiale de véhicules électriques, » selon Daimler, rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung. 1000 Smart électriques de deuxième génération devraient être produites fin 2009. Mercedes devrait présenter en 2010 les premières Mercedes à traction électrique.

dimanche 24 mai 2009

Le président Horst Köhler, réélu grâce à une voix écologiste

Horst Köhler réélu président grâce à une voix des Verts, titre die Welt. Le président Horst Köhler a rassemblé dés le premier tour 613 voix, une voix de plus que nécessaire pour obtenir la majorité absolue (612+1), et une voix de moins que le nombre de délégués qui devaient voter pour lui. Le président doit donc remercier Silke Stokar, députée de Hanovre du parti des Verts, qui a confié au Süddeutsche Zeitung avoir voté pour le candidat de la CDU, contre les consignes de vote de son parti. « J'ai fini par être convaincue ces derniers jours qu'il fallait voter Köhler dés le premier tour. »
Elle voulait éviter à tout prix de voter au second ou au troisième tour, à la majorité relative, avec les délégués du parti la Gauche, pour la candidate soutenue par les Verts, Gesine Schwan, SPD. Silke Stokar est persuadée que d'autres délégués écolos ont voté comme elle pour Köhler. Une autre député verte, Uschi Eid, Bad Würtemberg, avait en effet fait part de sa sympathie pour Köhler avant le vote, en raison de son action pour l'Afrique. Marianne Birthler, conservatrice des archives de la Stasi et délégué des Verts au rassemblement fédéral de Samedi pourrait également avoir voté Köhler. Elle s'était emportée la veille du vote contre Gesine Schwan, qu'elle accuse de ne pas caractériser l'ex RDA comme un état de non-droit. L'Union chrétienne et le FDP ont fait du vote de samedi un signal clair pour la constitution d'une coalition CDU/CSU et Libéraux au lendemain des prochaine élections de septembre, c'est plutôt un signal trompeur poursuit le Süddeutsche Zeitung. Köhler devait rassembler les 604 voix des délégués CDU/CSU et Libéraux, plus les dix voix des « électeurs libres bavarois », soit 614 suffrages. Il en a recueilli en fait 613, dont une voix au moins provenant des Verts. Deux délégués du « camp bourgeois » au moins lui ont donc fait défaut, et probablement plus. Une dizaine de délégués se sont en effet abstenus.
Köhler ne doit donc pas sa réélection brillante au premier tour à une majorité jaune-noire -selon les couleurs respectives des partis libéraux et démocrates chrétiens. Son succès dépendait avant tout des dix délégués des « électeurs libres » bavarois, et il doit son élection à une député verte. Serait-ce un signal pour une majorité « Jamaïca », jaune, noir, verte, en septembre prochain? Une perspective que vient de rejeter la base des Verts mais qui garde son crédit chez certains élus et responsables écologistes. Le vote de samedi est en tout cas un revers pour le SPD et les Verts qui n'ont pas été capables de rassembler leurs délégués sur le nom de Schwan, à qui il a manqué onze de ses suffrages.
Quatre vainqueurs et pas de perdants, résume de son côté le Financial Times Deutschland. Köhler a certes été élu, mais Schwan ne doit pas se sentir frustrée. Les transfuges de son camps ont dû être compensés par ceux du « camps bourgeois » qui n'ont pas voté Köhler. Et les voix qui lui ont fait défaut tiendraient principalement aux Verts qui se sont abstenus. Les délégués du SPD ont pratiquement tous voté pour elle. Pas de règlement de compte au menu donc chez les sociaux-démocrates. Le candidat du parti la Gauche, l'acteur Peter Sodan, peut lui se réjouir: il a rassemblé lui deux voix de plus que son camps. Et heureusement pour les démocrates enfin le candidat des néos nazis, avec ses quatre délégués NPD et DVU, s'est retrouvé hors jeu dés le premier tour, alors qu'il aurait pu peser dans un vote à la majorité relative ensuite. Le SPD peut même se contenter des résultats du vote de samedi, souligne Spiegel on line. Un vote jaune-noir élisant Köhler est moins dramatique et lourd à porter pour lui que ne l'aurait été un vote rassemblant les voix du SPD, des verts et du parti la Gauche d'Oskar Lafontaine pour élire Gesine Schwan, dans la campagne pour les élections fédérales de septembre prochain. Horst Köhler s'est par ailleurs émancipé depuis longtemps du camp jaune-noir, sa réélection n'est donc pas plus un signal pour une majorité CDU/CSU Libéraux au prochain Bundestag, qu'une victoire de Schwan ne l'aurait été pour une future majorité SPD, Verts, la Gauche. « On s'épargnera au moins ce débat stupide pendant la prochaine campagne ».

samedi 23 mai 2009

Köhler réélu président dés le premier tour

Le président Horst Köhler a rassemblé dés le premier tour 613 voix, Gesine Schwan, 503, Peter Sodan (Lindke) 91 voix. Köhler a donc la voix de plus nécessaire pour obtenir la majorité absolue (612+1), et une voix de moins que le nombre de délégués qui devaient voter pour lui. Schwan a rassemblé onze voix de moins que celles dont elle aurait du pouvoir disposer avec les délégués du SPD et des Verts. Sodan a quant à lui deux voix de plus que le nombre de délégués du parti la Gauche. 10 délégués se sont abstenus.

vendredi 22 mai 2009

Election présidentielle, Schwan contre Köhler | Le meurtre qui bouleversa l'Allemagne en 1967 et l'ombre de la Stasi |


Élections du président de la République: Horst Köhler (CDU) contre Gesine Schwan (SPD). L'assemblée fédérale constituée des députés et des élus des Länder qui se réunit ce samedi au Bundestag pour élire le président -ou la présidente- rassemble 1224 délégués, 612 pour le Bundestag et autant pour le Bundesrat, la chambre qui représente les Länder. Il faudra donc 613 voix au président sortant, Horst Köhler, pour être réélu dés le premier tour face à Gesine Schwan, dont la candidature est venue pimenter l'élection . Köhler aurait pu être reconduit avec l'assentiment du SPD comme cela semblait tacitement convenu au départ avec Merkel.  « On a même l'impression désagréable que la candidate n'est qu'à moitié soutenue pas son parti, regrette l'une de ses partisanes dans le Frankfurter Rundschau. Le SPD n'a-t-il pas assez confiance en lui même pour présenter cette année des candidats aux deux postes suprêmes, la chancellerie et la présidence? » Schwan aurait trois qualités essentielles selon le quotidien de Francfort pour faire une bonne présidente : « son attachement éthique à la démocratie, sa connaissance des questions de formation et son engagement dans le rapprochement entre l'Allemagne et la Pologne à la tête de l'université Viadrina » de Frankfurt am Oder -et non Frankfurt am Main!- à la frontière germano-polonaise.
Horst Köhler avait déjà affronté la candidate du SPD lors de l'élection de mai 2004. Il l'avait certes emporté au premier tour avec 604 voix contre 589. Soit une voix de plus que la majorité absolue, 603 voix, prenant ainsi la suite de Johanes Rau (SPD). Mais 18 voix des délégués de la CDU/CSU et du parti libéral qui rassemblaient à eux trois 622 délégués lui avaient fait défaut à l'époque. 7 délégués du « bloc » CDU/CSU-FDP avaient voté pour Schwan -le vote est bien sûr à bulletin secret. Le « bloc » du SPD, des Verts et du PDS, ne rassemblait quant à lui que 580 délégués -3 délégués étant classés « divers ». Gesine Schwan partait donc avec un handicap sérieux en 2004, qui s'est plutôt réduit cinq ans plus tard. Les deux blocs, CDU/CSU/Libéraux d'un côté et SPD/Verts/La Gauche de l'autre, totalisent aujourd'hui exactement le même nombre de délégués: 604! Pour être élu dés le premier tour, Köhler doit donc rassembler toutes les voix de son camps -ce qu'il ne fit pas en 2004-, plus 9 délégués!
C'est la Bavières -dont la délégation est la plus forte après celle du Land de Rhénanie Westphalie, qui détient les clés de l'élection du président ce samedi. Ce sont en fait les 10 délégués bavarois de la liste des "électeurs libres", frères ennemis de la CSU bavaroise, avec les transfuges éventuels des deux camps qui feront la décision. Malgré les appels du pieds de Schwan les "électeurs libres" ont annoncé qu'ils voteraient Köhler. Une promesse réitérée hier par leur président Hubert Aiwanger, qui souligne que les valeurs défendues par Köhler sont décisives pour un parti du centre comme le sien, rapporte le Süddeutsche Zeitung.
Le parti la Gauche et les néos nazis présentant leurs propres candidats: Gesine Schwan n'a évidemment aucune chance au premier tour ou elle rassemblera seulement au maximum les voix du SPD et des Verts (514 voix).
Mais si Köhler n'est pas élu du premier coup et s'il n'a toujours pas rassemblé les 613 voix nécessaire au second, l'élection se fera au troisième tour à la majorité relative. C'est là dessus que compte Schwan. « La Gauche » retirant son candidat, l'acteur Peter Sodann -célèbre pour son incarnation du commissaire de police Bruno Ehrlicherde dans la série Tatort-, voterait sans doute en majorité pour elle. Même si Lothar Bisky, président du parti, n'excluait pas vendredi que certains de ses délégués votent Köhler, qui a su se soucier de la situation à l'est de l'Allemagne. Le candidat des néos nazis, le chanteur compositeur Frank Rennike ne joue que les figurations.
Avec quelques défaillances dans la liste des électeurs bavarois et dans le camp de la CDU/CSU et du FDP comme ce fut le cas en 2004, les chances de la candidate du SPD ne seraient pas négligeables. « Les conditions n''ont jamais été si favorables », assure Schwan depuis qu'elle a fait acte de candidature. On spécule beaucoup depuis des semaines sur cette éventualité! Mais nombre de députés du SPD seraient alors réticents à voter pour Schwan, avec les députés du parti ennemi, « la Gauche » d'Oskar Lafontaine, assure Spiegel on line. Et les transfuges pourraient alors lui faire défaut au troisième tour, dans son propre camp. Une victoire de Schwan serait en effet un argument de poids pour les chrétiens démocrates et les libéraux dans la campagne électorale qui va suivre pour les élections fédérales de septembre et l'élection à la chancellerie. Elle serait une preuve que le SPD est prêt à s'allier avec les « néos communistes » de la gauche, à l'inverse de ce qu'affirme son candidat chancelier, Franck Walter Steinmeier. Un boulet que ne tient absolument pas à traîner l'aile droite du SPD face son électorat à l'ouest de l'Allemagne. Une défaite de Köhler serait une claque pour la démocratie chrétienne et le FDP.
Le président sortant à prononcé son dernier discours avant les élections aujourd'hui pour célébrer les 60 ans de la fondation de la RFA. Les leçons politiques d'une éventuelle défaite seraient difficiles à tirer, le vote reste un vote de grands électeurs et la fonction de président de la République est plutôt symbolique. Résultats du vote samedi après midi.

