Mini-crise en un temps record pour le gouvernement d'Angela Merkel
lundi 30 novembre 2009 à 09:02 - permalien #504
Son remplacement par Ursula von der Leyen, ex-ministre de la famille, sera sans doute une bonne chose pour le ministère du travail...
Plusieurs ministres président démocrates-chrétiens ont déjà averti qu'ils s'opposeraient à cette politique de réduction de la charge fiscale du gouvernement Merkel-Westerwelle au Bundesrat. Parmi eux Peter Henry Carstensen, du Schleswig-Holstein. La seconde chambre du parlement doit examiner le 18 décembre, le projet de loi qui devrait avoir été adopté au Bundestag. « Il n'y aura pas de marchandage de bazar a prévenu la chancelière, selon die Welt. « Pas de parti de Poker, selon le ministre des finances Wolfgang Schäuble. » Mais Carstensen fait du chantage pour obtenir des compensations.
La chancelière n'avait pas besoin de se préoccuper de ce type de problèmes lorsqu'elle gouvernait à la tête de la grande coalition avec le SPD, bénéficiant d'un large coussin de voix dans les Länder. Mais à la tête de la coalition Union chrétienne et libéraux elle devra faire comme Schröder avec la coalition rouge-vert, acheter les voix des Länder les plus pauvres avec de couteuses promesses.
« Si ce gouvernement continue comme il a commencé, il vaudrait mieux qu'il ne reste pas trop longtemps en fonction. Après quatre semaines il a déjà les ratés que connaissent les gouvernements après deux ans d'exercices estime le Süddeutsche Zeitung. » Une fraction du parti le plus fort qui dirige la coalition, représenté souvent par quelques ministres présidents de Länder, se tourne contre la politique du gouvernement et de la chancelière. Le petit parti renâcle, fait appel aux termes du contrat de gouvernement qui a été signé et accuse de rupture de la parole donnée ceux qui le critiquent. Le chancelier qui est aussi en général le chef de parti s'efforce de concilier les points de vues opposés et donne l'impression d'être incapable de gouverner fermement.
L'affaire Jüng et le débat tendu sur la politique fiscale qui traverse la coalition ne sont pas seulement des accidents de passage. Ils proviennent de déficits systématiques de cette coalition, estime le quotidien. L'un d'entre eux provient de ce que les gens de Merkel ont signé nombre de passages de l'accord de gouvernement auquel ils ne croient pas.
L'affaire Jung a par ailleurs ébranlé en profondeur la confiance à l'égard de la chancelière y compris, estime le Tagesspeigel. Le 8 septembre quatre jours après le bombardement de Kunduz,
Angela Merkel avait été offensive au Bundestag. « Il est évident pour moi et pour le gouvernement que toutes les circonstances et les conséquences de cet incident doivent être mis en lumières. La Bundeswehr y contribuera de toutes ses forces. » La chancelière n'acceptait pas les préjugés ou les critiques déjà émises par les médias, ou venues de l'étranger. Or on sait aujourd'hui que les éclaircissements en question ont été non seulement négligés, mais même empêchés. « Franz Josef Jung était-il seul au sommet du cartel des dissimulateurs et des ignorants », interroge le quotidien berlinois. Difficile de croire que la chancellerie ne se soit pas également occupée de l'affaire.
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