Gorleben, les déchets nucléaires refont surface | Verena Becker, la Raf et les services secrets | Misères | La fortune en péril de Madeleine Schickedanz |
jeudi 3 septembre 2009 à 11:08 - permalien #436
L'interview récent d'Angela Merkel à la radio bavaroise revendiquant la mise en exploitation de Gorleben et soulignant que la politique de « sortie du nucléaire » initié par l'ex- chancelier Schröder pourrait être ralenti a relancé les polémiques. Le gouvernement CDU/FDP qui pourrait voir le jour au lendemain du 27 septembre remettrait en cause la "sortie de l'atome. Même si la construction de nouvelles centrales n'est pas à l'ordre du jour. Or les pannes à répétition de centrales nucléaires (Krümmel), le scandale du stockage des déchets qui a transformé la mine de sel de Asse II, en raison des infiltrations en marmite "du diable", s'ajoutent aux dernières révélations concernant le site de Gorleben qui devrait être le site de stockage final des déchets nucléaires allemands.
Le gouvernement régional, dirigé par la CDU à l'époque, en 1977, n'avait pas voulu tenir compte des mises en garde de géologues, dont le Dr Dieter Ortlam, rapporte le Frankfurter Rundschau. Celui-ci avait découvert une faille qui ne mettait pas la mine de sel de Gorleben à l'abri des infiltrations. Le ministre président Ernst Albrecht (CDU) avait fait son choix pour des raisons politiques et non scientifiques. Il aurait voulu répliquer à la mise en place du site de stockage des déchets nucléaires mis en place non loi de là par les autorités de l'ex RDA, à Morsleben, de l'autre côté de la frontière qui séparait les deux Allemagnes.
Le géologue souligne qu'il rend ses critiques publiques, parce qu'il ne veut pas porter la responsabilité de décisions qui relèvent du seul choix d'Albrecht. Ortlam était un de ses partisans à l'époque. Il juge certes que les mines de sel sont appropriées au stockage des déchets. D'autres sites dans le nord de l'Allemagne seraient « sûrs ». Mais le choix de Gorleben l'a écoeuré. « Il est tragique que les connaissances accumulées par les services appropriés n'aient pas été prises en compte par les autorités. » Pour le ministre de l'environnement Sigmar Gabriel -qui succéda en 1998 à Schröder à la tête du Land de Basse-Saxe- Gorleben serait en fait inutilisable, contrairement aux projets actuels de la CDU et du FDP.
Verena Becker, la Raf, et le BND. Les révélations d'un documentaire de la première chaine ARD selon laquelle Verena Becker, membre de la RAF, aurait collaboré avec les services de renseignements (BND) et reçu en échange une prime de 100000 DM, font sensation, rapporte le Berliner Zeitung. Le Bundestag pourrait ouvrir une enquête. 30 ans après l'assassinat du procureur fédéral Siegfried Buback, Becker est toujours soupçonnée, par le fil de Buback notamment, d'avoir été la tireuse, assise sur le siège arrière de la moto de l'attentat (en avril 1977). Or le crime a été attribué à un autre membre de la Raf -par Becker notamment. Des témoignages qui pouvaient charger Becker à l'époque n'auraient pas été pris en compte.
Misère, et misères à l'école. ces chiffres surprenants sont cités par le Berliner Morgenpost : un enfant sur six vit dans "la misère" en Allemagne, contre une moyenne d'I/8 dans les pays de l'OCDE, de 1/37 au Danemark, 1/16 en France. À Berlin un enfant sur quatre parle mal allemand à l'entrée à l'école (6 ans). Et contrairement aux idées reçues ce ne sont pas d'abord les enfants de famille immigrées qui eux progressent au contraire dans la maîtrise de la langue.
Madeleine Schickedanz, la fortune, menacée par la ruine.L'héritière de la chaîne de vente par correspondance Quelle avait gagé 265 millions d'euros de crédit sur ses biens personnels (?). Arcandor (Karstadt, Quelle) étant en faillite, Madeleine Schickedanz pourrait tout perdre selon le Berliner Morgenpost. Elle assure déjà faire actuellement ses courses chez Aldi (!). Les riches seraient particulièrement menacés par la crise.
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