Gesine Schwan, candidate du SPD, "pourquoi le vote aux européennes est important"


Horst Köhler, lors de son élection en 2004


Révélations sur le meurtre qui bouleversa les étudiants allemands en 1967: le policier qui tua Benno Ohnesorg, lors de la manifestation contre le Shah d'Iran à Berlin en 1967 appartenait à la Stasi, rapporte le Tageszeitung ! Son acte devint un symbole, en partie à l'origine de la radicalisation des mouvements étudiants de mai 68 en Allemagne. La brutalité attribuée alors à la police ouest-allemande "justifia" ensuite le recours à la violence. Les recherches des chercheurs, démontrent que le policier, Kar-Heinz Kurras, 81 ans aujourd'hui, travaillait alors pour l'Allemagne de l'est, depuis 1955 et était membre du SED d'Erich Honnecker depuis 1962. La Stasi le pressa de dissimuler toutes les traces de ses liens après le meurtre d'Ohnesorg et considéra la mort d'Ohnesorg comme un « accident malheureux ». Elle vérifia tout de même si Kurras n'était pas un agent double, un provocateur. Le tribunal ouest-allemand qui jugea le policier estima que le tir n'aurait pas été volontaire, destiné à tuer.

mercredi 20 mai 2009

Riches pour l'impôt sur la fortune | Atlas de la misère allemande | Les chiffres génants de la PAC | Le combat ultime s'invite à Cologne |

23 riches partisans d'un impôt sur la richesse. Emmenée par Bruno Haas, l'intitiative des « possédants pour un impôt sur la fortune », propose de taxer de 5% les détenteurs d'un patrimoine de plus de 500 000 euros sur deux ans, rapporte le Berliner Zeitung. Les membres de l'association des riches estiment à 50 milliards d'euros les sommes qui pourraient ainsi être collectées par le fisc. Elles devraient être réinvesties dans la formation, l'environnement, et le relèvement des revenus minimum et des bourses notamment. Les noms publiés par les 23 riches, entrepreneurs, médecins, sont peu connus. Les Verts, le parti « la Gauche », les syndicats et une part du SPD revendiquent également l'instauration d'un impôt sur la fortune. Mais les 23 sont même plus radicaux que « la Gauche » d'Oskar Lafontaine qui propose une taxe de 5% sur les fortunes à partir d'un million d'euros seulement. Bruno Haas souligne que la crise creuse encore l'écart entre les riches et les pauvres et s'insurge de ce que la CDU d'Angela Merkel et le FDP, le parti libéral, se préoccupent actuellement au contraire de réduction des impôts. La fortune impose des devoirs, selon lui. Les 23 réclament également une lutte plus ferme contre les détournements fiscaux, des grandes fortunes.

Publication de l'Atlas de la pauvreté en Allemagne par la fédération des associations sociales. Une personne sur cinq est menacé dans l'ex Allemagne de l'est, les « nouveaux Länder », contre une sur huit à l'ouest de l'Allemagne, rapporte le Tagesspiegel . La limite de la pauvreté est définie dans l'union européenne par un revenu inférieur à 60% du revenu moyen. Celui-ci s'élevait à 1274 euros en Allemagne en 2007. Est recensé comme pauvre qui gagne moins de 764 euros net pour un adulte, moins de 1605 euros net par mois pour un couple avec un enfant. 20 ans après la chute du mur la misère diviserait aujourd'hui l'Allemagne en trois, en raison des différences de conditions de vie extrêmes qui se sont développées dans les Länder de l'ouest. La misère touche jusqu'à 20% de la population au nord ouest. Une personne sur cinq, comme dans l'ex RDA. Une situation due pour l'essentiel à l'effondrement de l'emploi dans des zones industrielles telles que la Ruhr. On ne dispose pas encore d'indications sur les conséquences de la crise sur le développement de la misère. Le quotidien die Welt conteste pour sa part la véracité de ces études sur la pauvreté. On estime pauvre normalement qui gagne moins de 50% du revenu moyen mensuel souligne-t-il. 60% du revenu moyen par contre est considéré seulement comme une menace de chuter dans la pauvreté. Les statistiques officielles prennent en compte par ailleurs les différences de coûts de la vie dans les régions concernées, ce que ne font pas ces études. Des différences très importantes entre Münich, Berlin, Hambourg ou le nord de l'Allemagne par exemple.

carte de la misère en Allemagne, selon les associations sociales


Ilse Aigner, la ministre de l'agriculture embarrassée par la publication des chiffres de la Pac. Elle ne veut pas publier arbitrairement les montants et les noms des bénéficiaires des subventions de la politique agricole commune de l'Union européenne en Allemagne. Il existe des règles en ce domaine dans un « état de droit » souligne la ministre, membre de la démocratie chrétienne bavaroise dans les colonnes du Frankfurter Rundschau. On ne peut ignorer les recours en justice contre ces publications. Nombre de plaignants mettraient en cause les méthodes et critères de publicité des subventions qui ne seraient absolument pas « lisibles » pour le public. Leur utilisation notamment devrait être beaucoup plus détaillée selon Ilse Aigner. Qu'il s'agisse de la protection de zones naturelles, de l'agriculture écologique, ou de l'approvisionnement en lait des écoles par exemple. Les subventions sont payées en échanges de services rendus. Ceux-ci devraient être indiqués et attribués à ceux qui en sont les fournisseurs, insiste-t-elle. « Signalerez vous les subventions de Bruxelles versées à une laiterie qui supprime des emplois interroge le quotidien de Francfort? » L'entrepreneur conteste cette interprétation répond la ministre. Il souligne que le « Konzern » aurait dû supprimer encore plus de postes de travail s'il n'avait pas pu se réorganiser pour l'avenir. Attendons les chiffres...

