Gyzi à nouveau dans le collimateur du Bundestag; bouleversements de la carte électorale; les dirigeants allemands d'Airbus impliqués dans l'enquête sur les délits d'initiés
jeudi 29 mai 2008 à 10:56 - permalien #72
*La commission des des immunités parlementaires examine à nouveau le cas Gregor Gyzi. Le leader du parti "la Gauche" a du répondre au Bundestag des accusations de collaboration avec la Stasi, relancées par la publication des derniers documents le concernant. "Personne n'a été attaqué si longtemps, si durement et avec une telle inefficacité depuis 1990", note le Süddeutsche Zeitung. Gyzi est l'une des rares personnalité de l'est qui a réussi sa reconversion à l'ouest. Il était déjà un notable avant la chute du mur, il l'est resté depuis. Il s'était opposé jusqu'à la dernière minute à la publication de la retranscription par la Stasi d'une conversation datant de 1979 avec un jeune étudiant, proche de l'écrivain Robert Havemann, dont il était le défenseur à l'époque. Une pièce analysée dans la presse aujourd'hui, et qui selon, Marianne Birthler, chargée de l'exploitation des archives de la Stasi, ne laisse aucun doute sur ses activités d'IM -collaborateur non-officiel de la police politique. Lire die Frankfurter Allgemeine Zeitung. Gyzi réplique que ses activités d'avocat le mettaient directement en contact avec le comité central du SED. ll n'avait donc aucune raison d'être utilisé en plus comme IM. Oskar lafontaine, qui a pris la défense de Gyzi au Bundestag en tant que dirigeant de "la Gauche", accuse Marianne Birthler de faire le travail de sape contre son parti dont les récents succès inquiètent le gouvernement Merkel. Elle ignorerait selon lui un document de la Stasi de 1986 soulignant que Gyzi n'aurait pas le profil d'un IM. rapporte le Frankfurter Allgemeine.------*Glissement de terrain électoral dans le Land de Schleswig-Holstein. Les élections communales du week-end dernier dans le Land baigné par la Baltique et la mer du nord ont totalement bouleversé la carte électorale. A Kiel par exemple, la "capitale" régionale gouvernée depuis cinq ans par une alliance entre la CDU et les Verts qui préfigurait le gouvernement du même type qui vient de se constituer à Hambourg, la CDU chute de 16 points et se retrouve avec 28% derrière le SPD (30%). Les libéraux doublent leurs scores avec 8%, les Verts se stabilisent au dessus de 16% et "la Gauche" multiplie ses voix par dix avec 11%. L'extrême droite au contraire est inexistante. On examine les résultats en détail à Berlin. Contrairement à tous les sondages en effet la CDU a perdu lors du scrutin plus de points que le SPD généralement donné comme le perdant de la grande coalition. < href="http://www.sueddeutsche.de/ausland/kolumne/394/128185/index.html/deutschland/artikel/863/177326/3/article.html"> Lire die Süddeutsche Zeitung.-------*Schwan va rencontrer le groupe parlementaire de la Gauche au Bundestag. La candidate du SPD aux présidentielles de mai 2009 s'était déjà présentée devant les députés du parti de Gregor Gyzi et Oskar Lafontaine lors du scrutin de 2004 pour répondre à leurs questions et leur demander de voter pour elle. Mais elle refuse, comme le SPD, une rencontre de parti à parti avec la Gauche. Une requête de Gyzi adressée à Kurt Beck, le président du SPD, rapporte le Berliner Zeitung. Du côté des Verts Jürgen Trittin (président du goupe parlementaire), souligne à l'inverse de Reinhard Bütikofer (président du parti) que les écologistes n'ont aucune raison de voter pour le candidat de la CDU, Horst Köhler, dont la candidature est portée par les Libéraux et la démocratie chrétienne, renouant leur alliance à la veille des élections au Bundestag de l'automne 2009.--------*Les Allemands sont aussi sur la liste des autorités boursières françaises dans l'affaire Eads. Le chef allemand d'Airbus, Thomas Enders, s'était taillé en Allemagne la réputation d'un "monsieur propre", critiquant la vente des actions du président d'Airbus de l'époque, Noël Forgeard, aujourd'hui inculpé de "délit d'initié". Il est aujourd'hui, tout comme Gustav Humbert, ex-président d'Airbus Allemagne convoqué par la commission qui enquête sur les ventes massives d'actions des dirigeants du groupe, avant l'annonce des retards dans la construction de l'Airbus A380 et la chute des cours, souligne Spiegel on line.
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