La zone euro perd de son importance pour l'Allemagne | Les "cabrioles" de Montebourg | Folie des mails | Coût du travail en hausse | Salaires des intérimaires
mardi 27 novembre 2012 à 15:16 - permalien #1270
*Montebourg est un adversaire de l'économie, dont les « cabrioles » exaspèrent le Frankfurter Allgemeine Zeitung (édition papier). Il avait déjà entonné l'appel au protectionnisme et au boycott des entreprises étrangères, il veut maintenant renvoyer son pays au passé en menaçant Mittal de nationalisation.
"Comme si la France pouvait se permettre de bouter hors du pays un groupe employant 20000 personnes, avec un taux de chômage de 10 %. Le gouvernement socialiste traite à nouveau les entreprises comme des ennemis. Ce qui est fatal pour une économie qui dépend plus des investissements étrangers que son voisin allemand. Le plus effrayant est qu'une partie du gouvernement et le parti socialiste soutienne cette idée de nationalisation".
*Plusieurs grandes entreprises suivent l'exemple de VW pour lutter contre la folie des e-mail, note le Handelsblatt (édition papier). 89 milliards de mail sont échangés chaque jour sur la planète. Daimler a décidé de supprimer la permanence des contacts avec les dirigeants et collaborateurs à partir de 2013 et de permettre l'effacement automatique des mails envoyés en l'absence des destinataires.
« Des mesures destinées à ce que le personnel puisse réellement décrocher pendant ses périodes de repos ». Le groupe énergétique E.on recommande également « à tous ses collaborateurs et en particulier aux cadres de direction de renoncer aux mails et au téléphone de services en dehors des périodes de travail ordinaires. » De même chez Telekom ou les moyens de communication mobile de service ne sont pas supposés servir en dehors des heures de travail ». Selon une entreprise de conseil aux entreprises US, l'économie américaine perd 900 millions d'euros chaque année avec le temps consacré à  Outlook ».
*En 2011, le coût du travail horaire a augmenté de 3 % en Allemagne , soit plus que la moyenne en Europe (2,7%), selon le Berliner Zeitung. C'est la première fois depuis 2000, selon l'IMK, institut économique proche des syndicats, qui prévoie également une hausse de 2,5 % en 2012 et 2013. Avec 30,10 euros de l'heure l'Allemagne est en 7ème position en Europe, la France 4ème (34,20 euros). La Belgique, première avec 39,30 euros, précède la Suède (39,10) et le Danemark (38,80 euros). Dans les pays en crise, la Grèce, l'Irlande, l'Espagne, l'Italie le coût de l'heure de travail va de 12 à 26,80 euros. L'IMK ajoute les cotisations sociales patronales, la formation et les taxes considérées comme des coûts salariaux au salaire brut pour déterminer le coût du travail.
*Les entreprises de travail intérimaire dans la métallurgie font pression sur leurs salariés pour éviter d'appliquer les augmentations de salaires négociées avec l'IG Metall, le syndicat de la métallurgie, rapporte le Berliner Zeitung. Ces augmentations visent à égaliser les salaires des travailleurs temporaires et ceux des salariés en postes pour un travail identique. Mais les entreprises intérimaires contraignent leurs personnels à signer de nouveau contrats de travail qui annulent les augmentations prévues, ou intègrent celles-ci dans les primes déjà versées en sus du salaire de base.
Le président de la fédération des entreprises intérimaires (BAP) invite les entreprises de la branche à appliquer les tarifs salariaux négociés avec l'IG Metall. « Afin de conserver le bénéfice qu'elles en tirent pour leur image ». Il faut suivre les règles du jeu convenues avec les partenaires sociaux afin de conserver les avantages de la flexibilité.
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