L'ultimate fighting, le combat ultime, met les pieds à Cologne ou doit se dérouler le 13 juin prochain un championnat de « combat libre » organisé par l'UFC (ultimate fighting championship). Ce pugilat, un « cirque pervers avec matériel humain », ou tous les coups sont permis, même quand l'adversaire est à terre, n'a plus rien d'un sport s'insurge Werner Schneyder, autrichien, animateur de cabaret, et spécialiste de la boxe dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung. C'est un spectacle brutal qui devrait être interdit. « Même si je suis ennemi des interdictions il reste des frontières qu'il ne faut pas franchir. Le fossé entre l'absurde et le raisonnable traverse aussi le sport, et au delà de la boxe classique rien n'est plus possible. L'ultimate fighting est une introduction à la violence sans limite, c'est totalement irresponsable dans une société ou la brutalité est quotidienne dans les cours de récréation des écoles. » Si l'on appliquait les règles de ce « sport » à la lettre, cela ferait des morts et des paralytiques. La ville de Cologne serait opposée à cette manifestation mais le propriétaire de l'Arena ou doivent se dérouler ces combats lui tient tête. « Si on en arrive à un procès et s'il le gagne on peut dire adieu à la justice allemande. C'est à peu près du même ordre que lorsque les tribunaux expliquent qu'ils n'ont pas les moyens d'interdire une marche nazie contre laquelle se mobilisent les associations de citoyens ».

lundi 18 mai 2009

Stands de tir dans les écoles en NRW | Ernst Thälman à nouveau sous les projecteurs | Le dialecte bavarois l'emporte |

Stand de tir pour l'entraînement dans les écoles en Rhénanie du nord. Il faut le lire pour le croire: plusieurs écoles à Gelsenkirchen, Neuss, Mönchengladbach, serviraient à l'entraînement sportif des clubs de tir après la fin des cours. Une nouvelle qui fait choc, dix semaines après le carnage du collège de Winneden ( voir revue de presse du 14 mai). « Nous estimons que ce ne sont pas les lieux appropriés », commente le porte parole du ministre de l'éducation du Land de Rhénanie du Nord Westphalie dans le Tageszeitung. Des mesures devraient être prises dans les prochaines semaines pour mettre fin à ces doubles emplois de bâtiments douteux. Des associations de tir s'entraîneraient depuis trois décennies dans certaines écoles, selon le quotidien berlinois. Un responsable souligne que les contrats de location ont été signés pour des années. Un administrateur municipal d 'établissement scolaire assure que l'on ne tire qu'avec des petits calibres dans les stands installés dans les bâtiments. Et les munitions seraient entreposées en sûreté, séparées des armes. Les dépôts et râteliers inattaquables. Trois vols auraient eu lieu cependant dans des écoles de Gelsenkirchen, en 2005: des armes auraient été dérobées par deux fois, ainsi que 50 000 munitions.

Le monument dédié à Ernst Thälmann sous les projecteurs. 14 mètres de haut et 15 mètres de large, le buste du dirigeant du parti communiste allemand arrêté en 1933 par les nazis et assassiné au camp de concentration de Buchenwald en août 1944, poing levé sur fond de drapeau rouge flottant au vent, est incontournable lorsque l'on remonte l'avenue berlinoise Greifswalder straße à Prenzlauer Berg. Un beau monument du réalisme socialiste aujourd'hui sous la protection d'un front d'anti-fascistes, de victimes du nazisme. Il est régulièrement maculé par des bombages néos-nazis du genre: « dehors les juifs », « mort au Front rouge », et nettoyé aussitôt par les volontaires note le Berliner Zeitung. Il pourrait prochainement se retrouver en pleine lumière la nuit. L'association qui a pris son entretien en charge projette en effet avec l'aide d'un sponsor d'installer de nouveaux projecteurs autour. « Ce serait positif » estime la police, pour dissuader les bombeurs et renforcer la sécurité des habitants du Parc Thälmnn, tout proche. L'illumination d'origine avait été démontée après la chute du mur. Une commission du sénat berlinois avait prôné en 1986 la démolition du monument. En vain. La ville-état de Berlin l'a finalement inscrit sur la liste des monuments du souvenir. « On ne peut pas détruire tout mémorial qui n'est plus dans l'air du temps », commente le maire de Berlin-Pankow, favorable à l'éclairage à nouveau du buste du chef communiste.

Le Bavarois est le dialecte le plus populaire en Allemagne, selon un sondage réalisé par l'institut d'étude de l'opinion Emnid, rapporte le Berliner Morgenpost. Avec 44% des faveurs des sondés il devance le Nieder ou Plattdeutsch du nord de l'Allemagne (32%). Le dialecte berlinois (29%) est en troisième position, précédant le Souabe 25%) et le Saxon 20%. 62% des sondés estiment que les dialectes enrichissent la langue allemande. 54% aimeraient voir plus d'émissions de télévision en dialecte original. Mais 51% des 14 à 29 ans jugent au contraire qu'ils compliquent les échanges et la compréhension.

samedi 16 mai 2009

Le congrès des libéraux couronne Westerwelle | de la Gauche au SPD, escarmouche réalo-radical |

Congrès des libéraux, triomphe pour Westerwelle. Il a été réélu président du parti libéral, FDP, avec 95,8% des voix des délégués (contre 88,9% en 2001, son meilleur score jusqu'ici), note le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le FDP souhaite en priorité gouverner avec l'Union chrétienne après les élections de septembre. C'est avec la CDU et la CSU que les convergences politiques demeurent les plus fortes, « en dépit du glissement à gauche de la CDU ». Une coalition SPD, Verts, Libéraux, pour éviter la reconstitution d'une grande coalition CDU/SPD, ne serait pas totalement exclue, mais elle paraît bien invraisemblable selon le Neue Ruhr Zeitung. Entre les Verts et le FDP, le courant ne passe pas (voir revue de presse du 11 mai) . Un antagonisme qui remonte aux années soixante dix commente le quotidien, lorsque dans les cours d'école les jeunes gauchistes aux cheveux longs et aux idées rebelles, s'affrontaient déjà avec les jeunes de bonnes familles en pantalons à pli, dont les pères avaient planifié les études futures à la faculté de droit. Ils sont restés ennemis depuis, même si nombre de Verts mènent aujourd'hui une vie encore plus bourgeoise que nombre de libéraux. Mais les électeurs du FDP gagnent l'argent que les Verts se proposent de jeter par la fenêtre dans des projets idéalistes stériles, souligne-t-on chez ces derniers. Le FDP a besoin d'un ennemi pour rassembler ses troupes et la mise en garde contre un « tournant à gauche » de l'Allemagne joue parfaitement ce rôle. Westerwelle souligne que tôt ou tard le SPD s'alliera avec la Gauche et les Verts, probablement dés 2010, au lendemain des élections du Land de Rhénanie du nord Westphalie, note le Frankfurter Rundschau. Le parti libéral est donc naturellement poussé vers l'Union chrétienne. Le FDP doit renforcer, selon Westerwelle, la « conscience rebelle des citoyens contre le trop d'impôt». La politique du ministre des finances Peer Steinbrück a été baptisée « piraterie d'état » par le président des libéraux, rapporte le Tageszeitung. Seule la réforme fiscale proposée par le FDP permettra d'alléger les charges des couches moyennes, entrepreneurs, professions libérales, qui sont abandonnées par tous les autres partis. Un système fiscale simplifié, allégé, plus juste est « la mère de toutes les réformes ». Westerwelle n'a laissé aucun doute quant à sa volonté de gouverner avec l'Union chrétienne estime le quotidien alternatif berlinois, et non pas avec les Verts et le SPD dans une coalition dite «  Ampel » -rouge, jaune, vert, selon les couleurs respectives des trois partis. « Aucun ministère n'est assez important pour que nous bradions nos principes et trahissions notre électorat, affirme Westerwelle. » Le FDP se prononcerait officiellement pour une coalition avec la CDU et la CSU avant les élections fédérales de septembre. Son score actuel de 14% dans les sondages, un succès pour Westerwelle devrait le conforter sur ce point.

Sylvia-Yvonne Kaufman, député européenne de la Gauche, rejoint le SPD. Ancienne vice présidente du PDS (issu du SED, le parti communiste de l'ex RDA) elle accuse le parti d'Oskar Lafontaine d'être devenu un « rassemblement de sectaires » note Spiegel on line. Kaufman avait été désavouée par la Gauche, entre autres parce qu'elle avait défendu avec vigueur le vote pour la traité de Lisbonne. Le SPD espère accueillir prochainement d'autres transfuges du parti, venus de l'aile « réaliste » (voir revue de presse du 11 mai). Angela Marquard, ex-militante jeune du PDS, qui milite aujourd'hui au SPD aux côtés d' Andrea Nahlers, porte parole de l'aile gauche du parti social-démocrate, y veille, note Spiegel on line. Le départ de Sylvia-Yvonne Kaufman a renforcé par ailleurs les escarmouches entre l'aile gestionnaire et le courant radical au sein du parti de Lafontaine et Gyzi. Diether Dehm porte parole du groupe parlementaire de la Gauche au Bundestag pour les questions européennes, qui avait combattu avec succès la candidature de Kaufman à une place éligible pour les élections du 7 juin, en a profité pour tancer les « realos ». Dehm s'était toujours opposé à la parlementaire et à sa vision réaliste et positive de l'Union européenne. Il a donc mis en demeure Stefan Liebich, chef du groupe parlementaire de la Gauche au Sénat berlinois, ou la Gauche gouverne la ville-état avec le SPD, de « faire son autocritique ». En plaidant pour la candidature de Sylvia-Yvonne Kaufman, Liebich aurait offert tôt ou tard un mandat de plus au SPD au parlement européen. Seule une participation énergique de Liebich et de ses troupes à la campagne électorale « permettrait faute d'autocritique d'écarter les doutes quant à sa clairvoyance et sa loyauté ». Des escarmouches qui semblent d'autant plus étranges que Dehm, qui a rejoint le PDS en 1998, a été auparavant militant du SPD pendant 33 ans.

jeudi 14 mai 2009

Loi sur les armes, lobby, et carnages dans les écoles

Loi sur les armes beaucoup de bruit pour rien. La nouvelle loi sur les armes devrait renforcer la sécurité des armes détenues à domicile, par des contrôles impromptus; interdire l'accès au tir au gros calibre avant 18 ans -contre 14 aujourd'hui; mettre en place une sécurité biométrique pour les armes particulièrement dangereuses. Ces mesures sont du vernis électoraliste même si cela va dans le bon sens, assène Hardy Schober, dont la fille Jana, 15 a été tuée par Tim K. le tueurs fou de Winnenden. « Les revendications des parents des victimes n'ont pas été prises en compte par les politiques, souligne-t-il. » Ils n'ont pas été consultés. Le Paintball, ces jeux ou les participants se tuent avec des balles factices qui font des tâches de couleurs va être interdit. « Mais les armes meurtrières, qui tuent les gens, elles, ne seront pas interdites », explique-t-il dans les colonnes du Tageszeitung.

Les parents des victimes de Winnenden demandent qu'elles soient bannies des clubs de tir sportif et que leur détention soit interdite à domicile. « Nous n'avons rien contre les sociétés de tir qui font du bon travail avec les jeunes, avec des armes à air comprimés et des petits calibres ». Les armes devraient par ailleurs être entreposés en sécurité, dans les clubs, selon lui. Le père de Tim K entreposait les siennes à domicile, son fils y avait accès. Il s'entraînait avec lui au club de tir, même lorsque le père a été averti par un médecin des « problèmes psychologiques » de son fils. « C'est pourquoi nous réclamons la constitution de relations entre les écoles, la police et les médecins. Si un médecin détecte un danger de violence potentielle chez un jeune qui a accès à des armes il devrait être délivré de son obligation de réserve et prévenir la police. Avec ce type de précautions « il ne se serait rien passé à Winnenden », conclu Hardy Schober.

Après le massacre de Winnenden le gouvernement allemand s'incline devant les marchands d'armes et les clubs de tir conclue le Tageszeitung, qui cite le président de l'association de la police criminelle (BDK) accusant le gouvernement d'avoir « plié devant le Lobby de l'armement ». Le policier appuyait lui le projet du ministre de l'intérieur de Brème, visant à interdire les gros calibres et les armes de tir olympique IPSC -IPSC sont des normes définies en Mai 1976 à la conférence internationale de tir au pistolet à Columbia (Missouri) présidée à l'époque par le Colonel Jeff Cooper, selon la maxime: Diligentia, Vis, Celeritas, précision, force, rapidité. Ces deux propositions ne verront pas le jour. « Du beau travail de Lobby », selon le président de la BDK.

fête d'associations de tireurs en Bavières.


Les associations de tir regroupent 1,5 millions de membres auxquels il faut ajouter 350 000 chasseurs. Nombre d'entre eux sont des collectionneurs et on estime à 10 millions le nombre d'armes détenues par des particuliers. Ils constituent un composante importante et puissante de la société, selon Dieter Wiefelspütz, porte-parole du SPD en politique intérieure. Ce sont pour la plupart des « gens biens » extrêmement organisés et dont « la parole a du poids ». « C'est évidemment une clientèle électorale très importante pour les partis.  Les tireurs et les chasseurs font partie de la culture sociale allemande et de notre identité. Un renversement des valeurs qui aboutirait à terme à l'interdiction des armes privées est impossible dans un avenir prochain.  La société ne le veut pas et n'en a pas les moyens. Et nous les députés nous ne sommes pas en dehors de la société ». Les politiques responsables de la négociation du nouveau projet de loi du gouvernement ont été abreuvés de conseils, de mail, de lettres, de revendications selon Wolfgang Bosbach chef du groupe parlementaire de l'Union chrétienne et Fritz Rudolf Körper (SPD). Jürgen Kohleim vice-président des sociétés de tir allemandes se félicite: « nos arguments de fond ont été entendus ».

mercredi 13 mai 2009

Feu vert pour le rouge-rouge berlinois | Les femmes aussi peuvent être agressives | Conflit Schaeffler | Merkel gèle les réductions d'impôts | Loi avortement tardif | Les vieux SS épargnés | Collège pour presque tous |

Feu vert à nouveau pour le rouge-rouge berlinois. Un point partout! La semaine dernière Cana Bayram, députée du SPD au sénat berlinois, rejoignait les Verts et mettait la majorité rouge-rouge, SPD-la Gauche, qui gouverne la ville-état en danger. Le maire social-démocrate Klaus Wowereit n'avait plus qu'une voix de majorité face à la CDU, les Verts et les libéraux du FDP. Cana Bayram ne pouvait plus, selon elle, supporter la politique du parti social-démocrate à l'égard des immigrés et des femmes. Une semaine plus tard, la député verte Bilkay Öney a décidé de quitter son parti pour rejoindre le SPD dont elle se sent très proche sur la plan de la politique d'intégration! Klaus Wowereit se retrouve à nouveau avec 3 voix de majorité. Et Il fait remarquer au parti Vert qu'ils auraient pu éviter de se réjouir trop tôt. « Les échanges turcs lui donnent de l'air », titre le quotidien die Welt.

« Les femmes aussi peuvent être agressives ». On connaissait les tueurs fous, auteurs des carnages, des  « Amoklauf » de ces dernières années dans les écoles. Cette fois c'est une jeune fille, la "tueuse" Tanja O., 16 ans, bonne élève, qui désarme les spécialistes. Elle avait préparé une attentat dans son établissement, le Lycée Albert Einstein de Bonn, avec une dizaine de cocktails molotov qui auraient été très meurtriers, selon les enquêteurs rapporte Spiegel on line. Les jeux vidéos violents tels que Counter Strike, les combats avec fusils factices paintball, les armes entreposées à domicile ont été mis en cause depuis le carnage de Tim K à Winnenden, en mars dernier. Cette fois c'est une jeune fille qui a failli mettre feu à un collège à Bonn. Elle aurait eu des envies de suicide. Un nouveau mystère pour les spécialistes qui avaient tracé jusqu'ici un profil masculin du tueur fou.

Après Continental conflit en vue chez Schaeffler. L'équipementier bavarois s'est mis sur la paille en voulant racheter Continental, il envisagerait maintenant de supprimer 8000 emplois, dont 5000 -sur 28000- en Allemagne. La crise et les chutes de commandes dans l'automobile seraient à l'origine de ce plan de restructuration. 20000 salariés sont déjà en « Kurzarbeit », en chômage technique. L'IG Metall, le syndicat de la métallurgie et les représentants du personnel n'ont pas l'intention de laisser faire. La famille Schaeffler a conclu récemment avec eux un accord pour éviter les licenciements et respecter les règles de la cogestion, un rêve, jusqu'alors dans le groupe, rappelle le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Un compromis qui devait permettre à l'entrepreneur familial de revendiquer l'aide de l'état pour sortir de l'impasse ou l'a conduit la tentative de rachat de Continental. Schaeffler aurait remis ensuite son plan de restructuration en bonne et due forme au ministre président de la Bavières, Horst Seehofer.

Pas de réduction des impôts avant 2012 selon la chancelière qui met un terme aux spéculations et polémiques sur les promesses électorales de réductions d'impôts, note le Frankfurter Rundschau. Mais le FDP, le parti libéral, les professions libérales et les milieux patronaux de la CDU revendiquent toujours cependant un réduction des charges.

Débat au parlement aujourd'hui autour de deux projets de lois sur l'avortement tardif, après la douzième semaine de grosesse, en cas de danger pour la mère ou de naissance d'enfants très handicapés ou incapables de survivre à terme, rapporte le Berliner Zeitung. Le rôle du médecin et son obligation de conseil ou simplement d'information est contesté, deux projets de loi s'opposent, qui partagent les groupes parlementaires au delà des étiquettes de partis.

Alors qu'Iwan Demjanjuk, 89 ans, vient d'être emprisonné à Münich, des douzaines de criminels nazis échappent au poursuite en raison de leur âge, note Spiegel on line. Le tribunal d'Aix la Chapelle a renoncé ainsi récemment à traduire en justice Heinrich Boere, un ancien SS, agé de 87 ans. Il n'aurait pas « supporté un procès dans sont état de santé actuel ». L'homme aurait abattu trois civils innocents en 1944 en Hollande et vit depuis des décennies à la frontière entre l'Allemagne et les Pays bas.

Plus de collège élémentaire à Berlin après 2010. L'établissement scolaire secondaire bas de gamme va être supprimé et les collèges rassemblant les trois niveaux d'enseignement traditionnels en Allemagne (Hauptschule, Realschule, Gymnasium) seront rassemblés dans des « collèges secondaires » selon le Berliner Morgenpost. Mais la sélection en 10 ème classe pour l'accès à la 11 ème classe et à la préparation de l'Abitur (le bacc) demeure et les lycées (les collège réservés aux futurs bacheliers) aussi. Ils sont réservés aux enfants sélectionnés dés l'école élémentaire en raison de leurs « capacités précoces » -ou de leur origine sociale selon les mauvais esprits.

mardi 12 mai 2009

Les actionnaires taxés | Demjanjuk emprisonné à Münich | La Gauche à gauche toute | Israël, le Pape déçoit | Berlin , le pont aérien a soixante ans | Tueuses folles et cocktails Molotov |

Le gouvernement durci le projet de loi sur les Bad Banks à la suite des critiques émises notamment par les députés du SP. Les actionnaires seront "taxés" sur leurs dividendes des pertes éventuelles des valeurs "toxiques" des banques concernées selon le Financial Times Deutschland. Les déductions seront de rigueur aussi longtemps que nécessaires pour équilibrer les pertes des titres placés dans les « structures de défaisance » crées à cet effet.

Iwan Demanjuk expulsé des USA est arrivé ce matin en Allemagne. L'ancien gardien du camp de concentration de Sobibor, Ukrainien d'origine, aurait participé à l'extermination de 29000 victimes juives des camps de la mort et devrait être emprisonné à Munich pour y être jugé. Demanjuk avait déjà été condamné à mort en Israël en 1988, puis libéré faute de certitudes sur son identité rappelle le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Il avait été accusé à tord à l'époque d'être Iwan le terrible, bourreau du camp de Treblinka. Des documents secrets des services soviétiques publiés après la chute du mur avaient levé cette confusion. Les recherches des services américains et allemands chargés de la poursuite des criminels nazis ont établi depuis sa présence à partir de 1942 en tant que gardien volontaire au camp de Sobibor, en Pologne.

Schaa la la, en avant pour le socialisme, titre le quotidien alternatif Tageszeitung. Le programme du parti la Gauche se radicalise pour les prochaines élections fédérales de septembre et revendique notamment la fin des mesures de réduction des prestations chômage initiées par Schröder, la dissolution de l'Otan, l'arrêt des interventions militaires de l'Allemagne (Afghanistan), la mise sur pied d'un fond d'investissement public de 100 milliards, le retour au budget des services publiques en vigueur en 2000. Le socialisme démocratique reste l'horizon pour la Gauche.

Israël: nombre de juifs sont déçus par la visite du Pape. Ils jugent ses déclarations quasi-stériles, sans émotions. Des réactions dévastatrices, selon le Süddeutsche Zeitung.

Aujourd'hui on fête le soixantième anniversaire du pont aérien et de la fin du blocus aérien de Berlin par l'armée soviétique (12 mai 1949) déjoué par des B52 américains transformés de bombardier en avions de ravitaillement, rappelle le Tagespiegel. Et l'on annonce -enfin!- le détail des festivités du 60 è anniversaire de la fondation de la RFA, le 23 mai prochain, qui sera également le jour de l'élection du président de la République, rapporte le h Berliner Morgenpost.

Tentative déjouée d'une « tueuse folle », dans un lycée de Bonn. Une jeune fille masquée a probablement tenté d'organiser un nouveau carnage dans un établissement scolaire. Découverte par une condisciple elle a agressé celle-ci à coups de couteaux avant de s'enfuir selon le Hamburger Abendblatt. On aurait découvert ensuite dans le sac qu'elle avait caché dans les toilettes, des cocktails molotov et une lettre. La jeune fille aurait déjà menacé de mettre le feu au collège.

lundi 11 mai 2009

Gros trou budgétaire | Chute de fin de crise ? | Bad Bank Steinbrück: critiques au SPD | Dissonances dans "La Gauche" | Les Verts à gauche | Porsche capitule | Inquiétudes dans le lait | Merkel, dispense de bacc

Trou budgétaire à l'horizon . Les estimations sur les recettes fiscales des années à venir devraient tomber jeudi. Mais les pronostics connus sont déjà assez noirs, note le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le ministre des finances, Peer Steinbrück, s'attendrait à une réduction de 300 milliards d'euros des budgets de la fédération et des Länder. Le déficit budgétaire devrait se creuser cette année jusqu'à 80, 90 milliards. Le budget devrait contracter jusqu'à 400 milliards d'euros de nouvelles dettes d'ici 2013, selon le spécialiste des questions budgétaires de la CDU, Steffen Kampeter, qui met en cause par ailleurs les promesses de la chancelière de réduction des impôts rapporte le Berliner Zeitung. Une promesse électorale qui fait polémique au sein même de la CDU.

Certains observateurs optimistes pronostiquent déjà la fin de la crise, les chiffres d'affaires sont en hausse il est vrai: + 1,8% pour l'intérieur et + 1% pour l'exportation en mars sur le mois précédent. Mais ils affichent tout de me une chute de 22% sur mars 2008 souligne Spiegel on line. -32% même pour la branche automobile en dépit du succès marqué de la « prime à la casse ». La production d'acier a quant à elle été réduite de 53%, en raison des baisses de commandes chez les industriels de l'automobile, de l'équipement et des machines-outils. Elle est « revenue » au niveau des années cinquante!

Le SPD fait de la résistance à la Bad Bank de Steinbrück. Le projet du ministre des finances de constitution d'établissements dans lesquels les banques pourraient déposer à leur convenance leurs créances toxiques, papiers à risques et autres valeurs pourries, en échange de titres d'obligation garantis par l'état, est critiquée au sein du groupe parlementaire du SPD, rapporte die Welt. La démarche devrait être obligatoire. Faute de contrainte l'état n'exercera sinon aucun contrôle réel et risque de payer encore plus cher ensuite le coût des acrobaties bancaires avec leurs titres à risques. Les banques devraient être contraintes également d'augmenter leur capital propre, y compris par le biais de participation de l'état ou du fond de financement de la sauvegarde des établissements financiers et la puissance publique devrait avoir droit de regard sur les restructurations bancaires nécessaires.

« La Gauche » se paralyse elle même selon l'analyse d'un députés berlinois. Elle ne profite pas de la crise actuelle, stagne, voire régresse dans les intentions de vote. Le radicalisme de Lafontaine en est la cause selon Carl Wechselberg, député du parti la Gauche au sénat berlinois, le parlement de la ville-état, ex membre du PDS. Qu'il s'agisse de ses appels à la grève générale ou de l'ultimatisme de ses revendications contre la réforme des prestations chômage de l'ex chancelier Schröder (Harz IV), pour la dissolution de l'Otan, ou l'expropriation des riches, souligne Spiegel on line. Ce sont des perspectives qui ne sont négociables ni avec le SPD, ni avec les Verts. Lafontaine interdit ainsi toute perspective de participation de la Gauche aux gouvernements (Bund et Länder), faute de compromis possible. Lafontaine et le courant des syndicalistes de l'IG Metall à l'ouest qui ont fusionné avec le PDS implanté à l'est pour former la Gauche, avaient fait naître l'illusion qu'ils allaient attirer une part des troupes du SPD, le parti social-démocrate, dans le nouveau parti. Mais sur ce plan c'est l'échec. La Gauche ouest a plutôt attiré tous les « sectaires de l'ultra gauche ». Lafontaine critiquant en même temps la politique des réalistes de la Gauche, les cadres de l'ex PDS, qui participent au gouvernement du Land à Berlin, met le parti dans l'impasse totale. Il n'a plus d'autres perspectives que son propre développement alors que justement les électeurs attendent des réponses précises à leur désarroi face à la crise.

Les verts à gauche. Le programme électoral que les Verts viennent d'adopter pour les élections fédérales de septembre prône entre autres, un salaire mini à 7,5 euro de l'heure, la hausse du revenu garanti pour les chômeurs de longue durée (Harz IV) de 351 à 420 euros...une assurance retraite et une assurance maladie "citoyennes", garanties pour chacun, la fin de la médecine à deux vitesses souligne le Berliner Zeitung . Une poussée à gauche venue de la base que la direction des Verts ne souhaitait pas telle. Le parti a fermé la porte par ailleurs à toute coalition noir(CDU), jaune(libéraux), vert(Grünen) dite "Jamaïca" en référence au drapeau de l'île des Caraïbes. Les délégués du congrès des Verts ont fait une ovations à la candidate à l'élection présidentielle du 23 mai, Gesine Schwan (SPD) , qui contestera le titre du président actuel, Horst Köhler.

Porsche capitule sur toute la ligne. Le siège du futur groupe fusionné Porsche/VW serait à Wolfsburg ou Hanovre la capitale de la Basse-Saxe, alors que Porsche est installé à Stuttgart. Le Land de Basse-Saxe garderait sa participation de 20% au capital du groupe et son droit de veto au conseil d'administration. La cogestion et les droits de syndicats et du personnel resteraient identiques à ceux qui existent actuellement chez VW note le Hamburger Abendblatt. Bref il ne reste plus rien du plan Porsche de prise de contrôle de VW

Nouvelles inquiétudes pour les producteurs de lait. La baisse du prix du litre de lait à 48 cent chez les distributeurs, les chaînes de super-marchés prix dumping, ferait à nouveau des ravages chez les producteurs contraints de vendre le litre 2à à 25 cent, souligne le Berliner Morgenpost. 25 à 30% des producteurs de lait pourraient être rayés de la carte d'ici un an. De nouvelles grèves de livraison du lait ne sont pas à exclure.

Angela Merkel dispensée du Bacc-Abitur. L'épreuve de sciences sociales de l'Abitur (Baccalauréat) en Rhénanie Westphalie devait consister en une lecture critique du discours d'Angela Merkel à l'ONU en 2007. Au dernier moment le texte a été remplacé par un discours de l'ex chancelier Helmut Schmidt (SPD), raconte Spiegel on line. Un responsable du ministère de l'éducation de Rhénanie du nord Westphalie, membre de la CDU, assure avoir retiré le texte de la chancelière par crainte d'être accusé de faire de la propagande pour son parti en cours d'année électorale. Une décision de dernière minute qui passe outre le tampon « bon pour l'examen » délivré au discours de la chancelière par les responsables attitrés. Les Verts réclament la démission du coupable.

vendredi 8 mai 2009

Günther von Hagen, l'anatomiste allemand, fait à nouveau sensation à Berlin après l'interdiction de son exposition "Our Body" à Paris.

Voir mon billet sur mon BerlinBlog

jeudi 7 mai 2009

Moins de mères plus d'enfants | Croissance des "soupes populaires" | Réunification en 2019 | Porsche règlement de comptes à Salzbourg |

Chute des naissances: moins de mères font plus d'enfants. Le nombre d'enfants nés en 2008 est inférieur aux naissances en 2007. Mais dans le même temps le nombre de « mères potentielles » s'est réduit lui aussi. Les générations du baby-boom, nées entre 1955 et 1965 ne sont évidemment plus en âge de maternité. C'est au tour des générations du « tournant démographique », de la chute de natalité, de moins en moins nombreuses. C'est le constat que vient de faire l'Institut démographique berlinois, rapporte die Welt. Il en conclu donc que proportionnellement les « femmes allemandes ont un désir d'enfant croissant ». Ce serait là entre autres le résultat de la politique familiale mise en oeuvre par la ministre de la famille démocrate chrétienne Ursula von der Leyen, dont les effets étaient contestés ces dernières semaines, en raison de la chute du nombre des naissances persistante. L'allocation parentale, les mois de « congés paternité », auraient un effet positif dans les villes et à l'est. Ils ne seraient pas mesurables par contre à la campagne, et à l'ouest de l'Allemagne. Là ou les possibilités d'accueil des nouveaux nés font toujours défaut. Les femmes, préfèrent y préserver leur emploi, plutôt que de devenir mères. « L'époque ou les enfants étaient nombreux dans les régions de campagnes et beaucoup moins dans les régions urbaines a pris fin, estiment les auteurs de l'étude citée. »

Un million d'Allemands vivent grâce aux « soupes populaires ». Et le président des 840 « Tafeln », associations locales, qui leur fournissent quotidiennement de quoi survivre s'attend à une forte croissance des nécessiteux en raison de la récession. Gerd Häuser, évoque une « nouvelle pauvreté » et la division de la société dans Spiegel on line. Son mouvement ne mesure pas encore directement les effets de la crise. Les services sociaux sont les premiers concernés. Mais à terme le nombre des titulaires de revenus minima, « Harz IV », va croître. Et ils ne peuvent pas vivre avec les 365 euros dont ils disposent par mois. 1 sur 7 est déjà dépendant des « Tafeln » pour vivre, aujourd'hui.

La réunification en 2019! C'est en tout cas l'échéance à laquelle l'unification sociale des deux Allemagnes, est et ouest, pourrait être définitive, selon Wolfgang Tiefensee, ministre des transports et responsable de la reconstruction de l'Allemagne de l'est. Les salaires seraient alors équivalents à ceux de l'ouest et le système des retraites serait unique, souligne-t-il dans le Berliner Zeitung. Les « nouveaux Länder », comme on a baptisé l'ex RDA auront également atteint la stabilité économique et ne dépendront plus de l'aide de l'ouest. Le gouvernement d'Angela Merkel s'est refusé jusqu'ici à définir une date précise de fin du processus de réunification. Tiefensee estime que les performances des Allemands de l'est depuis la chute du mur « ne sont pas jugées à leur juste valeur à l'ouest. » L'est aurait ainsi pris les devants en matière de nouvelles technologies et créerait plus de postes de travail que l'ouest dans cette branche. Les Allemands de l'est peuvent se passer par ailleurs des conseils de l'ouest sur l'appréciation de leur histoire passée. « L'ensemble de l'Allemagne devrait au contraire tirer les leçons de l'expérience de la dictature à l'est lorsqu'il est question de renforcer la démocratie ». Une question abordée beaucoup trop sommairement dans les écoles par exemple, à l'est et à l'ouest.

Porsche, explication en famille à Salzbourg. Les familles Porsche-Piëch ont finalement choisi de fusionner les deux groupes Porsche et VW. Ferdinand Piëch -petit-fils de Ferdinand Porsche- n'a pas pu faire passer son projet d'intégration de Porsche au sein de VW qui aurait constitué une sévère défaite pour le clan familial rassemblé autour de son cousin Wolfgang Porsche, rapporte le Süddeutsche Zeitung. Celui-ci voulait au départ prendre le contrôle total du groupe VW avec 75% du capital, sous la houlette de Wendelin Wiedeking le président actuel du constructeur de voiture de sport de Stüttgart. La crise en a décidé autrement, Porsche a eu les yeux plus gros que les finances et se retrouve avec 9 milliards de crédits contractés pour acheter VW, alors que ses ventes ont chuté sévèrement ces derniers mois. Le groupe est financièrement en danger. La fusion devrait passer également par l'entrée d'un autre actionnaire de référence dans le capitale du groupe fusionné. Qui dirigera vraiment qui, et l'état major sera-t-il à Stuttgart (Porsche) ou à Würzburg (VW)? Rien n'est encore réglé et le bras de fer Piëch-Wiedeking pourrait se terminer par la défaite de ce dernier. Les syndicats de VW et le Land de Basse Saxe qui détient 20% du capital de VW, sortent quant à eux plutôt renforcés de l'affrontement. Wiedeking qui voulait remettre en cause la cogestion en vigueur chez VW était devenu pour eux l'homme à abattre. C'est en partie réussi.

mercredi 6 mai 2009

Steinbrück refait dans l'Oasis | Berlin le rouge est mis | Les pirates s'acharnent sur la marine allemande | Bombes pour le retrait d'Afghanistan |

Peer Steinbrück fait rugir le Luxembourg et à nouveau la Suisse...Le ministre des finances allemand a mis sur le même pied les « oasis financiers européens, dont le Luxembourg, la Suisse, le Lichtenstein, et Ouagadougou, le Burkina Fasso! Une comparaison qui relance une fois de plus la polémique ...Les e-mail de protestation venus de Suisse s'accumuleraient au ministère des finances à Berlin, rapporte die Welt. Le ministre des affaires étrangères luxembourgeois accuse: « le ministre des finances allemand de s'être définitivement installé au niveau des comptoirs de bistrot. Ses déclarations témoignent d'une arrogance incalculable ».

Signal rouge pour le sénat rouge-rouge à Berlin. La majorité SPD-la Gauche du maire de Berlin Klaus Wowereit ne tient plus qu'à une voix face à l'opposition CDU, Verts, libéraux, après le départ de la député Cana Bayram, du SPD pour rejoindre les Verts. Elle ne pouvait plus supporter la politique du parti social-démocrate à l'égard des immigrés et des femmes, selon le Berliner Morgenpost . Il semble que les déclarations du ministre de l'intérieur berlinois Erhard Körting, comparant les manifestations violentes du 1er mai à un viol aient été pour elles la goutte d'eau de trop. L'opposition réclame de nouvelles élections. Le maire Klaus Wowereit assure que la majorité, même avec une seule voix, tiendra jusqu'en 2011. L'ex secrétaire général du SPD, Uwe Benneter, propose lui de changer d'alliance et de de constituer une majorité SPD-Verts au lieu de la majorité actuelle SPD-la Gauche, rapporte le Berliner Morgenpost. Carl Wechselberg, député de « la Gauche » qui s'insurge par ailleurs contre les dérives radicales de son parti, telles que la propagande « irresponsable » pour la grève générale d'Oskar Lafontaine, assure qu'il ne mettra pas en danger la majorité rouge-rouge berlinoise même s'il quitte le parti, souligne le Tagesspiegel.

Nouveau revers pour la marine allemande. Les pirates somaliens ont arraisonné à nouveau un navire allemand, dans un convoi surveillé par hélicoptère, aux larges des côtes. Quelques jours après le repli des forces commandos du GSG 9 qui étaient censées aller libérer un autre bateau allemand saisi par la pirate, mouillé dans le port d'Haradare, avec plusieurs marins allemands à bord (voir la revue de presse de ce lundi), c'est un nouveau revers pour la république fédérale qui avait renforcé récemment ses forces navales pour protéger les cotes. Le MV Victoria, qui navigue sous pavillon des Antigues avec un équipage roumain, transporte 10000 tonnes de riz rapporte le Frankfurter Rundschau. Voyageant en convoi, il n'était pas accompagné par un navire militaire. C'est pourtant une cible privilégié pour les pirates. Très lent, lourdement chargés, ses bords ne dépassent que de deux mètres environ le niveau de l'eau.

Les jeunes terroristes islamistes allemands, du groupe de Sauerland,, membres de l'Union du Djihad islamique, formés dans les camps d'entraînement au Pakistan, arrêtés en septembre 2007, et actuellement jugés à Düsseldorf, voulaient contraindre l'Allemagne à retirer ses troupes d'Afghanistan, selon le Hamburger Abendblatt. « Les autorités paniquent face aux menaces d'attentats parce que le peuple n'est pas d'accord analysait Fritz Gelowicz, l'un des membres du Sauerland Gruppe. Si nous réussissons notre attentat elles devront replier les troupes. Elles ne pourront pas faire autrement. 60% des Allemands sont contre l'intervention en Afghanistan ». Le groupe avait décidé de faire sauter des voitures piégées dans les villes allemandes, juste avant le vote du Bundestag concernant le prolongement de l'intervention en Afghanistan.

mardi 5 mai 2009

Pas plus de deux noms pour un nom | Fiat laisse sceptique | Guantanamo: feu vert d'Angela | Le Frankfurter Allgemeine se dément | Kadewe à vendre | Le tribunal au bordel |

Peut on accoler trois, voire quatre noms pour faire un nom de famille? Et non! Le tribunal constitutionnel a tranché cette question aujourd'hui. On peut selon la loi accoler deux noms lors d'un mariage par exemple : Becken-Bauer. Mais la loi du nom pour l'instant interdit d'aller plus loin et pose problèmes aux couples, lorsque l'un des deux membres a déjà un nom composé, Becken-Bauer par exemple, et veut accoler le nom de son conjoint pour faire un nom familial: Becken-Bauer-Müller, note le Süddeutsche Zeitung. Certains souhaiteraient même coller quatre noms parce que les deux membres du couples ont déjà deux noms composés: Becken-Bauer-Müller-Thurgau (!). La CSU bavaroise comme le SPD s'étaient opposés à plus de deux noms lors des débats sur la loi du nom permettant de conserver le patronyme de chacun...mettant en garde contre les chaînes nominales à rallonge. Une femme qui voulait conserver son nom double accolé à celui de son mari avait déposé plainte pour cette raison auprès du tribunal de Karlsruhe. Sans succès.

Fiat conserverait même Kaiserslautern pour les beaux yeux d'Opel. Après la visite de Sergio Marchionne à Berlin, le groupe de Turin maintiendrait les quatre sites allemands du groupe Opel en activité en cas de rachat, Kaiserslautern y compris. C'est une concession semble-t-il après la rencontre avec le ministre de l'économie, Karl-Theodor zu Gutenberg à Berlin et le scepticisme exprimé notamment par le président du conseil d'entreprise d'Opel-Bochum qui souligne que plusieurs centaines d'emplois sur le site sont liés à la production des moteurs à Kaiserslautern, note Spiegel on line. Mais l'alliance Fiat Chrysler rend par ailleurs certains observateurs sceptiques sur la crédibilité réel de Fiat. L'alliance Daimler-Chrysler avait fait en effet des dégâts chez Mercedes. "La grosseur ne fait pas forcément le succès rappelle le ministre président de Rhénanie Westphalie, Jürgen Rüttgers qui, souligne qu'en allant frapper chez Chrysler, Fiat ne choisit pas forcément la meilleur adresse."

Angela Merkel donne le feu vert pour les rescapés de Guantanamo. Contrairement aux réticences exposées jusqu'ici par la démocratie chrétienne, la chancelière serait prête à accueillir dcertains des ex-prisonniers du camp qui ne peuvent être expulsés dans leurs pays d'origine. Mais l'examen se ferait au cas par cas, à partir de données détaillées et l'Allemagne ne veut pas hériter de prisonniers dangereux. Une dizaine de Uigoures notamment seraient en discussion avec Washington, selon le Tagesspiegel. Steinmeier SPD avait déjà fait des offres de services à Obama pour aider les USA. A l'époque il avait été contredit par Schäuble le ministre de l'intérieur. Angela Merkel n'avait pas encore pris position ouvertement, elle tranche visiblement dans le sens de Steinmeier, souligne le Frankfurter Rundschau.

Vote pour Gesine Schwan présidente: le Frankfurter Allgemeine Zeitung, dément le Frankfurter Allgemeine. Les deux députés du SPD supposés faire défaut à Gesine Schwan contre Horst Köhler le 23 mai lors de l'élection du président de la République ont démenti dans les Leipziger Volkszeitung les "mauvaises intentions" que leur attribuait le Frankfurter Allgemeine, qui appuyait sur leur cas ses pronostics de chute des chances de Schwan d'être élue. Un article repris par nombre de médias ensuite...mais qui visiblement ne tenait pas debout. Le Frankfurter Allgemeine, reprend donc le démenti publié par le Leipziger Volkszeitung pour se démentir lui même. « Beaucoup de bruit pour rien ».

Le Kadewe à vendre! Le temple historique du commerce de luxe à Berlin ouest et la chaîne qui le détient « Karstadt-Arcantor », cherchent acquéreur. Le Printemps ou la chaîne italienne la Rinascente, détenus l'un et l'autre par Maurizio Borletti seraient sur les rangs rapporte le Berliner Morgenpost. Les spécialistes évoquent également les galeries Lafayettes, voire Harold de Londres. Mais ce pourrait être aussi Kaufhof. Le changement de propriétaire sera en tout en tout cas, un événement ouest-berlinois de taille.

Le tribunal au Bordel. Le tribunal administratif berlinois doit aller juger sur place non loin du Kudam', si le Bordel "Salon prestige"est bien à sa place. Les maisons de passe sont en effet considérés comme des "commerces de services sexuels" légaux en Allemagne, mais ne doivent pas troubler le voisinage. Or le "Salon Prestige" est au coeur d'une zone d'habitation, note le Berliner Morgenpost. Les conflits à ce propos semblent se multiplier dans plusieurs quartiers de Berlin. La branche "services sexuels" espère que le tribunal tranchera dans le sens de "Salon prestige", afin de créer un précédent et d'éviter sinon la multiplication de conflits juridiques entre les autorités locales et les Bordels « mal placés », qui risquent de s'ensuivre.

lundi 4 mai 2009

Repli du GSG9 face au pirates | Porsche / VW nouveau round | Une Verte à la tête des protestants | La CDU ferme la porte aux anciens de Guantanamo | Fiat convoite Opel |

Revers pour les commandos allemands face au pirates. Le gouvernement avait décidé d'une intervention des troupes d'élites du GSG9 pour libérer le porte container allemand Hansa Stavanger détenu avec son équipage, dont cinq Allemands, dans le port d'Haradare par les pirates. Ces derniers devaient être neutralisés. Le gouvernement avait décidé de ne pas céder au chantage et de ne pas verser de rançon, souligne Spiegel on line. Les deux cents hommes du GSG 9 étaient en position depuis plusieurs jours. Appuyés par des hélicoptères, des armes lourdes, des services de secours. Ils avaient été convoyés à bord du porte hélicoptère « USS Boxer » a proximité de leur objectif. Mais l'assaut n'a pas eu lieu. Et les troupes d'élite ont finalement été rapatriées sans intervenir. L'ordre est venu de Berlin. Le conseiller sécurité de Barrack Obama, James Jones, aurait refusé de donner le feu vert final à l'opération. Les Usa estimaient les risques trop élevés et ne voulaient pas être mêlés à un bain de sang. La cellule de crise du gouvernement à Berlin avait estimé également que les risques étaient trop gros. Les commandos ont donc plié bagage. L'effet d'intimidation à l'égard des pirates est totalement raté. Le repli va relancer les débats sur les capacités actuelles de l'Allemagne à s'interposer au large des côtes de Somalie.

Porsche / VW nouveau round? Wendelin Wiedeking, le chef du constructeur de voiture de sport envisagerait maintenant une fusion avec le groupe VW. La perspective du rachat de Porsche par le premier constructeur européen, caressée un instant par Ferdinand Piëch, président du conseil de surveillance de VW face aux difficultés de Porsche AG serait abandonnée. Les représentants du personnel de VW et le Land de Basse Saxe qui détient 20% du capital du groupe seraient hostiles à cette opération dans laquelle VW investirait ses fonds pour le rachat de Porsche, selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Piëch proposerait que VW rachète Porsche pour 11 milliards d'euros. Le groupe familial serait ainsi délivré de toute dette. Il souhaiterait se débarrasser ensuite de Wendelin Wiedeking et de son directeur financier Holger Härter, pour les remplacer par Martin Winterkorn le président de VW et le directeur financier de VW, selon le Süddeutsche Zeitung. Mais Wolfgang Porsche, chef du clan familial, s'oppose à Ferdinand Piëch, petit fils de Ferdinand Porsche, et ne voudrait pas entendre parler d'un rachat du groupe familial par VW. Le groupe de Stuttgart, après avoir voulu prendre une majorité de 75% du capital de VW, n'aurait plus les moyens d'aller au dessus des 50,8 % des actions qu'il détient actuellement. La crise, la chute des ventes de véhicules et les sommes empruntées aux banques pour acheter VW mettent le constructeur de Stuttgart en danger -Il a contracté 9 milliards de crédits. Wendelin Wiedeking, accusé par la famille Porsche d'avoir mal calculé son coup, lui proposerait donc aujourd'hui une solution de repli: la constitution d'un holding dans lequel se retrouveraient Porsche, VW, le Land de basse Saxe -qui détient 20% de VW-, et un actionnaire de référence -on évoque le Scheikh du Quatar. La direction du groupe fusionné demeurerait à Wolfsburg, le fief de VW. Le rôle de l'actionnaire public, le Land de Basse-Saxe, que Porsche mettait en cause en s'appuyant sur la condamnation par Bruxelles de la loi VW qui accorde à Hanovre un droit de véto pour ses 20% de participation au capital du groupe, serait pour l'instant avalisé. Le bras de fer entre les clans familiaux Porsche et Piëch ne paraît cependant pas terminé.

Une verte élue à la tête du synode de l'église protestante allemande. Katrin Göring-Eckardt , vice présidente du Bundestag pour les Grünen, a été élue ce week-end à la tête du parlement de l'église protestante, contre son concurrent, Günther Beckstein (CSU), par 72 voix contre 50. Le synode qui préside aux activités de l'église luthérienne rassemblant 25 millions de membres officiels, était présidé ces six dernières années par Barbara Rinke (SPD). Göring-Eckardt fut l'une des premières Grünen de l'ex RDA rappelle le Tageszeitung . Elle est maintenant la première écologiste à la tête du parlement protestant. Elle veut faire encore mieux connaître ses réflexions et souhaite alimenter un débat public sur la foi et la morale économique. Le quotidien alternatif berlinois voit déjà en elle une « anti-pape verte ». Allusion au pape allemand Benoît XVI, bavarois, comme l'était le concurrent de Göring-Eckart, Beckstein, ancien ministre de l'intérieur et ministre président du Land de Bavières. Le parlement protestant élira en octobre son conseil, et le président du conseil de l'EKD, qui est actuellement l'évêque de Berlin Wolfgang Huber, le chef de l'église protestante.

La CDU s'oppose toujours à l'accueil de prisonniers de Guantanamo. Wolfgang Bosbach, vice président du groupe parlementaire démocrate chrétien au Bundestag, souligne que: » les Usa restent les premiers responsables. L'Allemagne n'a ni érigé, ni entretenu Guantanamo rapporte Spiegel on line. D'éventuels accueils de prisonnier devraient par ailleurs recueillir l'accord des Länder concernés. Et dans la plupart des cas cela ne les enchante guère. » Niels Annen, porte parole du SPD pour la politique étrangère, souligne au contraire que le geste de l'Allemagne d'offrir refuge à d'anciens prisonniers de Guantanamo servirait ses intérêts, en Afghanistan par exemple ou elle est tenue pour complice « des méfaits de la politique du précédent président des USA, Georges Bush. »

Fiat convoite Opel. Rencontre ce matin entre Sergio Marchionne le chef de Fiat et Karl-Theodor zu Gütenberg, le ministre de l'industrie, note le Frankfurter Allgemeine. L'Italien entreprendra ensuite le tour des états majors politiques, dont le SPD qui serait très réticent à la reprise d'Opel par Fiat. Le groupe de Turin aurait également l'intention de reprendre Saab et Vauwhall, les (ex) filiales européennes de GM et de détrôner du coup le groupe VW. Le gouvernement allemand exigerait des garanties sur le maintien des sites et de l'emploi.

dimanche 3 mai 2009

1er mai cortèges syndicaux clairsemés | Procès du chef du PKK

Voir sur mon Berlin Blog, mes billets sur la manifestation du 1er mai à Berlin et sur le procès du chef du PKK en Allemagne, à Düsseldorf.


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